La Central Water Authority (CWA) étudie plusieurs pistes en vue de contrecarrer la menace de pénurie d’eau qui pourrait survenir dans pas longtemps.
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Outre les projets qui sont en phase d’implémentation chaque année et les milliards de roupies qui y sont injectées, les autorités, et principalement la Central Water Authority (CWA), sont en état d’alerte. La publication du rapport du ministère de l’Environnement, intitulé Intended Nationally Determined Contribution for the Republic of Mauritius, qui concède que Maurice pourrait, d’ici 2030, devenir une région où l’eau serait rare, est une situation qui oblige les autorités à envisager différents scénarios. Cela afin d’éviter le pire.
Un projet qui a récemment fait surface et qui est en train d’être exploré et celui du dessalement. Une stratégie que la CWA dit reconnaître avoir marché au niveau de certains établissements hôteliers. Cependant, la mise en œuvre de cette mesure à l’échelle nationale s’annonce compliquée.
Cela, en raison des implications économiques et environnementales entourant le dessalement. « Le processus comprend une étape importante qui est l’exercice de filtrage. Sauf qu’il s’agit d’une étape très polluante. Les dangers environnementaux que comporte le dessalement ne peuvent donc être ignorés », fait-on ressortir à la CWA. L’organisme suit cependant de près ce qui se fait à l’étranger par rapport au dessalement. Le modèle hawaïen a été considéré sauf que le projet a finalement été mis en placard en raison des implications économiques et écologiques.
Autre mesure qui est en train d’être considérée et qui pourrait être développée est d’encourager davantage les entreprises qui utilisent l’eau d’adopter de nouvelles formes de technologies afin de ne pas se fier uniquement sur la distribution d’eau potable pour leurs activités commerciales.
En sus, toujours au niveau de la CWA, on est d’avis que la stratégie visant à remplacer les tuyaux d’eau défectueux ne sera pas suffisante. En effet, rien que pour cette année, c’est un budget à la hauteur de Rs 1,9 milliard qui a été alloué pour le remplacement de 100 kilomètres de conduits d’eau.
La CWA est certes en train d’utiliser de nouvelles techniques avec les DI Pipes qui sont considérés comme étant plus résistants, mais l’on est tout de même conscient que ce remplacement de tuyaux va uniquement servir à diminuer les fuites, mais n’aidera pas à augmenter la capacité de stockage. « C’est pour cette raison que nous allons bientôt venir de l’avant avec une campagne agressive pour sensibiliser les Mauriciens sur l’importance de ne pas gaspiller de l’eau, mais aussi à investir dans des conteneurs d’eau », explique une source autorisée à la CWA.
Captage d’eau douce
L’ancien General Manager de la CWA, Harry Booluck, qui se dit aussi concerné par les risques de pénurie d’eau, plaide auprès des autorités pour relancer un vieux projet qui avait été contemplé quelques années de cela. « Il y avait, dans le passé, un groupe français qui avait commencé à travailler sur des techniques de captage d’eau douce qui se perd dans l’océan. Cela semblait être un projet prometteur, mais le groupe s’était retiré, n’étant pas d’accord avec certaines pratiques », souligne-t-il.
Harry Booluck propose aussi que la CWA s’engage dans des exercices de forage plus profond qui pourraient, selon lui, permettre au pays d’améliorer le captage d’eau à Maurice.
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