PNQ- Nourrisson d’un shelter aux soins intensifs : « Un Fact Finding Committee institué », annonce Koonjoo-Shah

« Un Fact Finding Committee a été institué pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles le nourrisson s’est retrouvé dans un état critique ». C’est ce qu’a annoncé Kalpana Koonjoo-Shah, ce jeudi 27 octobre. La ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille répondait à la Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Xavier Luc Duval, à l’Assemblée nationale, cet après-midi. PNQ qui était axée sur un bébé de trois mois de l’abri l’Oiseau du Paradis à Cap-Malheureux. Le nourrisson s'est retrouvé à l’unité des soins intensifs à l’hôpital du Nord depuis le samedi 22 octobre 2022. Cette petite fille de trois mois y a été admise après avoir commencé à éprouver des difficultés respiratoires.  

« Ce comité sera présidé par le secrétaire permanent de mon ministère », a précisé Kalpana Koonjoo-Shah qui, a déjà commencé son enquête. Le comité est composé de représentants du ministère de tutelle, du National Children’s Council (NCC), the National Empowerment Foundation, du ministère de la Santé et du Bien-être, du département de la police et d'un membre indépendant du NCC.  Le comité s'est déjà réuni le 25 octobre 2022 et son évaluation est toujours en cours.  

Pour ce qui est des « terms and reference », la ministre dit qu’elle déposera le document bientôt au Parlement.  

C’est à la lumière du rapport du Fact Finding Committee que le ministère décidera s’il y aura des actions, voire des sanctions appropriées, a affirmé la ministre. Elle rassure sur la capacité du personnel notamment quatre ‘caregivers’ qui de ce ‘relay shelter’ de Cap-Malheureux à gérer ce genre d’urgence.  

Les quatre soignants dudit centre sont dument qualifiés, affirme la ministre de l’Égalité des genres.  

« Les quatre soignants  qui étaient de service le 21 octobre 2022 possèdent les qualifications requises par le régime de service, à savoir Certificate of Primary Education (CPE) et deux ans d'expérience dans le travail avec les enfants. Toutes les aides-soignantes ont reçu une initiation, une formation en cours d'emploi et une formation complémentaire », a-t-elle souligné.   

Le bébé souffrait de diarrhée 

Kalpana Koonjoo-Shah dit avoir été informée que le 20 octobre dernier, le bébé a été transporté à l'hôpital SSRN pour des soins car il souffrait de diarrhée. Selon le rapport médical de l'hôpital, le bébé tolérait les repas et 'was well perfused'.  Elle avait mal à la gorge et le nez congestionné mais ne présentait aucun autre problème. Par conséquent, le bébé s'est vu prescrire des médicaments et a été autorisé à retourner au foyer. 

Le 21 octobre 2022, le bébé a reçu du lait anti-diarrhée et les médicaments prescrits. Aux premières heures du matin, les aides-soignantes ont constaté que le bébé était faible et l'ont immédiatement transporté à l'hôpital SSRN où il a été admis dans l'unité de soins intensifs le même jour. Selon le dernier rapport médical, le bébé est toujours admis dans l'unité de soins intensifs et se trouve dans un état critique. 

Aux dires de Kalpana Koonjoo-Shah, le bébé était né de façon prématurée et l’enfant avait des problèmes congénitaux. Sa mère qui a abandonné le bébé à la naissance, était « une toxicomane qui s’injectait des substances dures et illicites pendant sa grossesse ». « It is unfortunate that the child is critically ill today due to the neglect of the mother during the pregnancy », a souligné la ministre.  

Ce qui a fait bondir Xavier Luc Duval qui est d’avis qu’il ne faut pas blâmer l’enfant.   

Le leader de l'opposition trouve inacceptable la différence entre le niveau d'exigence dans le privé et le public. 

« Le bébé était malade. Elle a pris son lait aux alentours de 19 h 30. Elle ne s’est pas réveillée du tout pendant la nuit. Ce n’est que le lendemain matin que l’enfant a été transporté à l’hôpital. Pourquoi l’enfant n’a pas été transporté à l’hôpital immédiatement vu qu’elle ne s’est pas réveillée pendant la nuit ? », s’interroge Xavier Luc Duval en invoquant les protocoles mis en place en cas d’urgence dans la nuit.  

« Il y a effectivement un protocole strict et précis pour les rondes de nuit. (…) Selon le protocole de l’équipe de nuit, un soignant est toujours présent dans la section des bébés et des rondes sont effectuées chaque deux heures. Cette nuit-là soit le 21 octobre, il y avait 12 résidents et quatre ‘care givers’. Raison pour laquelle un Fact Finding Committee a été mis sur pied pour faire la lumière sur ce qui est vraiment passé cette nuit-là », devait répondre Kalpana Koonjoo-Shah.  

Parmi les questions supplémentaires, le député travailliste, Farhad Aumeer a demandé à la ministre si le bébé avait autant de complications de santé, comment se fait-il qu’elle a obtenu sa décharge de l’hôpital ? Ce à quoi Kalpana Koonjoo-Shah a répondu que cette décision revient au service de santé.