Actualités

Recyclage: une seconde vie aux déchets

La gestion des déchets requiert beaucoup d’énergie et de l’argent. Pour diminuer les coûts, les autorités favorisent le recyclage.  Comment cela se passe-t-il dans la pratique ? Aujourd’hui, chaque famille mauricienne produit plusieurs centaines de kilos de déchets par an. Ce chiffre, hélas, ne cesse d’augmenter ! Notre société orientée vers la consommation de masse nous pousse de plus en plus vers les produits jetables, suremballés et nous encourage à renouveler nos biens constamment. En conséquence, nos poubelles débordent. La gestion des déchets est actuellement au centre des débats. La réflexion sur leur utilisation comme source d’énergie a déjà commencé. Mais en attendant les retombées, il existe de nombreux moyens où l’on peut diminuer le volume de nos déchets ménagers en leur donnant une seconde vie.

Le composting

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]
Vijay Naraidoo, manager de K-Force Foundation, estime que « le recyclage des déchets alimentaires et des feuilles permet de produire du compost, un fertilisant dépourvu de composés chimiques, et cela est un bon moyen de faire du jardinage chez soi ». Il affirme que le compostage nourrit la terre et favorise la rétention d’eau. « Notre devise est d’encourager un retour à la terre, tout en combattant la pauvreté dans plusieurs régions du pays. K-Force Foundation a pour but d’encourager l’utilisation de fertilisants bio et de proposer aux 1 500 bénéficiaires un projet de jardinage chez soi. En effet, nous leur conseillons de préparer le compost avec leurs déchets ménagers. Leur tri s’avère donc très utile. Plusieurs techniques de compostage sont proposées. En sus, l’utilisation de conteneurs recyclables et de bouteilles en plastique pour le jardinage bio est effectuée par plusieurs familles mauriciennes de Cité Barkly. En même temps, cela leur permet de cultiver des légumes et des fruits pour leur propre consommation, et aussi de se procurer un revenu supplémentaire avec la vente de leur surplus. K-Force Foundation distribue des équipements de jardinage aux familles après une formation. Nous nous assurons d’abord qu’il y ait une adhésion à ce projet », explique-t-il.

Baisse de 2,9 % enregistrée en 2014

Selon les chiffres du bureau des statistiques, 417 478 tonnes de déchets ont été déversées à Mare-Chicose en 2014, contre 429 935 tonnes en 2013. Il s’agit d’une baisse de 2,9 %. Il faut préciser que 96 % des déchets de ce dépotoir sont de type domestique. On y retrouve des produits qui ne sont pas biodégradables tels que le plastique, entre autres.

<
Publicité
/div>

Pourquoi pas vos appareils électroménagers

Recycler vos appareils électroménagers, c’est leur donner une nouvelle vie, tout en préservant l’environnement. En effet, c’est un concept que certaines municipalités mettent en exécution depuis quelques mois. Le maire de Beau-Bassin/Rose-Hill,  Ken Fong Suk Koon est d’avis que cela évite la contamination de l’environnement par des substances nocives. « On procède avec une collecte mensuelle des déchets volumineux, tels que les réfrigérateurs et les machines à laver. Le but est de recycler ces appareils dans un entrepôt pour que les substances dangereuses ne soient pas dispersées dans la nature, mais aussi pour que nos villes ne soient pas des ‘eyesores’. Certains Mauriciens ne sont pas conscients du fait qu’on peut effectivement recycler des appareils électroménagers et éclectiques. Par ailleurs, les ampoules contenant du mercure sont aussi collectées. En cette période de fin d’année, bon nombre de citadins veulent se débarrasser de grosses ordures pour des travaux de rénovation. Ces derniers sont informés la veille de la collecte des déchets », précise-t-il

Même des bouteilles en plastique et du papier

En faire un vase ou un bougeoir, c’est la première idée qui vous vient à l’esprit quand il s’agit de recycler une bouteille en plastique. Mais que se passe-t-il quand vous ne savez plus quoi en faire? Claude Pougnet, président de Mission Verte souligne qu’il faut initier les Mauriciens au tri sélectif. « Mission Verte a placé environ 25 poubelles pour le tri sélectif à travers le pays. Nous envoyons ensuite les déchets (bouteilles en plastique et papier) aux compagnies concernées pour le recyclage. On mène aussi des campagnes de sensibilisation dans les écoles et les entreprises. D’ailleurs, nous avons également l’intention de nous lancer dans le recyclage des bouteilles en verre. Ces bouteilles seront écrasées pour être ensuite vendues aux compagnies spécialisées dans la fabrication de bateaux », dit-il. Cependant, Claude Pougnet soutient que c’est aussi le rôle des autorités de placer davantage de poubelles dans chaque maison pour encourager le tri sélectif.  « Il faut initier les Mauriciens à recycler de manière écologique. Nombre d’entre eux ne sont pas conscients des dommages causés par les bouteilles en plastique et les divers papiers à l’environnement », lance-t-il.  
   

Nathalie Jauffret-Rezannah, Directrice de Dekodanz’Art: « La récup est la tendance du moment »

[padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5235","attributes":{"class":"media-image wp-image-9290","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"612","alt":"Nathalie Jauffret-Rezannah"}}]] Nathalie Jauffret-Rezannah, Directrice de Dekodanz’Art

Décoratrice d’intérieur qui privilégie la déco-récup, Nathalie Jauffret-Rezannah estime que tout le monde peut utiliser ses déchets pour les transformer en objets décoratifs. Cette dernière soutient que la récup est bel et bien la tendance du moment. « Les hôtels, les restaurants ou les divers commerces ont de plus en plus recours à l’art de la récup pour leur décoration d’intérieur. Certains veulent complètement changer le style de leur pub ou café, alors que d’autres ne veulent que rénover une seule pièce de la maison, par exemple les vérandas et autres espaces ouverts », explique-t-elle. Selon Nathalie Jauffret-Rezannah, les gens sont captivés par ce ‘trend’, car non seulement ils se laissent porter par la créativité, ils sont aussi animés par un esprit de protection de l’environnement. « Aujourd’hui, les objets récup ne sont pas seulement des œuvres artistiques, mais des produits vendables et exportables, d’où l’intérêt grandissant pour ce genre d’objets », avance la décoratrice d’intérieur. Et d’ajouter : « Ce qui est bien avec la récup, c’est qu’il n’y a pas de manuel défini pour fabriquer les objets. Chacun se laisse guider selon ses goûts et ses désirs, chacun y apporte une petite touche personnelle, ce qui rendent les objets uniques ».
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !