Patrick Assirvaden annonce un plan Marshall pour l’eau

Patrick Assirvaden, ministre de l’Énergie et des Services publics, a effectué des visites de chantier aux nouveaux forages de Mapou et de Bois Mangue, le jeudi 10 avril. Cette initiative fait partie d’une politique à moyen terme visant à atténuer la sécheresse et à sécuriser l’approvisionnement en eau dans le pays. Il a aussi annoncé un plan Marshall pour l’eau. 

Le ministre a expliqué que la situation des réservoirs est préoccupante. « Le taux de remplissage est d’environ 50 %, alors que l’année dernière, il était de 90 %. Ce n’est pas suffisant, et il faut absolument trouver d’autres sources d’approvisionnement en eau », a-t-il déclaré. Il a ajouté que les restrictions en vigueur restent inchangées, mais que l’objectif est de diversifier les sources d’approvisionnement en eau.

« Nous sommes dans une situation d’urgence. Nous avons lancé une politique de forages dans tout le pays, surtout dans le nord qui est actuellement touché par la pénurie d’eau », a-t-il précisé. Le forage de Mapou, qui a été réussi, permet d’alimenter la région de Goodlands, tandis que le forage de Bois-Mangue alimente le réservoir qui fournit de l’eau à d’autres zones.

Concernant la politique de forage, Patrick Assirvaden a insisté sur la nécessité de chercher de l’eau là où elle est difficile à atteindre. « Cet exercice coûte cher, mais c’est une nécessité », a-t-il indiqué. « C’est une nouvelle technologie, mais il n’y a pas d’autre choix », a-t-il ajouté. Il compte demander des fonds additionnels pour cette technologie lors du prochain budget. Une dizaine de forages seront fouillés à travers le pays, car « la situation ne semble pas prête de s’améliorer ». 

Il a ajouté que des efforts sont déployés pour augmenter les ressources en eau, notamment par le biais de rivières, où de l’eau est puisée, traitée et ensuite envoyée dans le réseau de distribution.

D’autre part, le ministre a remercié le secteur privé qui aide, mais il a souligné que la collaboration n’est pas toujours simple. « Nous apprécions le rôle que joue le secteur privé, mais certaines personnes ne donnent pas toujours la permission pour poursuivre les projets », a-t-il expliqué. Il a précisé que la loi permet à son ministère d’agir dans l’intérêt public, qui reste la priorité. « L’intérêt du public prime avant tout », a-t-il insisté.

Patrick Assirvaden a indiqué qu’un plan Marshall pour l’eau est en préparation afin de répondre aux besoins urgents du pays en matière d’approvisionnement en eau. « Nous devons préparer un plan Marshall pour l’eau, pour faire face à la situation avant la prochaine saison des pluies », a-t-il déclaré. Il a souligné que la saison des pluies actuelle est bientôt terminée, avec la prochaine saison prévue pour décembre-janvier. « Nous ne pouvons pas rester bras croisés », a-t-il ajouté.

Patrick Assirvaden a également mentionné que la situation actuelle nécessite une gestion rigoureuse des ressources disponibles. « Nous devons gérer ce que nous avons de manière efficace, aussi longtemps que possible », a-t-il déclaré. 

Le ministre a aussi évoqué l’impact économique de la sécheresse. « L’irrigation pour la canne à sucre n’est plus autorisée, seuls les légumes peuvent être arrosés. Cette restriction a un impact sur la vie économique du pays, mais il n’y a pas d’autre option », a-t-il précisé.

Il a reconnu que des choix difficiles doivent être faits, surtout en raison des contraintes d’approvisionnement en eau. « Malheureusement, il faut parfois faire des choix. Notre priorité est de soulager la population », a-t-il conclu. Il est aussi revenu sur les pertes dans le réseau. « Le taux de perte sur le réseau est de 62 %, et nous avons constitué une équipe pour réparer les tuyaux. Nous faisons de notre mieux pour résoudre ce problème, même si toutes les fuites ne peuvent pas être réparées immédiatement », a-t-il ajouté. 

Il a aussi révélé que des fonds ont été débloqués pour remplacer les tuyaux, avec un projet d’une valeur de Rs 2,9 milliards, financé par le gouvernement indien. Selon lui, le projet de remplacement des tuyaux continuera, mais « dans la transparence et la rigueur ».