- Ce père de famille, malade : «Mo fer enn deziem travay ek gagn Rs 300 pou anpess zot dormi vant vid»
Derrière chaque foyer se cache une histoire, parfois joyeuse, parfois sombre. Cette semaine, zoom sur la famille Iqbal, dont la vie quotidienne est marquée par des défis immenses et une lutte incessante contre la pauvreté. Leur modeste maison, bien qu’elle leur offre un abri contre les aléas du climat, symbolise la précarité de leur existence.
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À Sainte-Croix, plus précisément à Cemetery Road, nous avons rencontré la famille Iqbal. Ajmal, âgé de 52 ans, est père de quatre enfants : un garçon de 10 ans et trois filles âgées respectivement de 5 ans, 3 ans et 1 an. Sa femme, Zainab, âgée seulement de 30 ans, est enceinte de six mois. Avec l’arrivée imminente de ce cinquième enfant, la famille s’apprête à s’agrandir encore, ce qui complique davantage une situation financière déjà précaire.
De 1996 à 2016, Ajmal, qui a étudié jusqu’à la SC, a vécu en France. Ensuite, il est revenu définitivement à Maurice où il a épousé Zainab religieusement. Par la suite, il a travaillé comme marchand ambulant, puis a enchaîné divers boulots. Depuis juin 2021, Ajmal a trouvé un emploi comme gardien et veille sur le cimetière Shias, situé à Riche-Terre, pour un salaire mensuel de Rs 15 300. Il est satisfait de son employeur, qui lui fournit un logement. Toutefois, après les déductions pour l’électricité et l’eau, il ne lui reste que Rs 13 000 pour nourrir et subvenir aux besoins de sa famille. Cette somme est insuffisante pour couvrir toutes les dépenses. C’est pourquoi le quinquagénaire vend parfois de petits articles devant l’enceinte de Tuna Fishing dans l’après-midi. « Mo fer enn deziem travay ek gagn Rs 300 pou anpess zot dormi vant vid », confie Ajmal, les larmes aux yeux. Pourtant, malgré sa maladie, il fait tout son possible pour sa famille.
Victime de quatre cambriolages
Le fils aîné du couple vit avec son grand-père maternel et fréquente l’école Doha. Malheureusement, les deux filles de 3 ans et 5 ans ne peuvent pas aller à l’école, faute de documents certifiant leur adresse. Par ailleurs, le quartier où ils vivent est tristement réputé pour son insécurité. La maison d’Ajmal a été cambriolée à quatre reprises et les maigres provisions et effets personnels de ses enfants ont été dérobés. « Pandan mwa Ramadan, mo ti gagn donasion depi dive sosiete. Avek larzan la, mo ti aset vetman pour mo zanfan, provisyon ek dilait pou bebe. Tout a été volé. Les vêtements neufs que j’avais achetés pour l’Eïd, le lait, les couches, et même un peu de marchandises à vendre, ainsi que de l’argent », raconte le père de famille, la voix brisée par la tristesse. Il a déposé une plainte au poste de police de Terre-Rouge, mais jusqu’à présent, il n’a rien récupéré.
Malgré ces épreuves, Ajmal et Zainab gardent le sourire devant leurs enfants, cachant la douleur et le désespoir qu’ils ressentent. Comme tant d’autres familles touchées par la pauvreté, ils s’accrochent à l’espoir d’un avenir meilleur. Leur foi les soutient et ils ne manquent jamais de faire leurs prières, souhaitant qu’un jour leur situation s’améliore. Pour cela, il leur faudra un nouveau domicile, d’où le cri de détresse d’Ajmal au gouvernement pour obtenir une maison de la NHDC, afin que ses enfants et son épouse puissent vivre dans des conditions plus dignes. Il sollicite également l’aide des âmes généreuses qui pourraient leur fournir des provisions, du lait pour son bébé, des couches et des vêtements pour ses enfants.
Tous ceux qui souhaitent aider peuvent contacter Ajmal directement au 5819 7612.
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