Mort d’un taximan de 38 ans de la Covid-19 : ses proches démentent avoir « séquestré » une équipe du Samu

C’est une affaire que les autorités prennent avec des pincettes. Celle d'un chauffeur de taxi positif à la Covid-19 est décédé dans la matinée d'hier, jeudi 4 novembre. Cet habitant de Riche-Terre, âgé de 38 ans, était en isolement à son domicile. L’autopsie pratiquée par un médecin légiste a attribué son décès à une « Covid pneumonia ». 

Selon les dires des proches de la victime, ils auraient, à maintes reprises, essayé de contacter le personnel du Samu, face à la détérioration de la santé du trentenaire. 

Mais, dans une plainte au poste de police de Terre-Rouge, une équipe du Samu de l’hôpital du Nord, qui s’était rendue chez lui peu auparavant, allègue avoir été séquestrée. Les membres affirment qu’ils ont été accueillis par une foule hostile et qu’il a fallu l’intervention de la police pour qu’ils parviennent à sortir de la maison du patient. 

Une proche du chauffeur de taxi s’est confiée à RadioPlus, ce vendredi 5 novembre. Elle balaie d’un revers de main les allégations formulées par ladite équipe du Samu. 

Selon les dires de cette proche, elle a tenté de joindre les services d’urgence car l’état de santé du chauffeur de taxi commençait à détériorer. Elle dit être passée au départ par le personnel de l’hôpital ENT, puis par celui de l’hôpital du Nord où elle n’a pas eu de réponse positive, dit-elle. On lui aurait demandé de contacter le Samu. Chose qu’elle n’a pas tardé à faire. Ce n’est après plusieurs tentatives qu’elle a pu avoir une personne au bout du fil soit au bout de 10 minutes. 

Le temps d’attente pour la famille était « trop long », avance l’interlocutrice. Selon elle, le Samu aurait pris quasi 45 minutes pour arriver sur place. 

Elle affirme également que des proches s'étaient placés sur le chemin menant à leur domicile pour faciliter la tâche des ambulanciers.

Pour la famille, ce cas n’a pas été traité en toute urgence car le véhicule roulait à une vitesse des plus normales. Les proches sont persuadés que le Samu a fait « preuve de négligence ». 

Par ailleurs, selon l'intervenante de la famille, tous les proches s’étonnent de la plainte consignée par l'équipe du Samu car, à aucun moment, ils n'ont séquestré les ambulanciers. 

Au niveau du ministère de la Santé, on affirme que toute cette affaire est en train d’être étudiée. 

La version des autorités est attendue.