Légumes : des prix plus ou moins abordables…

Les semaines se suivent et se ressemblent. Le prix des légumes n’a pas beaucoup fluctué demeurant abordable sur le marché. Mais gare à la sécheresse et à la saison des grosses pluies, préviennent les planteurs. Entretemps, les maraîchers observent une baisse au niveau de la vente. En cause : la perte du pouvoir d’achat du consommateur.  

Vendredi au marché de Vacoas, le giraumon se vendait à Rs 15 le demi-kilo comparé à Rs 30 en septembre 2019, alors que le margoze qui était à Rs 80 le demi-kilo à la même période, se vend aujourd’hui entre Rs 25 et Rs 40 le demi-kilo. 

Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association, attribue cette baisse à deux facteurs, primo à l’absence de la clientèle touristique et à la perte du pouvoir d’achat des consommateurs. 

C’est un constat observé par plusieurs marchands de légumes. Ravin, marchand de pomme d’amour, dit noter une baisse de la vente depuis le confinement. « Des clients qui achetaient trois ou quatre kg de pomme d’amour dans le passé se contentent aujourd’hui d’un kg. » 

De son côté, Anand explique qu’il peine à écouler ses laitues comparées à avant le confinement. « Il y a des jours quand je me trouve avec une cinquantaine de laitues invendues », avance-t-il.  

Pour Kreepalloo Sunghoon, cette baisse du prix des légumes sur le marché a influé négativement les revenus des planteurs. « Ils ont subi une perte d’au moins 30 % sur leur capital investi », estime-t-il. 

Kreepalloo Sunghoon craint fort que si la sécheresse persiste, des légumes notamment la pomme d’amour, la courgette, le calebasse, le bringelle ou le lalo seront affectés par des pucerons. Cela dit, il estime qu’en prévision des grosses pluies, les autorités doivent prendre des mesures pour stocker des légumes dans des chambres froides pour faire face à une pénurie sur le marché. Il explique que l’Agricultural Marketing Board a des facilités de stockage d’une durée de trois mois dans certains endroits. 

« Contrairement aux années précédentes quand on importait des légumes, je crains fort que ce ne se sera pas le cas cette année avec la Covid-19. Ce qui fait que nous devons prendre nos précautions », dit-il.