Les négociations entre l’UE et les pays ACP, dont Maurice fait partie, pour le renouvellement de l’accord de Cotonou, ont lieu en ce moment. Les deux parties ont un différend sur la représentation des pays ACP au sein de l’accord.
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Maurice est contre une proposition majeure de l’Union européenne (UE) dans le cadre du renouvellement de l’accord de Cotonou. Selon Etienne Sinatambou, porte-parole du gouvernement, ministre de la Sécurité sociale et de l’Environnement, l’UE souhaite que les 79 pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) soient représentés par différents blocs régionaux. Etienne Sinatambou l’a déclaré, le samedi 8 juillet, lors d’une conférence de presse à son ministère au NPF Building, à Port-Louis. Il affirme que le gouvernement mauricien est contre cette proposition. « En divisant les pays ACP en différents blocs régionaux, ils seront moins forts. C’est pourquoi Maurice est contre cette proposition », déclare Etienne Sinatambou.
Selon le porte-parole du gouvernement, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a rencontré Louis Michel, le président de la ‘Delegation to the ACP-EU Joint Parliamentary Assembly’ lors de son déplacement en Éthiopie les 3 et 4 juillet pour participer au 29e Sommet de l’Union Africaine. Etienne Sinatambou précise que Pravind Jugnauth a alors évoqué ce différend avec Louis Michel lors de leur rencontre.
Le porte-parole du gouvernement indique que les négociations sont toujours en cours et que Maurice ne souhaite pas un changement dans la représentation des pays ACP. Sollicitée par Le Défi Quotidien, la représentation de l’UE à Port Louis justifie cette proposition. « L'accord-cadre devrait s'accompagner de partenariats régionaux sur mesure avec l'Afrique, les Caraïbes et le Pacifique, de manière à mieux saisir les possibilités et à mieux relever les défis qui concernent chaque région de manière spécifique », explique-t-elle.
L’accord de Cotonou a été signé dans la ville du même nom au Bénin, le 23 juin 2000, entre les pays ACP et l’UE. Il fait suite à la convention de Lomé. L’accord de Cotonou a été conclu pour une période de 20 ans et est révisé tous les cinq ans. Il prend fin en 2020. Il est entré en vigueur le 1er avril 2003. À travers cet accord, l’UE apporte son soutien aux États ACP en termes de macro-économie, de développement du secteur privé, d'amélioration des services sociaux, d'intégration régionale, de la promotion de l’égalité des genres, protection de l’environnement et facilitation des échanges commerciaux.
Pour atteindre ces objectifs, l’accord de Cotonou comprend cinq axes, à savoir l’intégration des pays ACP dans l’économie mondiale, l'aide financière basée sur les performances des pays bénéficiaires, la lutte contre la pauvreté, les divulgations des informations aux populations et le dialogue politique. Trois institutions ont été créées dans le cadre de l’accord de Cotonou, il s’agit du Conseil des ministres, du Comité des Ambassadeurs et de l'Assemblée parlementaire paritaire.
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