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Radhakrishna Sadien : «Il faut une enquête sur la surfacturation»

Le syndicaliste est d’avis que les fonctionnaires doivent pouvoir divulguer des informations.

Intervenant dans l’émission Au Cœur de l’Info sur Radio Plus, hier, le président de la State and Other Employees Federation (SEF) s’est dit scandalisé par l’affaire Molnupiravir. Il souhaite des amendements à la loi pour protéger les lanceurs d’alerte et qu’il y ait une enquête sur la surfacturation.

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«Si un politicien ou un fonctionnaire cherche à faire fortune sur le dos de la population, surtout en cette période de Covid-19, il doit prendre ses responsabilités ! » Radhakrishna Sadien insiste, « il faut une enquête sur la surfacturation ». Car pour lui, ce n’est pas normal qu’un produit coûte plus cher quand on en achète en grosse quantité. « Plus on en achète, plus le prix de l’article devrait être moindre. » dit-il

Le président de la SEF fait ressortir que d’après les informations qui circulent, dans le privé le Molnupiravir est en vente à moins cher « que lorsque le gouvernement en achète ». Radakrishna Sadien déplore le fait que « des gens puissent avoir accès à des informations internes au détriment de la population. On n’a pas tiré de leçon de l’épisode de l’‘emergency procurement’, l’année dernière ». Il dénonce, dans la foulée, « des règlements permettant à certains de contourner la loi en leur faveur quand ils viennent au pouvoir ».

Ce n’est pas normal qu’un produit coûte plus cher quand on en achète en grosse quantité. «Plus on en achète, plus le prix de l’article devrait être moindre.»

Le syndicaliste exhorte les fonctionnaires à « faire attention aux instructions verbales. S’il y a un problème, personne ne va les aider ». Si la Public Service Act promise depuis des années était une réalité, maintient Radhakrishna Sadien, cela aurait permis « aux fonctionnaires de dire non à une instruction d’un ministre et d’avoir recours à un Ombudsperson s’ils sentent qu’il y a de la pression sur eux ». Il demande également une Freedom of Information Act et une loi spécifique pour protéger les lanceurs d’alerte.

Pour le président de la SEF, un fonctionnaire doit pouvoir « divulguer des informations dans l’intérêt public ». Or un amendement apporté à l’article 113 de la Constitution en 1982 « place une épée de Damoclès sur la tête des fonctionnaires, surtout les Secrétaires permanents, mais aussi le commissaire de police et ceux qui occupent des postes constitutionnels. Le gouvernement peut les mettre dehors à n’importe quel moment ».

Tout cela lui fait dire que « des amendements à la loi sont nécessaires afin que la fonction publique puisse respirer. Il faut une transparence ».

 

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