Interview

Nomita Seebaluck: «L’économie bleue est la bienvenue»

Nomita Seebaluck, présidente de l’Association of Women Managers in the Maritime Sector in Eastern and Southern Africa (WOMESA)
Nomita Seebaluck, présidente de l’Association of Women Managers in the Maritime Sector in Eastern and Southern Africa (WOMESA), évoque le problème de manque de main-d’œuvre dans le secteur maritime. Elle estime cependant que les femmes ont un rôle important à jouer pour développer davantage le secteur. L'économie bleue est devenue le 'Talk of the Town" ces derniers temps. Pourquoi, selon vous, est-il important de développer ce secteur? Les ressources marines n'ont pas été exploitées à leur maximum et  notre zone économique exclusive est immense. Alors, il faut en profiter pour l'avenir, car nous sommes déficients en ressources naturelles. Un nouveau secteur est toujours le bienvenu pour relancer l’économie mauricienne. Cela représente aussi une diversification des secteurs traditionnels. Mais ce n’est pas du jour au lendemain que cela se fera… Bien sûr, cela nécessite des travaux de base pour répertorier les activités qu’on pourra lancer, que ce soit dans l’immédiat, le moyen terme ou le long terme. Il faudra faire une analyse ‘SWOT’ pour avoir une idée claire de la stratégie à adopter. D’ailleurs, récemment notre association avait organisé une conférence dans le but d’offrir une plateforme idéale pour les femmes d'interagir et de définir un cadre de l'économie de l'océan qui vise à promouvoir l'intégration des femmes dans le secteur maritime. Quel est votre  constat sur  la participation des femmes dans le secteur maritime à Maurice? Il y a pas mal de femmes dans le secteur, mais c’est surtout au niveau administratif. Trop peu se trouvent au niveau technique ou encore à prendre des décisions et de gérer. Le secteur est aussi méconnu du grand public, ce qui explique ce manque d’intérêt des femmes à joindre le monde marin. Il ne faut pas que les études supérieures dans le maritime se limitent à la théorie et à l’université. Les études devraient inclure également le ‘seatime’. Cela comprend les travaux  pratiques en mer sur des navires. Dans quelle mesure les femmes peuvent-elles contribuer à développer davantage ce secteur? D’abord, je dois faire ressortir qu’il y a un manque aigu au niveau de la main-d’œuvre dans le secteur maritime à Maurice  Cependant, je constate que dans  les navires ou encore aux ports, les femmes ont la capacité et elles peuvent certainement aider à augmenter le nombre de techniciens  et de pilotes de l'équipage à bord.  Dans ce cas, le travail n'est pas lié au genre mais plutôt à la compétence de soi.
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