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Le 7 février 2025, un homme d'une détermination inébranlable revêtait sa toge avec une fierté immense. Ce moment n’était pas simplement un accomplissement, mais un acte porté par une passion dévorante, un amour indescriptible pour un père disparu trop tôt, Ameen Khodabocus. L’histoire de Me Mohammud Syed Oomerr Khodabocus n’est pas seulement celle d’un jeune homme devenu avocat, mais celle d’un fils qui a affronté les obstacles de la vie pour réaliser un rêve… celui de son père.
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À 32 ans, ce Beaubassinois a franchi une à une les étapes de son parcours, soutenu sans relâche par ses parents, Bibi Sheereen et Ameen Khodabocus. Leur encouragement indéfectible a fait de lui un homme résolu, un homme qui porte en lui la force de l'héritage familial.
Sa mère, une « confidential secretary » au Mauritius Institute of Education (MIE), et son père, fonctionnaire devenu propriétaire d’une supérette après sa retraite, lui ont insufflé des valeurs solides. Mais la perte de son père, survenue le 9 mai 2017, restera à jamais gravée dans son cœur, marquant un tournant décisif dans son existence.
Quelques jours avant son décès, son père, affaibli par une attaque, l’avait appelé à son chevet. Les mots de ce père qui savait qu’il n’en avait plus pour longtemps résonnent encore dans l’esprit de Mohammud Syed Oomerr : « Never give up. Je sais que je ne vais pas vivre. Peu importe ce qui se passera, tu dois persévérer sans t’arrêter ». Ces mots, imprégnés d’un amour et d’une sagesse infinie, deviennent une promesse sacrée.
Le 9 mai 2017, ce jour où le destin semblait vouloir lui arracher tout espoir, Mohammud Syed Oomerr se trouvait face à un dilemme insoutenable. Son père venait de s’éteindre à 5 heures du matin, et à 11 heures, son dernier examen de droit l’attendait. La famille lui conseillait de rester auprès d’elle, mais l’appel de son père, comme un écho lointain, le poussa à accomplir son devoir. Il devait réaliser ce rêve. Coûte que coûte. La douleur était immense, mais il persista et se rendit à l’examen, avant d’accompagner son père à sa dernière demeure au cimetière de St Martin. Ce sacrifice, ce courage au-delà des limites, deviendront la clé d’un rêve désormais accompli.
« Son meilleur ami : c’est son père »
Aujourd’hui, ce jeune avocat se tient avec fierté et gratitude. Il a fait sien le rêve de son père, ce père qui n'était pas seulement un parent, mais un véritable « meilleur ami », comme il le confie avec une émotion palpable. Ce lien indestructible, lui a permis de franchir tous les obstacles avec détermination.
Me Mohammud Syed Oomerr Khodabocus, benjamin d’une fratrie de six enfants, a toujours été proche de ses aînés, trouvant dans leurs conseils un guide précieux tout au long de son parcours.
De l’école primaire Philippe Rivalland à Beau-Bassin au collège Marcel Carbon SSS, son intérêt pour le droit s'est naturellement éveillé. Ce n'était pas seulement un choix de carrière, mais un héritage. Son père, voyant en lui une passion pour le débat et la justice, lui avait dit : « Tu seras un excellent avocat ». Et c’est cette voix intérieure, celle de son père, qui l’a poussé vers cette voie.
Après ses études à l’Université de Middlesex entre 2014 et 2017, il a poursuivi son rêve en travaillant comme « legal associate » dans une étude d’avocats à Dubaï. Ce parcours l’a forgé, lui permettant d’atteindre le sommet.
En 2023, il obtient son diplôme de Bar à l’Université Northumbria de Newcastle. Il est ensuite rentré à Maurice fin 2023 pour accomplir son pupillage auprès de Me Anwar Moollan, Senior Counsel et président actuel du Bar Council, ainsi que de Me Omar Bahemia, (avoué).
Le 7 février 2025, le moment tant attendu arriva : il devenait avocat. Ce rêve, qu’il n’avait jamais imaginé seul, mais avec l’ombre protectrice de son père, était devenu réalité.
Pour lui, être avocat n’est pas qu’une simple profession, c’est une mission : celle de défendre les droits d’autrui, d’assurer que personne ne soit jugé sans raison, et que la justice soit toujours empreinte de vérité, d’intégrité et de discipline.
« Une personne est présumée innocente jusqu’à ce qu’un tribunal la condamne. Ce principe, il faut le défendre avec ardeur, car c’est la base même de la justice », déclare-t-il.
« Tenu par la promesse de son père »
Et au-delà du droit, Mohammud Syed Oomerr Khodabocus a des passions. Il aime voyager, jardiner, se perdre dans les eaux profondes de la mer pour la pêche, la natation, et se laisser aller à la joie d'un bon repas dans les restaurants.
Mais son ambition reste intacte : mener sa carrière d'avocat avec une rigueur irréprochable, en respectant le code de déontologie, et en exerçant ce métier avec une ferveur inaltérée.
Ainsi, il incarne bien plus qu’un avocat, le symbole d’un fils fidèle, et d’une promesse tenue envers un père qui veille sur lui, d’un au-delà à l’autre.
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