Le dernier rapport annuel du Central Procurement Board (CPB), pour l’exercice financier 2021-22, met en lumière une problématique préoccupante au niveau du processus d’appel d’offres. La direction du CPB exprime notamment des inquiétudes sur le degré de compétence des équipes chargées des procédures.
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«Dans la majorité des cas, nous avons constaté un manque de professionnalisme dans la préparation des documents d’appel d’offres. Certains organismes publics insistent même pour imposer des exigences rigoureuses », écrit Dinesh Mannick, directeur général par intérim du Central Procurement Board (CPB), dans le dernier rapport annuel de cette instance, pour l’exercice financier 2021-22. En conséquence, il regrette de constater que bon nombre de projets ont dû être annulés et que, dans certains cas, des prix plus élevés sont payés car les offres les plus basses ne sont pas acceptées en raison de conditions trop strictes. « Dans ce contexte, le CPB a décidé d’impliquer davantage les rédacteurs, les évaluateurs et les membres du Departmental Bid Committee afin d’adopter une approche plus cohérente », ajoute-t-il.
Le CPB estime également que les estimations de coûts deviennent de plus en plus un obstacle à la concrétisation des projets. Mettant en avant une directive du Procurement Policy Office qui insistait sur le fait que les organismes publics doivent établir les estimations de coûts après avoir consulté le marché, afin de garantir des estimations réalistes, le CPB soutient avoir observé que dans de nombreux cas, des projets ont dû être annulés car les offres les plus basses reçues dépassaient de plus de 25 % les estimations de coûts. « Il convient de noter qu’une quantité significative de temps et de ressources est consacrée à des projets qui, en fin de compte, ne se concrétisent pas en raison d’estimations de coûts irréalistes », souligne Dinesh Mannick.
Le président du CPB, Raj Prayag, affirme, pour sa part, que le conseil d’administration du CPB s’efforce d’accorder une attention particulière aux estimations de coûts pour s’assurer qu’elles reflètent les prix du marché, de manière à ce que les offres reçues se situent dans une fourchette acceptable. « Dans le cas contraire, c’est-à-dire en cas d’estimations de coûts inexactes, lorsque les offres sont considérées comme anormalement basses ou élevées, les attributions ne peuvent pas être faites, ce qui entraîne des retards de projet pouvant aller jusqu’à six mois, le temps nécessaire pour revoir la planification et relancer le processus d’attribution de marché. Cela s’ajoute aux coûts associés au projet avorté », explique-t-il.
Pour démontrer la volonté du CPB de superviser efficacement les procédures d’appel d’offres, Raj Prayag indique qu’il y a eu 105 réunions entre le CPB et diverses institutions publiques concernant la vérification des documents d’appel d’offres.
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