Remise des titres de propriété à Holiday Inn - Le PM : «Sans la réforme en 2000 l’industrie sucrière aurait disparu»

Pravind Jugnauth Mme Gangaram reçoit son titre de propriété des mains du Premier ministre.

« Sans la réforme enclenchée dans l’industrie sucrière en 2000 alors que j’étais ministre de l’Agriculture, cette industrie aurait disparu ». C’est ce qu’a souligné le Premier ministre, Pravind Jugnauth, mercredi après-midi, à Holiday Inn.

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C’était lors de la remise des titres de propriété pour des lopins de terre à 63 chefs de familles anciennement employés par les propriétés de Saint-Aubin, Union et Omnicane respectivement. Le chef du gouvernement a indiqué qu’en septembre 2000, l’Union européenne est venue avec un grand changement et que, si on n’avait pas pris les mesures nécessaires, l’industrie sucrière locale aurait disparu. « Je suis fier, que, depuis, on a sauvé cette industrie. Les établissements sucriers doivent pratiquer une activité qui est viable.

Le Voluntary Retirement Scheme a été quelque chose d’historique. À l’époque, il y avait plusieurs critiques de la part des syndicats. On m’avait traité de tous les noms. On disait que je travaillais pour les barons sucriers. Le temps nous a donné raison », a-t-il dit. L’intervenant a indiqué que l’histoire de l’industrie sucrière, c’est l’histoire de Maurice.

« C’est sir Anerood Jugnauth qui avait commencé un grand travail quand il avait eu un rapport sur les camps sucriers. La philosophie de sir Anerood, à l’époque, était de voir comment développer Maurice. L’industrie sucrière était l’un des secteurs les plus importants et employait un nombre considérable de personnes. Cette philosophie a aussi été la mienne. On veut améliorer la vie des travailleurs », a-t-il ajouté.

Pravind Jugnauth a indiqué que son gouvernement se concentre dans le travail. « Si on veut avoir des résultats, il faut faire des efforts et consentir à des sacrifices. Ma vision est de créer la richesse pour le pays. Plusieurs mesures ont été prises afin que des affaires puissent démarrer. La Banque mondiale a vu notre situation et le pays a grimpé de 24 rangs au registre ‘Ease of Doing Business’. Le dernier rapport du Fonds monétaire international a salué la vision de Maurice », a-t-il indiqué. Dans la même foulée, il a fait mention des mesures sociales que son gouvernement a prises et a soutenu que ceux qui sont au bas de l’échelle sociale doivent être pris en considération.

« Pour la première fois, on est venu avec la Negative Income Tax. Le gouvernement vient en aide aux salariés qui touchent moins de Rs 10 000 mensuellement. Nous avons introduit le salaire minimum. Le montant fixé est de Rs 8 140, puis il y a la compensation salariale de Rs 360 et les Rs 500 de la Mauritius Revenue Authority en guise de Negative Income Tax. Le montant total perçu sous forme de salaire minimal sera de Rs 9 000 » a-t-il dit. Pravind Jugnauth a aussi salué la réaction des syndicats. « Ils sont plus compréhensifs et réalistes », a-t-il indiqué.

Le chef du gouvernement a souligné que le prix de la tonne du sucre a tant baissé que l’industrie n’est plus viable si on ne prend pas des mesures correctives appropriées. « Cette industrie doit continuer à exister. Maintenant, c’est l’industrie cannière. Tout a été diversifié », a-t-il souligné.

Pour sa part, Éric Guimbeau, le Chief Excutive Officer (CEO) de Saint-Aubin Ltée, a indiqué qu’il faut avoir confiance en l’industrie cannière malgré les difficultés, car le gouvernement fait un travail formidable dans l’intérêt de toutes les parties prenantes. Thierry Merven, le CEO de l’Union Sugar Estate Co. Ltd, a, lui, souligné que l’industrie doit se réinventer. « Même si la canne n’est pas viable, il ne faut pas abandonner l’agriculture. Il faut la relancer. Plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement. Le recours à la biomasse en est une.

Plusieurs études ont été faites et ce combustible peut alimenter les centrales thermiques. Puis, il y a la production de macadamia  », a-t-il dit. Le macadamia est une plante qui produit des noix utilisées pour fabriquer de l’huile.

Jacques d’Unienville, CEO d’Omnicane Limited, a souligné que le secteur sucrier traverse des moments très difficiles. « Cette année a vu la fin des quotas. On doit viser le marché africain. On doit envisager de nouvelles stratégies », a-t-il dit.

  • defimoteur

     

 

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