Pour le ministre des Arts et de la Culture, les esclaves ont participé au développement du pays.
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Mahen Gondeea estime que célébrer le 1er février est un devoir de mémoire. « Il est important de se souvenir des souffrances que les esclaves ont endurées sous le joug des Français et des Anglais. »
Le ministre rappelle que Pierre Poivre emmenait les esclaves à Pamplemousses et leur faisait prendre un bain dans le bassin des esclaves. « Ils étaient ensuite vendus aux plus offrants. Les esclaves les plus robustes coûtaient cher. Quand nous parcourons le petit musée, les tableaux nous montrent combien ces temps-là étaient durs pour ces esclaves. Ils étaient traités comme des animaux et ils ont beaucoup souffert. »
Il ajoute que quand il regarde le bassin des esclaves et le marché des esclaves, il a froid au dos. « Au niveau du ministère et du gouvernement, on travaille sur une ébauche d’un projet pour donner de la valeur à cette époque de l’esclavagisme. »
Pour sa part, Stephan Karghoo, directeur du centre Nelson Mandela à La Tour Kœnig, « c’est une commémoration, pas une célébration de l’esclavagisme. Et c’est un travail de mémoire. Il est utile de faire comprendre à la jeune génération ce qu’était l’esclavagisme, ce que nos arrières-arrière-grands-parents ont vécu et ont subi. Ils ont souffert et ont grandement contribué à la construction du pays à la sueur de leur front. »
Il ajoute qu’il y avait trois types d’esclaves. Certains étaient utilisés pour des travaux domestiques, d’autres pour les champs du gouvernement et d’autres pour la construction des églises catholiques.
« Je voulais justement rappeler que le pape Jean-Paul II avait demandé pardon pour cette injustice commise contre les esclaves par les colons français et anglais », dit Stephan Karghoo.
Il se dit qu’il y a plusieurs questions qui restent sans réponse. « Il y a des esclaves qui avaient été affranchis et qui eux- mêmes avaient pris des esclaves pour travailler pour eux. C’est une longue et complexe histoire. Mais, il est bon de retenir que nous avons un devoir de mémoire envers nos ancêtres. »
Des journalistes et des cameramen de la South Africa Broadcasting Corporation ont couvert les activités le vendredi 31 janvier. Ils couvriront les autres activités dans les jours qui viennent.
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