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Mita Ballysing, médecin dans le privé : «Nous souhaitons un protocole du ministère de la Santé ou du Conseil de l'Ordre des médecins avant de rouvrir nos cabinets»

Médecin généraliste dans le privé depuis plus de 30 ans, Mita Ballysing vient mettre en lumière certaines questions restées sans réponses à quelques jours de la réouverture des cabinets de consultations des médecins. Quel protocole doivent-ils prendre en compte pour traiter un patient? Un médecin peut-il exiger un test de dépistage?

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Avec le cas du ressortissant sud-africain atteint de Covid-19 en vadrouille, certaines questions remontent à la surface. « Nous ne pouvons forcer un patient à nous divulguer toutes les informations sur lui, de même que nous ne pouvons pas le forcer à effectuer un test de dépistage, sauf s'il y a une loi qui nous autorise à le faire évidemment dans l'intérêt du public. Mais là, on parle déjà de droits humains. »

Malgré le bon timing du lockdown ayant permis de contenir l'épidémie, Mita Ballysing explique que de nombreux professionnels de santé appréhendent une seconde vague en cas de dé-confinement mal respecté par le public. Déjà elle note un laisser-aller général. Une crainte qui peut gagner les travailleurs de première ligne comme elle, pour qui la priorité est de se protéger et de protéger leurs patients.

Elle évoque la situation d'autres pays où les médecins font du "window consultation", pour diminuer le risque d'exposition et de contamination. « Chez nous, nous n'avons pas de nouveaux cas depuis quelque temps, pas d'effondrement de notre système de santé public, ce qui porte à croire que le confinement a été très efficace. Mais le danger reste toujours là. »

Les médecins du privés sont appelés à changer leur façon de procéder, tant au niveau sanitaire qu'au niveau des interactions avec les malades, du temps d'écoute et du contact physique. « Nous aurions souhaité un protocole du ministère de la Santé ou du Conseil de l'Ordre des médecins afin de s'assurer que nous sommes sur la bonne voie », explique-t-elle.

Mita Ballysing s'est informée des protocoles mis en place dans d'autres pays afin de revoir les mesures sanitaires de son cabinet.  « Un protocole bien précis nous apportera plus d'encadrement sur notre modus operandi dans le contexte local. »

Elle indique que les mesures sanitaires efficaces auront un coût. « Je ne sais pas si nous en avons tous les moyens car nous ne travaillons pas en ce moment et comme tous nous avons des dettes ».

 

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