Sous la présidence de Harvesh Seegolam, Gouverneur de la Banque de Maurice, le comité sur la politique monétaire a maintenu le taux directeur à 1,85 %.
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L’objectif est de soutenir l’économie dans un environnement sous l’influence de la pandémie du coronavirus. À la réunion du 4 février, les membres ont été mis en présence des analyses du département de recherches. Ci-dessous, un condensé de ces perspectives comme publié récemment dans les Minutes of Meeting.
Un rebond à 7,9 % en 2021. Avant d’arriver à cette conclusion, les analystes de la Banque de Maurice (BoM) se basent sur un scénario où il n’y aurait aucune propagation additionnelle de la pandémie et de strict confinement. Des mesures de soutien, incluant celles au marché du travail, seraient mises en place pour aider l’économie. En sus, la reprise bénéficiera des moyens de relance venant de la Banque centrale et du ministère des Finances. Les investissements continus dans des projets d’infrastructures publiques devraient contribuer à l’activité économique en interne.
Cependant, un rapide retour à la normale ne peut être envisagé à long terme, même si les nouvelles relatives aux vaccins sont encourageantes. Tenant compte de tous les facteurs, les analystes sont d’avis que la croissance dans le Produit intérieur brut serait de 7,9 %. Ce rebond se construit sur base affaiblie en 2020 (contraction de 15,2 %). Aussi, ce rebond en question s’appuiera sur la reprise graduelle dans certains secteurs, ce avec la politique de soutien.
Une inflation globale de 3%. La dynamique des prix au cours du premier trimestre de 2021 sera sous l’influence des perturbations engendrées par la météo (pluies et hausse des prix des légumes). Toute majoration temporaire dans le coût des légumes frais – un contributeur majeur à l’inflation – devrait retourner à la normale du moment que les forces de l’offre et de la demande se seront stabilisées.
Sur le plan mondial, le cours du pétrole devrait se maintenir à son présent niveau sur le court terme. Il y a une crainte de demandes moindres pour les produits pétroliers découlant de l’impact économique négatif de la Covid-19. En l’absence de chocs externes imprévus, l’inflation globale (hausse moyenne des prix sur un an par rapport à l’année précédente) serait de 3 %. Cette estimation pourrait néanmoins changer. L’incertitude plane. L’inflation sera sujette aux perturbations dans l’approvisionnement externe.
Taux directeur à 1,85 %. Dans leur prise de décisions, les membres du MPC ont tenu compte de ces analyses de la BoM. D’une part, ils ont pris note du fait que les perspectives pour l’économie globale s’améliorent dans le sillage de la fabrication d’un vaccin et de la campagne d’inoculation qui s’ensuit. Et d’autre part, l’économie mauricienne s’est reprise au cours du troisième trimestre de 2020. La levée des mesures de confinement a dopé l’activité économique. Les dépenses liées à la consommation se sont reprises.
À retenir : La prochaine réunion du MPC est fixée au jeudi 20 mai. Elle précédera la lecture du Budget 2021/2022. Elle se tiendra dans un mois où la campagne de vaccination dans les principales économies aura atteint sa vitesse de croisière, avec une incidence positive sur la consommation et le voyage.
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