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Passeport temporaire délivré à Mike Brasse en 2016 : la police soupçonne un versement de pot-de-vin

Mike Brasse a été remis à la police mauricienne par la gendarmerie de La Réunion le lundi 24 janvier.

Mike Brasse, qui purgeait une peine de prison à La Réunion, a été rapatrié à Maurice au début de la semaine. Le Central Criminal Investigation Department tente de prouver que l’ancien commissaire Mario Nobin aurait obtenu des faveurs en échange de l’octroi d’un passeport temporaire à ce Mauricien reconnu coupable de trafic de drogue par la justice française.

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Le retour de Mike Brasse à Maurice était attendu impatiemment par le Central Criminal Investigation Department. Emprisonné à La Réunion depuis plus de cinq ans pour trafic de drogue, ce Mauricien originaire de Camp-L’Amour, à Grand-Baie, a été rapatrié le lundi 24 janvier par la gendarmerie française. À son arrivée à l’aéroport de Plaisance, il a été pris en charge par la police mauricienne et placé en détention. Après une première audition cette semaine, il sera de nouveau interrogé dans les prochains jours en présence de son avocat, Me Rama Valayden. 

Les hommes du commissaire adjoint Heman Jangi s’intéressent aux conditions dans lesquelles Mike Brasse s’est vu délivrer un passeport temporaire, en novembre 2016, avec l'aide présumée de l’ancien commissaire de police Mario Nobin. Les enquêteurs disposent de divers éléments tendant à démontrer que cet ancien skipper aurait versé des pots-de-vin pour obtenir ce document. Mario Nobin, lui, a été arrêté le 29 décembre 2020.

Il fait l’objet d’une accusation provisoire de « using office for gratification for another person ».

Grâce à son passeport temporaire, Mike Brasse a pu se rendre à La Réunion, avec pour motif de récupérer son bateau qui y était en réparation.

Cependant, la gendarmerie réunionnaise a démantelé un réseau de trafic de drogue à destination de Maurice. Lors d’une opération menée sur la côte Est de l’île Sœur le 11 novembre 2016, Mike Brasse et deux complices réunionnais ont été arrêtés. Le Mauricien a ensuite été reconnu coupable de trafic d’héroïne par la justice française. 

 

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