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Metro Express : comment empêcher les fraudeurs de sévir à bord des trams

C’est principalement aux heures de pointe que les gens profitent pour « batt bis ».

Voyager gratuitement à bord du métro express semble être très facile pour certaines personnes. Elles ne craignent ni les contrôles inopinés, ni l’amende de Rs 5 000, ni la prison. Metro Express Limited (MEL) met tout en œuvre pour mettre fin à ce phénomène. 

8h57, à la station de Rose-Hill. Une rame du métro express vient d’arriver. Tous les passagers sur le quai se dépêchent de s’engouffrer à l’intérieur sans donner le temps à ceux qui sont arrivés à destination de débarquer. Cet empressement vise à essayer d’avoir une place, assise de préférence, pour ne pas faire le trajet debout jusqu’à Port-Louis. Les Light Rail Vehicules (LRVs) peuvent transporter jusqu’à 422 passagers, dont 78 places assises. 

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Comme chaque matin, la rame est bondée. C’est à ce moment-là que les fraudeurs en profitent pour « batt bis » ou « batt metro », est-on tenté de dire dans ce contexte, autrement dit pour voyager sans payer. Si vous pensez qu’il s’agit surtout de jeunes ou de personnes au bas de l’échelle, détrompez-vous.  Les passagers de divers milieux sociaux économiques font aussi partie des tricheurs. 

C’est le cas d’une jeune femme qui s’est hâtée d’entrer dans le tram sans valider sa MEcard – du moins, si elle en a une - dans le scanner électronique devant lequel elle est pourtant passée. Et comme elle s’est engouffrée à l’intérieur dès que le métro est arrivé afin de ne pas le manquer, elle n’a pas eu le temps non plus d’acheter un ticket. Des cas similaires, il y en a plusieurs. Selon Metro Express Limited, moins de 1 % des passagers n’ont pas validé leur ticket depuis l’arrivée de ce nouveau système de transport en commun il y a trois ans de cela. Cependant, le phénomène est en train de diminuer depuis le lancement du trajet Curepipe à Port-Louis le lundi 10 octobre dernier. Cela coïncide avec le nombre de rames qui a sensiblement augmenté, soit au nombre de 10 à 12.

Cependant, cela vaut-il la peine de prendre autant de risques avec une amende de Rs 5 000, telle une épée de Damoclès qui pèse sur les fraudeurs ? En fait, ils sont conscients qu’il est peu probable de se faire pincer par un « Ticket Inspector » (TI). Du côté du MEL, on déplore l’attitude de tels voyageurs. « Nous sommes conscients du problème. Nous jugeons malheureux de noter que certains passagers font fi de la loi », souligne-t-on. Ainsi, afin de remédier à la situation, MEL annonce le recrutement de plus de personnel, notamment des Ticket Inspectors pour renforcer l’équipe existante pour un meilleur contrôle à bord des LRVs. 

MEL précise également que la stratégie et le plan d’action antifraude de l’organisme a pour objectif, pour le moment, de sensibiliser les gens avant de les punir. « Plusieurs actions préventives ou répressives sont mises en œuvre, principalement avec la présence des inspecteurs au niveau des stations. Ils consolident l’information de la clientèle sur la tarification, les modalités d’achats, les conditions d’utilisation et les risques en cas de voyager sans ticket valide », indique la cellule de communication de l’organisme. 

Moins de 1 % des passagers n’ont pas validé leur ticket."

Amende et peine d’emprisonnement

MEL travaille avec la force policière pour prendre les sanctions selon la Light Rail Act. MEL rappelle que sous la Section IV et la Sub-section B – billet du métro léger, il est stipulé que toute personne qui ne paie pas le tarif approprié correspondant à son voyage, ou qui voyage avec un billet périmé, commet un délit puni par la loi et est passible, si elle est condamnée, d’une amende n’excédant pas 
Rs 5 000 et d’une peine d’emprisonnement n’excédant pas deux ans.

Opérations « crackdown » 

Même si le pourcentage de fraudeurs est minime, MEL n’entend pas pour autant rester les bras croisés. Ainsi des opérations « crackdown » sont annoncées à divers moments pour intensifier le contrôle, non seulement à bord des rames, mais également dans les stations avant le départ et à la descente du train. Ceux qui ne paient pas seront dirigés vers la police qui est présente aux différentes stations. 

Selon MEL, le « fare evasion » est commun dans ce type de moyen de transport partout dans le monde. Pour y remédier, l’organisme continue d’améliorer ses protocoles dans la mesure du possible avec l’aide des autorités concernées. Il compte également sur la collaboration de tout un chacun pour l’aider dans sa tâche et va aussi poursuivre sa campagne de sensibilisation.

Des distributeurs automatiques un peu partout

Identifiables facilement, les Ticket Machine sont présents dans toutes les stations de métro à travers l’Europe. Simples à utiliser, ils proposent l’ensemble des tickets. Ainsi, au début de chaque voyage, le passager doit composter son billet aux bornes automatiques. Il faut qu’il le garde en cas de contrôle et le présente. Mais malgré cela, certaines personnes arrivent à tromper la vigilance, surtout quand il s’agit d’un trajet court. 

Système de billetterie automatique 

Le service du métro dispose d’un système de billetterie automatique à toutes les stations avec plusieurs options de paiements afin de permettre aux voyageurs d’acquérir leur ticket et MECards. Ils peuvent effectuer leur transaction d’achat et de recharge, soit par espèces ou carte bancaire.

L’équipe d’opération, c'est-à-dire les « ticket inspectors », les « station support » ou même les « stewards » travaillent d’arrache-pied pour s’assurer que tout se passe bien pour tout un chacun. Ils sont présents en permanence sur les stations, surtout pendant des heures de pointe afin d’assister et d’aider les passagers. 

Depuis le lancement de la nouvelle ligne Curepipe / Phoenix, MEL transporte quotidiennement entre 35 000 à 37 000 passagers.

 

 

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