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PNQ sur le rapport de l’Audit : XLD déplore une «grave atteinte à notre démocratie»

« Le principe fondamental de notre démocratie veut que chaque roupie ou chaque sou perçu et dépensé par le gouvernement est susceptible d’être vérifié et même questionné par le directeur de l’Audit. » Déclaration de Xavier-Luc Duval ce jeudi 1er avril 2021 lors d’une conférence de presse à Port-Louis. Il faisait référence à sa Private Notice Question du mardi 30 mars axée sur le fait que des informations liées au projet Safe City n’ont pas été communiquées au bureau de l’Audit

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Le leader de l’opposition est catégorique : il y a eu « une grave atteinte à notre démocratie », voire « un coup de poignard donné à notre système démocratique ». Il a ajouté qu’il est incapable de « les enn zafer komsa pase ».

Il a précisé qu’il est intervenu sur le sujet non seulement en sa qualité de leader de l’opposition mais aussi en tant qu’ex-président du Public Accounts Committee (PAC). D’où son insistance, dit-il, pour tout mettre en œuvre afin d’« éviter une catastrophe » et « une descente infernale vers une République bananière ».

Xavier-Luc Duval a cité l’article 110 de la Constitution qui, a-t-il précisé, stipule que le directeur de l’Audit doit avoir accès aux documents relatifs aux comptes du gouvernement. « Li inperatif », a-t-il souligné.

Il a fait ressortir que c’est la première fois, durant toute sa carrière politique ainsi que depuis l’indépendance du pays, qu’un directeur de l’Audit mentionne dans son rapport qu’il n’a « délibérément pas eu accès aux dépenses du gouvernement ».

Xavier-Luc Duval rappelle que chaque somme perçue va dans les caisses du Consolidated Fund et qu’elle est vérifiée par le directeur du bureau de l’Audit. « Jusqu’à présent, personne n’a utilisé la clause de ‘Non-Disclosure’ pour empêcher le directeur de l’Audit de remplir sa tâche », a-t-il soutenu.

« Si nou les sa pase zordi, nou pe kree enn presedan », estime-t-il. Il interprète cela comme « une manigance » afin « d’empêcher le directeur de l’Audit et à travers lui, le public, de savoir ce qui s’est passé dans le cas du contrat Safe City ».

Le leader de l’opposition affirme qu’il n’y a pas eu d’« exercice compétitif » pour savoir s’il y avait une meilleure offre. « Li ti oblize fer sa lekzersis la pou gete sipa ‘value for money’ ek si ti kapav gagn li pli bon marse ayer. Pou sa dizwit miyar-la, eski nou ti kapav pey li sink miyar, de miyar, dix miyar, mo pa kone… » a détaillé Xavier-Luc Duval. Tout ce qui le pousse à croire que « les prérogatives du directeur de l’Audit sont en train d’être volées ». Selon lui, si on poursuit sur cette lancée, l’exercice budgétaire ne sera qu’une farce.

 

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