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Nombre grandissant de cas positifs à la Covid-19 : le service de Santé débordé mais gérable

Le nombre de cas positifs à la Covid-19 continue d’être augmenté. Ce n’est pas une mince affaire pour le personnel du service de santé. Le Défi-Plus fait le point avec les principaux concernés.

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Krishnadev Boodia, président de la Ministry of Health Transport Workers Union (MHTWU) affirme qu’avec le nombre de nouveaux cas positifs de Covid-19 recensés chaque jour, le service est saturé du côté des ambulanciers. Car cela implique de faire de nombreux transferts en vue de transporter des personnes dans les centres de traitement ou les centres de quarantaine. 

De plus, ajoute-t-il, le service des ambulanciers risque d’être paralysé si de nombreux cas sont détectés parmi les membres du personnel. Certains sont déjà en auto-isolation avec les quelques cas qui ont été dépistés. Ceux en service doivent doubler leur shift, ce qui n’est pas sans conséquence pour eux. Le président du syndicat évoque une fatigue accumulée qui peut être dangereuse pour les chauffeurs, dit-il. 

Tous dans la même direction

En revanche, le Dr Prithviraj Ramputty, président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCICA), affirme que le service de santé n’est « pas vraiment débordé », surtout depuis l’apport des 172 nouveaux médecins généralistes qui viennent d’intégrer le service de santé il y a quelques jours. Ce dernier est d’avis que si les autorités ont pris une bonne direction, cependant pour gagner la bataille contre la Covid-19, tout le monde doit aussi aller dans la même direction.  Avec la forte affluence quotidienne au niveau des Covid-19 Testing Centres, il reconnaît qu’un gros travail est abattu.

Comment le service de santé gère-t-il la situation ? Le président de la GMCICA répond que « nous faisons avec ce que nous avons, cela même s’il y a encore de nouveaux cas. Jusqu’à présent le service arrive à tenir « le serpent par la tête et non par la queue ». Cependant, ajoute-t-il, même les meilleurs peuvent échouer avec ce volume de travail. « Nous arrivons à faire face grâce aux décisions qui ont été prises et qui nous font aller dans la bonne direction. Mais il faut que tout le monde emprunte le même chemin. » 

Concernant les centres de quarantaine, il est d’avis que ce système ne pourra pas être éliminé progressivement, mais qu’un nouveau modèle doit être proposé. S’il est vrai que les hôtels ont besoin de récupérer leur établissement, cela leur a aussi permis de survivre en ces temps difficiles, déclare-t-il.

Hôpital ENT 

Par ailleurs, à l’hôpital ENT, où les cas symptomatiques de Covid-19 y sont reçus, la situation est « encore gérable », nous confie quelqu’un niveau de l’administration de cet établissement. À jeudi, l’ENT accueillait une cinquantaine de patients alors que la capacité d’accueil est de 80 personnes. Toutefois, le nombre de patients augmente progressivement au fil des jours. Et certains patients se plaignent de ne pas toujours recevoir les soins appropriés et déplorent l’insalubrité des lieux communs, telles que les toilettes et les salles de bain.

Du personnel additionnel 

D’autre part, les hôpitaux et centres de dépistage sont débordés. Un responsable du ministère de la Santé explique que la peur de la contamination est toujours présente dans la société. « Il suffit qu’il y ait une rumeur ou un cas dans un quartier pour voir débarquer une foule de gens dans les centres », affirme-t-il. Ce dernier ajoute que les membres du personnel doivent alors procéder par ordre de priorité : ceux qui présentent des symptômes, ceux qui ont été en contact direct avec des personnes testées positives, ceux ayant été dans des lieux qui ont enregistré plusieurs cas positifs, entre autres. 

Cela fait plus de dix jours que le pays enregistre plus de 100 cas par jour. Ce qui sous-entend que l’équipe de dépistage et celle du contact tracing est constamment sollicitée. Pour éviter un épuisement du personnel, le ministère de la Santé a intégré 172 nouveaux médecins dans le système mercredi dernier. Les nouvelles recrues seront placées dans les hôpitaux et autres centres de santé alors que les plus anciens viendront en aide aux équipes de dépistage. D’ailleurs, en période de faible taux de contamination, environ cinq équipes de contact tracing, composées de cinq ou six personnes par équipe, étaient en opération. Cependant, avec le taux élevé de contaminés, la totalité des douze équipes sont actuellement sur le terrain durant toute une journée. Et si le besoin se fait sentir, les équipes de contact tracing sont étoffées avec plus de personnel. Une source proche des opérations affirme que le plus fatiguant ce sont les interrogatoires et le retracement des contacts. 
 

 

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