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MH370 : la thèse d’un crash délibéré par le pilote malaisien refait surface 

Les débris retrouvés à Maurice examinés par des experts de l'aviation civile malaisienne

Quatre ans après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord, les spéculations quant à crash délibéré du Boeing 777-200ER refont surface. Lors de l’émission télévisée australienne « 60 Minutes » diffusée le dimanche 13 mai, des experts ont relancé la thèse que le pilote de l’avion, Zaharie Ahmad Shah, ait volontairement précipité l’avion dans l’océan Indien. 

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Le vol MH370 avait décollé de Kuala Lumpur le 8 mars 2014 pour Pékin, mais a pris la direction opposé quelques minutes après. L’hypothèse d’un crash délibéré rappelle étrangement celui du vol Barcelone-Düsseldorf de la German Wings le 24 mars 2015. Le copilote allemand Andreas Lubitz avait précipité l’appareil dans le massif des Trois-Évêchés, dans les Alpes françaises, tuant les 144 passagers et les six membres de l'équipage.

Dans le cas du MH370, cette théorie est étayée par plusieurs éléments : le transpondeur de l’avion avait été éteint, le trajet hors du plan de vol jusqu’à épuisement du carburant, la découverte de simulations de vol jusque dans l'océan Indien dans le simulateur au domicile du pilote ainsi que la condamnation du leader de l'opposition malaisien Anwar Ibrahim le 7 mars 2014 alors que le pilote militait dans l'opposition. Il y a aussi le fait qu’il a survolé une zone entre la Malaisie et la Thaïlande où il ne sera pas inquiété par les contrôleurs aériens, car il était à la frontière de leur espace aérien respectif. 

Plusieurs experts réunis sur le plateau de « 60 Minutes » disent être persuadés de la culpabilité du pilote. Zaharie Ahmad Shah, selon eux, aurait enfilé un masque à oxygène puis dépressurisé l'avion dans le but de faire perdre conscience aux passagers et membres d'équipage. Ce qui expliquerait pourquoi aucun appel au secours, ni message n'a été reçu. Spécialiste en aviation civile, Simon Hardy a estimé que le passage de l'avion près de la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande n'était pas le fruit du hasard. 

Simon Hardy croit savoir que le pilote a voulu faire un dernier adieu à sa ville natale, Penang, qu'il aurait survolée avant de crasher l'appareil. Il l’explique par le fait que l’appareil a d’abord viré à gauche avant de tourner longuement vers à droite pour revenir à sa position initiale. « J’ai longuement réfléchi aux raisons de cette manœuvre. Il m’a fallu deux à trois mois pour arriver à cette conclusion : quelqu’un regardait par le hublot. Ça devait être un dernier adieu », déclare l’expert.

Les recherches de l'épave qui ont repris en janvier dernier par la société américaine Ocean Infinity n’ont rien donné jusqu’à présent. Les recherches se concentrent sur une zone plus au nord que l'ancienne zone de recherches et doivent s’étendre au-delà dans les jours à venir. Des débris de l’appareil sont venus s’échouer sur les côtes mauriciennes, réunionnaises, sud-africaines, mozambicaines et tanzaniennes sans toutefois révéler ce qui a pu advenir du vol MH370 ou de l’endroit où il s’est échoué. 

 

 

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