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Licenciée à la veille du premier confinement - Nabeeha : «Mo bizin travay, mo fami depann lor mwa»

Nabeeha souhaite retrouver du travail, car sa famille dépend d'elle.

Elle s’occupe de sa mère, de son frère et de sa sœur. Son frère souffre d’épilepsie. Sa mère, malade, ne peut travailler. Les espoirs de toute une famille reposent ainsi sur Nabeeha. Mais un malheur ne venant jamais seul, elle ne travaille pas depuis le premier confinement en 2020.

C’est une jeune femme désemparée à qui la vie ne fait aucun cadeau. Nabeeha, 26 ans, habitant le complexe de la NHDC de Camp-Ithier, est dans une situation des plus embarrassantes. Sans emploi depuis le premier confinement en mars 2020, elle était en quête d’un job avant que la deuxième vague de la pandémie ne frappe le pays. Ce qui n’a certainement pas arrangé les choses pour elle, avec le nombre d’entreprises et de commerces dans le rouge et procédant à des dégraissages de leurs staffs. Mais cette femme courage ne compte pas baisser les bras. Elle se bat nuit et jour pour trouver un emploi, car sa famille dépend d’elle.

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À ce jeune âge, Nabeeha, porte, seule, le poids des responsabilités familiales sur ses épaules. Pourtant, elle ne jette pas les armes. « J’ai perdu mon travail le 18 mars 2020, à la veille du confinement. J’avais travaillé pendant deux mois pour le compte d'une agence de sécurité. Même si la compagnie m’avait mise au chômage technique en janvier 2020, ce n'est que le 18 mars que j’ai perdu mon emploi officiellement. J’avais obtenu une lettre de mon supérieur qui m'informait que la compagnie mettait un terme définitif à mon contrat. Motif : il n'y avait plus de travail pour moi. Le même jour, je me suis rendue au bureau du ministère du travail de Flacq pour consigner une plainte », raconte avec tristesse la jeune femme. Cependant, la plainte ne va rien donner. « Un préposé m'a dit que, comme je n’avais pas cumulé six mois de travail au sein de la compagnie, je n’allais pas pouvoir intégrer le Workfare Programme. Cela m’avait anéantie », dit-elle.

Inéligibilité aux aides de l’État

Le confinement a été annoncé à la grande surprise de tout un peuple dans la soirée du 19 mars 2020. C’était le début des ennuis pour Nabeeha et sa famille. « Le ministère avait mis en place des plans de soutien aux licenciés durant le confinement, notamment le Transition Of Unemployment Benefit qui propose une aide financière à ceux qui comptaient moins de six mois de service et qui ont été remerciés. Il en est de même pour le Self-Employed Assistance Scheme de la MRA. Je n’étais pas éligible à ces aides financières, car la loi a été amendée après que j’ai perdu mon emploi », déplore Nabeeha.

Nabeeha est la seule à pouvoir travailler pour nourrir sa famille, puisque son frère et sa sœur sont mineurs. « J’ai travaillé pour le compte d’une compagnie de produits surgelés pendant neuf ans à Pailles avant de quitter la région pour aller habiter à Camp-Ithier. Notre situation était compliquée à l’époque, j’avais formulé une demande pour une maison de la NHDC qui avait été approuvée. Ma sœur a 11 ans et mon frère, 13 ans. Il souffre de crises d’épilepsie. Ma mère, quant à elle, n’est pas en mesure de travailler, car elle a un problème au cœur », fait ressortir la jeune femme. 

« Les factures de la NHDC ne cessent de s'accumuler et je n'ai plus de salaire pour le remboursement. Nous avons reçu une lettre de la NHDC en décembre nous informant que nous avons des factures de plus de Rs 30 000 à régler. Ce montant a encore augmenté. Le deuxième confinement n’a pas arrangé les choses et c’est plus dur de trouver du travail. Je suis à la recherche d'un emploi désespérément depuis l'an dernier et ce n'est pas facile pour moi d’en trouver en raison de la situation économique actuelle », fait ressortir Nabeeha.

Cette femme courage ne compte pas baisser les bras."

N'ayant pas de grandes qualifications scolaires et ayant étudié jusqu'au pré-vocationnel au collège Lorette de Port-Louis, Nabeeha a besoin d’un emploi, peu importe le secteur. « Mo bizin travay. Mo pena swa, mo fami depann lor mwa. Mo ena dett ki mo bizin paye pli vit posib », dit-elle. 

L'idéal pour Nabeeha serait un emploi dans la région de Flacq, mais elle se dit prête à tous les sacrifices. « Un emploi dans la région de Flacq me faciliterait la tâche, car c'est plus proche de chez moi. Cependant, je suis aussi disposée à travailler à Port-Louis et je ferai des arrangements pour le transport », indique la jeune femme.

Ceux souhaitant aider Nabeeha et sa famille en lui offrant un emploi sont priés de contacter la rédaction sur le 207 0666.

 

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