Ministre britannique d’origine mauricienne : Suella Braverman fait polémique à cause de sa position sur les immigrés

Nommée ministre de l’Intérieur du Royaume-Uni le 6 septembre dernier, Suella Braverman fait déjà polémique. Anglaise d’origine mauricienne et kényane, elle a annoncé son intention de durcir considérablement la politique d’immigration britannique.

Membre du parti conservateur, Suella Braverman a annoncé une politique plus ferme contre l’immigration et s’est plaint dans la presse du fait que son pays accueille trop de migrants peu formés. Elle constate aussi qu’il y a un grand nombre d’étudiants internationaux qui souvent amènent des dépendants avec eux en Grande-Bretagne. Son but avoué est de s’attaquer à l’immigration.

« Nous avons beaucoup trop d’immigrants pas formés qui viennent », devait-elle déclarer au journal The Sun on Sunday, dimanche, en affirmant que le but est de réduire les possibilités d’entrée de ce genre de personnes sur le territoire britannique. Et d’ajouter que « ces personnes qui viennent ici ne travaillent pas nécessairement ou bien travaillent dans des jobs peu qualifiés et ils ne contribuent pas à la croissance de notre économie ».

Elle veut aussi réduire les possibilités qu’ont les immigrants pour contester une déportation en amendant la Modern Slavery Act
Suella Braverman a aussi promis de mettre en pratique le plan du précédent Premier ministre Boris Johnson qui est de déporter des chercheurs d’asile vers le Rwanda.

Ces déclarations lui ont valu des critiques de part et d’autre. Outre l’opposition, des associations des droits de l’Homme sont mécontentes de cette position.

La Chief Executive du Refugee Council, Enver Solomon, a indiqué que les commentaires sont « très décevants ».

Stephen Kinnock, membre du Parti travailliste, soutient, pour sa part, que la politique d’immigration du gouvernement, et donc de son ministre de l’Intérieur, est « décousue et va dans tous les sens avec des signaux chaotiques envoyés ».

Stewart McDonald, du Parti national écossais, cité par The Guardian, trouve « ridicule » que la priorité de la nouvelle ministre est de « réformer la Modern Slavery Act et de réduire le nombre d’étudiants internationaux ».