1 heure 22 min

Le MMM reste au GM - Ashok Subron : « Le dialogue reste essentiel »

Pour le membre de Rezistans ek Alternativ et ministre de l’Intégration sociale, la décision du MMM de rester au gouvernement a été réfléchie et guidée par le besoin de stabilité. Le fonctionnement harmonieux d’une alliance repose sur la communication entre partenaires, rappelle-t-il : « Le dialogue est primordial. L’Alliance du Changement a obtenu un mandat pour apporter le renouveau attendu par la population. La réforme électorale et la gestion du law and order faisaient partie de nos recommandations. » La priorité, affirme-t-il, demeure la mise en œuvre des engagements pris devant l’électorat.

4 min 33 sec

[Billet] Ramgoolam – Bérenger : les ego apaisés

 Le pouvoir vacille parfois pour des raisons minuscules. Mais lorsqu’il se ressaisit, c’est souvent que les hommes ont compris – au moins pour un temps – que la stabilité du pays passe avant leur propre susceptibilité. L’épisode du week-end l’a démontré : l’alliance RamgoolamBérenger tient encore.

 

Elle reste cependant un édifice fragile. Le retour au calme entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger mérite d’être salué. Non pas parce que l’incident était exemplaire – il ne l’était pas – mais parce qu’ils ont su, au bord de la rupture, faire primer l’État sur l’ego. Paul Bérenger, blessé de ne pas avoir été consulté sur le renouvellement du contrat du commissaire de police, avait enclenché une séquence de départ dont personne n’aurait pu mesurer les conséquences. Navin Ramgoolam, quant à lui, avait sous-estimé la sensibilité de son allié sur un dossier stratégique.

 

Ce malentendu aurait pu tourner à une crise politique. Il se termine par un geste politique : un compromis exigeant où chacun a reculé pour que l’ensemble avance. Lorsque le père de Muzzamil Hosenboccus – jeune victime de la route – demande à Paul Bérenger de rester au gouvernement pour « faire bouger les choses », c’est toute la dimension humaine du pouvoir qui resurgit. Les décisions politiques ne sont pas abstraites ; elles façonnent des vies. Bérenger l’a compris, passant l’éponge sur l’épisode du commissaire.

 

Ce n’est ni faiblesse ni capitulation : c’est un choix pragmatique et civique, reconnaissant que le pays n’a pas à payer pour une humiliation déjà consommée. Ramgoolam, de son côté, n’a pas cherché à l’emporter. Il a préféré préserver l’Alliance, démontrant que l’autorité peut aussi s’exprimer dans l’apaisement. Mais ne nous y trompons pas : si la crise est passée, la fragilité demeure. Paul Bérenger devra apprendre à ne pas allumer un incendie à chaque tension. Tous les désaccords ne méritent pas ultimatum, scène publique et linge sale étalé aux caméras. L’État ne peut pas vivre au rythme des colères d’un homme, aussi historique soit-il. Et Navin Ramgoolam devra cesser de jouer avec le feu. Un allié qu’on méprise un jour peut se transformer en pyromane le lendemain. La communication doit devenir une règle, pas un pansement après la gifle.

 

Le pacte de gouvernement n’a pas explosé. Mais il est désormais sous surveillance constante. Pour éviter que cet incident ne devienne un précédent, il faudra : une communication directe à chaque étape importante ; un respect explicite des sensibilités de chacun ; une coordination stratégique sur les dossiers d’État ; une complémentarité assumée dans l’action gouvernementale. L’alliance n’est pas un partage de maroquins : c’est un partage de responsabilités. Si l’un gouverne sans consulter l’autre, ou si l’autre réagit en défiant publiquement son partenaire, l’équilibre se rompt.

 

Après vingt années dans l’opposition, le MMM ne peut pas se permettre de transformer chaque tension en psychodrame. Le pays n’attend pas de lui un rôle de vigie frustrée : il exige de la tenue, de la constance et des résultats.

 

Quant au Premier ministre, il sait désormais qu’un allié fragilisé affaiblit aussi son leadership. La stabilité observée aujourd’hui n’efface pas la vulnérabilité révélée hier. Les ego se sont tus à temps. Mais une gouvernance solide ne peut dépendre ni de la patience de l’un, ni des excuses de l’autre. Si Ramgoolam et Bérenger veulent inscrire leur action dans l’histoire, ils devront consolider la cohésion de leur tandem avant que la prochaine secousse ne les y oblige. Le pays ne leur demande pas d’être amis. Il leur demande de réussir ensemble.

22 min 37 sec

Le MMM reste au GM - Patrick Assirvaden : «Le PTr n’a jamais souhaité le départ du MMM»

Le secrétaire général du Parti travailliste et ministre de l’Énergie, Patrick Assirvaden, est catégorique : le PTr n’a à aucun moment souhaité voir le MMM quitter le gouvernement. « Nous n’avons jamais voulu la séparation. Le bon sens a prévalu. Nous sommes là pour travailler et faire avancer le pays. »

Il reconnaît que des désaccords peuvent naître au sein d’une alliance, mais considère qu’ils ne doivent pas être synonymes de rupture. « Les relations entre les partenaires restent cordiales et respectueuses. Les désaccords existent, mais cela ne signifie pas qu’il doit y avoir des cassures », assure-t-il.

29 min 48 sec

Mare-d’Albert : saisie de 271 doses de drogue de synthèse

Dans le Sud de l’île, ce dimanche 16 novembre, la brigade antidrogue a mené une descente dans un bâtiment à Mare-d’Albert. L’escouade du sergent Vydelingum avait repéré un occupant de ce bâtiment, sur qui pesaient des soupçons de trafic de drogue.

Lors de cette descente, les limiers ont mis la main sur 271 doses de drogue de synthèse, ainsi que 31 grammes de cette même substance.

Le présumé dealer, un dénommé Oumesh Dattoo, a été arrêté et placé en détention policière.

52 min 37 sec

Le MMM reste au GM - Kushal Lobine : «Le pays doit rester la priorité»

Pour le député Kushal Lobine, leader de Nouveaux Démocrates, la décision de Paul Bérenger démontre un sens des responsabilités. 

« L’heure est au travail. Le peuple nous jugera sur notre bilan. »

Les prochains mois seront cruciaux, notamment avec les réformes évoquées par le leader du MMM à sa sortie du comité central : « Si l’on veut évoluer, il faudra des changements profonds. » Interrogé sur la possibilité de nouveaux désaccords, il se montre réaliste : « Les divergences existent en politique, mais le dialogue doit rester prioritaire. »

Pour lui, l’année 2026, désignée comme une année de défis, représentera un test décisif pour l’Alliance du Changement.

L’heure est désormais à l’apaisement entre le Premier ministre et son adjoint.
1 heure 52 min

Après deux semaines de tensions - Ramgoolam-Bérenger : la crise désamorcée

  • Les dessous du retour au calme 

Après deux réunions décisives, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont apaisé les tensions internes. Le MMM reste au gouvernement, et plusieurs réformes clés sont désormais priorisées.

Après une quinzaine de jours de crispations internes, l’exécutif semble avoir retrouvé un fonctionnement normal. Deux rencontres successives – la première samedi, la seconde lundi après-midi – ont permis au Premier ministre, Navin Ramgoolam, et à son numéro deux au gouvernement, Paul Bérenger, de renouer le dialogue et de s’accorder de nouveau sur une ligne commune.
L’apaisement intervient toutefois au terme d’un épisode de tensions, marqué par la possibilité réelle d’un départ de Paul Bérenger. Dans les faits, le Premier ministre adjoint était toujours en faveur d’une démission samedi soir, après la première réunion avec Navin Ramgoolam. Ce départ éventuel, qui aurait pu entraîner celui du Mouvement Militant Mauricien (MMM) du gouvernement si le comité central du parti en décidait ainsi, n’aurait cependant pas conduit les mauves dans l’opposition, mais sur les bancs arrière de la majorité.

Finalement, aucun changement majeur ne sera apporté à l’architecture gouvernementale. Selon des sources concordantes, les discussions entre les deux dirigeants ont été franches. Les points de friction ont été posés sur la table, débattus en profondeur, et plusieurs malentendus ont été dissipés. Lors du comité central du MMM, Paul Bérenger a d’ailleurs évoqué certains de ces éléments, soulignant – toujours selon nos recoupements – la bonne foi du Premier ministre et l’attention accordée par ce dernier aux préoccupations exprimées durant cette crise. « Il a été attentif », aurait rapporté Paul Bérenger à son comité central.

Alors que plusieurs membres du comité central se préparaient à intervenir, certains pour plaider en faveur d’un maintien de Paul Bérenger au gouvernement, d’autres pour défendre l’hypothèse d’un retrait, cela n’a finalement pas été nécessaire. Le fait est qu’au sein des instances du MMM, un départ, que ce soit de Paul Bérenger ou du parti, était loin de faire l’unanimité. Cette éventualité aurait probablement suscité des discussions intenses au sein du comité central, l’organe suprême du MMM.

La réunion s’est déroulée sans échanges particuliers, avec seulement deux questions posées. Paul Bérenger a lui-même indiqué, à l’issue de la séance qui n’a duré qu’une quarantaine de minutes, que plusieurs dossiers sont prioritaires : la réforme électorale, la situation d’Air Mauritius, la lutte contre le trafic de drogue, la création de la National Crime Agency appelée à remplacer la Financial Crimes Commission, ainsi que la gestion de la police et des prisons.

Concernant la réforme électorale, des sources bien informées proches du gouvernement indiquent qu’il a été décidé de lancer prochainement des consultations publiques sur le sujet. Un document de consultation est en voie de finalisation et sera rendu public afin de permettre à la population de donner son avis. L’objectif annoncé est de doter le pays d’un système politique « adapté au 21ᵉ siècle, reflétant les changements survenus depuis l’indépendance et correspondant aux aspirations de tous les Mauriciens ». La réforme avait déjà été examinée en détail lors du Conseil des ministres du 14 novembre, ainsi que lors de celui du 7 novembre, et figure parmi les engagements du programme gouvernemental 2025-2029.

Parallèlement, la création d’une Constitutional Review Commission, également prévue dans le programme gouvernemental pour la période 2025-2029, devrait voir le jour prochainement. Cette instance aura pour mandat de réfléchir à plusieurs aspects clés : la réforme électorale, la protection des droits fondamentaux et le renforcement de la démocratie.

Un autre dossier sensible est celui du Commissaire de police, Rampersad Sooroojebally. Son contrat a été renouvelé d’un an vendredi dernier par la Disciplined Forces Service Commission, sur recommandation du Premier ministre. Toutefois, selon les informations disponibles, il ne devrait pas aller au terme de ce nouveau mandat. La même situation prévaudrait pour Dev Jokhoo, Commissaire des prisons, dont la présence à la tête de l’administration pénitentiaire pourrait également être appelée à prendre fin avant l’échéance.

Paul Bérenger confirme : « Nou pe res dan gouvernman »

Le MMM restera au sein du gouvernement. Paul Bérenger a confirmé la position du parti le lundi 17 novembre 2025, à l’issue de la réunion du comité central tenue à la municipalité de Beau-Bassin/Rose-Hill. L’annonce a été accueillie par des applaudissements des sympathisants présents.

Face aux militants et à la presse, Paul Bérenger a expliqué avoir récemment rencontré le Premier ministre à deux reprises. « Mo finn rankont Navin Ramgoolam Samdi swar ek zordi (NdlR, hier, lundi). Nou’nn koze lontan ek nounn koz tou seki bizin koze », a-t-il déclaré. Ces discussions ont permis d’aboutir à une entente sur plusieurs points.

Selon Paul Bérenger, les décisions concernent principalement la réforme électorale, la mise en place de la National Crime Agency qui remplacera la Financial Crimes Commission, la situation d’Air Mauritius, ainsi que des dossiers liés à la drogue et au fonctionnement de la police. « Nou finn tom dakor lor tou desizion ki bizin pran », a-t-il ajouté. 

Il a également réagi à l’accident survenu à Camp-Levieux, qui a coûté la vie à Muzzamil Hossenboccus, âgé de 30 ans. Il a exprimé son soutien à la famille du défunt et a dénoncé les circonstances entourant la mise en liberté initiale du conducteur impliqué. « Mo dir enn mersi spesial a fami Muzzamil Hossenboccus. Sa zen-la finn perdi so lavi akoz enn dimounn ki pena permi, ki ti sou linflians ladrog ek lakol. Aswar mem, zot inn larg li lor parol ek donn li kosyon. Pa par la fot DPP, me par fot lapolis », a affirmé Paul Bérenger.

Le leader mauve a ajouté : « Samdi, lafami ti bien ankoler kont lapolis, ek rezon. Mo tir sapo lafami. Zot finn kan mem gagn kouraz pou dir mwa reste. Mo finn dir sa Navin Ramgoolam. Sa ka-la inn afekte mwa boukou. »

Dans un communiqué samedi dernier, le DPP explique qu’il avait reçu, le 9 novembre, une demande de la police évoquant un accident mortel et un risque pour la sécurité du conducteur. Faute d’informations supplémentaires, il avait conseillé d’accorder la remise en liberté sous caution. Ce n’est que le 14 novembre que la police a révélé pour la première fois des éléments essentiels : le conducteur n’avait pas de permis, avait été testé positif aux drogues, n’avait pas aidé la victime et transportait de l’alcool. 

Le DPP souligne que ces faits auraient dû être communiqués plus tôt. Une nouvelle Provisional Information, avec des charges plus graves, a été déposée (voir en page 10).

Le musée naval de Mahébourg
1 heure 55 min

Héritage français à Maurice : ces traces culturelles rappelées par la visite d’Emmanuel Macron

Dans le cadre de la visite officielle du président français Emmanuel Macron à Maurice, prévue le 20 novembre prochain, lumière sur un héritage culturel français toujours bien présent dans notre paysage. Des noms de villes aux bâtiments historiques, en passant par des institutions comme l’Alliance Française ou le Conservatoire François-Mitterrand — ce dernier étant dirigé par le dernier président français à avoir foulé le sol mauricien, en 1993 — ce patrimoine continue de témoigner de la longue histoire qui lie Maurice à la France.

Depuis l’époque coloniale, de nombreux lieux et institutions rappellent l’empreinte laissée par les Français à Maurice. De 1715 à 1810, des figures comme Mahé de La Bourdonnais ont façonné des sites devenus emblématiques. Port-Louis doit notamment à ce gouverneur visionnaire une grande partie de son plan de développement, et son nom résonne toujours dans la capitale.

À Pamplemousses, le domaine du Château de Labourdonnais compte parmi les symboles les plus visibles de cette influence : un véritable conservatoire d’architecture et d’histoire.

La présence française se lit aussi dans notre géographie quotidienne. Beau-Bassin, Rose-Hill, Curepipe : autant de noms hérités de la période française, ancrés dans les cartes comme dans la vie des Mauriciens. Mais la culture française ne relève pas seulement du passé : elle est également portée par des institutions toujours très actives.

L’Alliance Française de Maurice, l’une des plus anciennes au monde, continue de promouvoir la langue et la culture à travers ses expositions, ses cours et ses événements. L’Institut Français de Maurice, basé à Rose-Hill, multiplie pour sa part les échanges artistiques, les ateliers et les collaborations avec les acteurs locaux.

Enfin, le Conservatoire François-Mitterrand, véritable pépinière d’artistes, forme chaque année de jeunes musiciens et anime la scène culturelle mauricienne.

La visite officielle d’Emmanuel Macron remet ainsi cet héritage culturel au cœur des échanges bilatéraux, tout en rappelant l’importance des liens historiques qui unissent les deux pays.

1 heure 18 min

[Allô Docteur] Cancer du sein : Envoyez-nous vos questions

L'émission Allô Docteur, animée par Jean Marie St-Cyr, sera consacrée ce mardi à un sujet qui touche de nombreuses familles : le cancer du sein. Les traitements évoluent, les techniques s’affinent et la prise en charge devient de plus en plus personnalisée. 

Comment se décident les traitements ? Quand opérer, quand privilégier la chimio, la radiothérapie, l’hormonothérapie ou les thérapies ciblées ? Et surtout, comment accompagner les patientes dans ce parcours souvent long et émotionnellement difficile ?
 
Notre invité est spécialiste de la chirurgie mammaire. Il s’agit du Dr Ramawad Soobrah, qui va nous éclairer sur les avancées, mais aussi sur les réalités du terrain. 

Vous pouvez dès à présent nous envoyer vos questions que nous allons adresser au Dr Soobrah au cours de l’émission.

Vos appels sont aussi attendus sur le 208 4999/5999 au cours de l'émission.

Les invités sur le plateau de l’émission « Au Cœur de l’Info ».
2 heures 16 min

Au Cœur de l’Info - Alliance du Changement : faire du peuple traumatisé sa seule priorité

L’épisode de tensions au sommet de l’Alliance du Changement est officiellement clos, mais les séquelles politiques demeurent. Après avoir ébranlé la population, les dirigeants doivent désormais retisser la confiance et avancer sur les dossiers prioritaires attendus depuis un an.

Les choses reviennent à la normale. C’est ce qu’a assuré Paul Bérenger, lundi, après la réunion du comité central du MMM. Deux semaines de tensions intenses au sommet de l’État ont alimenté les interrogations sur la solidité de l’Alliance du Changement, au pouvoir depuis à peine un an. La crise ayant fortement ébranlé la population, l’heure est désormais à la reprise en main des priorités nationales.

Ce climat politique houleux a été au cœur de l’émission « Au Cœur de l’Info », animée par Patrick Hilbert lundi 17 novembre sur Radio Plus. Sur le plateau : le député travailliste Ehsan Juman, l’ancien ministre MMM Motee Ramdass et le journaliste et observateur Bernard Saminaden.

Eshan Juman reconnaît que cette crise est tout sauf anodine. « Je dois être honnête : nous avons beaucoup de travail à accomplir et la population a beaucoup d’attentes », déclare-t-il, rappelant l’urgence d’agir.

Bernard Saminaden estime pour sa part que les Mauriciens ont été « traumatisés » par cette démonstration publique de rivalité politique. Il évoque « pressions, héritages de l’ancien régime et frictions inévitables dans une alliance au pouvoir dans un pays multiculturel ». Selon lui, « la diplomatie et le dialogue doivent redevenir la règle ».

Même son de cloche chez Motee Ramdass, qui parle d’un peuple « meurtri » après « dix ans de pillage » sous l’ancien gouvernement. À 82 ans, il dit espérer voir Maurice « respirer » et renouer avec « un véritable mauricianisme ».

S’exprimant sur la déclaration de Navin Ramgoolam, samedi — le Premier ministre confiait qu’un départ de Paul Bérenger l’aurait « rendu triste » — Ehsan Juman rappelle que cette alliance est le fruit « d’années de lutte commune », et qu’elle doit continuer à servir « le pays avant tout ». Il admet un malaise mais assure que cette secousse a rendu l’alliance « encore plus soudée ».

Pour Bernard Saminaden et Motee Ramdass, un changement de fonctionnement s’impose : tant que le pouvoir reste trop concentré, les risques de « surchauffe » demeurent. Ils appellent « à un réel partage des responsabilités dans une logique de ‘nation building’ ».

Peu avant 18 heures, la fumée blanche est sortie : Paul Bérenger annonce que les tensions sont « réglées ». Avec Navin Ramgoolam, un accord a été trouvé sur plusieurs dossiers prioritaires : réforme électorale, National Crime Agency, Air Mauritius, drogue, prisons et police. Maintenir le MMM au gouvernement, insiste-t-il, relève du mandat « confié par le peuple ».

Ehsan Juman salue une décision « bonne pour la démocratie et la population », tandis que Bernard Saminaden affirme que Navin Ramgoolam a encore démontré qu’il était « un homme de compromis ». Motee Ramdass souligne, lui, que les deux leaders ont une responsabilité historique quant à l’héritage qu’ils laisseront.

La question est posée en deuxième partie d’émission : encore quatre ans ? « Oui, s’il n’y a pas de fauteurs de troubles », répond Bernard Saminaden.

Le géopoliticien Shafick Osman, intervenant au téléphone, met en garde : l’alliance « ne tient qu’à un fil ». Pour lui, le véritable gagnant de cet épisode reste Navin Ramgoolam, qui a « tenu l’alliance » et ramené Paul Bérenger à la table. La population, impatiente, jugera sur pièces. Et comme le rappelle Motee Ramdass : « C’est le peuple qui doit sortir gagnant, pas un camp. »

La base mauve respire enfin 

L’annonce du maintien de l’alliance politique a suscité un vif intérêt et une diversité de réactions parmi les partisans présents à Rose-Hill hier. Entre soulagement, fidélité au leadership et prudence face à la suite des événements, chacun exprime son ressenti après plusieurs jours de tensions et d’incertitudes. 

Brigitte Roussety, 59 ans, habitante de La Tour Koenig : « Nous sommes très contents de ce qui s’est passé aujourd’hui. Nous étions confiants que notre leader ne nous abandonnerait pas. Nous avons combattu avec lui malgré le stress de la semaine dernière. »

Chloé Husseiny, 20 ans, habitante de Beau-Bassin : « C’est la première fois que j’assiste à un meeting. La décision de Paul Bérenger est adéquate, car il reste uni avec le Parti travailliste. Il ne tourne pas le dos à l’alliance. »

Samuel Bernon, 23 ans, habitant de Beau-Bassin : « On verra bien ce que ça va donner. Nous restons dans l’attente. »

Gaëtan Vencatasamy, 75 ans, habitant du no 18 : « Je suis un militant depuis 1969. Je suis content qu’il y ait une alliance pour sauver le pays. Nous devons accepter que tout ne se passe pas toujours bien. Il y a deux leaders, deux grandes personnalités. Ils ont fait beaucoup pour le pays. Nos deux leaders sont ensemble maintenant. »

Vishua Soobramaney, 72 ans, habitant de Stanley : « Je soutiens mon leader. On continue comme cela. »

David Grenade, 65 ans, habitant de Pointe-aux-Sables : « Je suis content que les choses reviennent à la normale. C’est un plus pour nous. La suite, on verra. »

Ambal Mootoosamy-Grenade, 48 ans, habitante de Pointe-aux-Sables : « Je suis très contente. Il faut continuer. Il faut penser que certains ont besoin d’aide. »

Loganaigee Soobramaney, 65 ans, habitante de Trèfles : « Nous avons voté pour eux ensemble. Ça aurait été triste si ça n’avait pas marché. On les laisse faire leur travail maintenant. »

Réactions

Nando Bodha : « Un mauvais cinéma politique »

Le leader du Rassemblement Mauricien, Nando Bodha, porte un regard sévère sur cet épisode politique. Il estime que cette séquence a nui au pays plus qu’elle ne l’a servi. « Le peuple est le dindon de la farce. Après une trahison envers ce même peuple, il y a aujourd’hui une trahison interne au sein de l’Alliance », affirme-t-il.

Pour lui, le renouvellement du contrat du commissaire de police a été « un acte de provocation » qui a contribué à alimenter la crise. Il reproche au leader du MMM d’avoir priorisé la survie de son parti plutôt que l’intérêt de la population.

Selon Nando Bodha, la crise n’est peut-être pas terminée. Il rappelle que Navin Ramgoolam semble déjà avoir envisagé l’éventualité d’une rupture. « Le fait d’avoir accédé à la demande du MMM concernant la réforme électorale en dit long. Tout le monde sait que Navin Ramgoolam n’a jamais soutenu une réforme qui ne serait pas favorable au Parti travailliste », souligne-t-il. Il estime que les tensions internes pourraient resurgir dès que d’autres dossiers sensibles seront remis sur la table.

Patrick Belcourt : « Spectacle affligeant »

Le leader d’En avant Moris, Patrick Belcourt, fustige une nouvelle fois les tensions au sein de l’Alliance du Changement, qu’il qualifie de « spectacle affligeant » offert aux Mauriciens. « Voilà le cadeau que les dirigeants de l’alliance donnent au pays pour leur première année au pouvoir », lance-t-il, rappelant successivement les récents épisodes impliquant Arianne Navarre-Marie et Anishta Babooram, puis Shakeel Mohamed et Ehsan Juman, avant le dernier en date opposant Paul Bérenger à Navin Ramgoolam. « C’est la cerise sur un gâteau bien amer. »

Patrick Belcourt estime que ces querelles détournent le gouvernement de ses responsabilités essentielles. « Pendant que nous assistons à ce feuilleton politique, qui s’occupe du coût de la vie que subissent les Mauriciens ? Qui s’occupe de la lutte contre la drogue ? Qui s’occupe des féminicides? » interroge-t-il. Il regrette que, malgré les fêtes de fin d’année qui approchent et le versement du 13e mois, « les citoyens doivent continuer à porter leur sac de clous » face aux difficultés quotidiennes. « C’est triste, c’est affligeant », conclut-il, donnant « rendez-vous pour le prochain épisode de Paul et Navin ».

3 heures 45 min

[Blog] 350,000 Eco Warriors vs Plastic: The Real Battle Has Begun

By Dharamraj Deenoo, Civic Steward and Architect of the Eco Warrior Movement

The Minister of Environment recently launched a strategic roadmap to combat plastic pollution. It was a welcome gesture. But let us be honest: we cannot eliminate plastic pollution through workshops and declarations alone.

The real resistance is not cultural - it is commercial.

 

Plastic is profitable. It is cheap, convenient, and deeply embedded in global supply chains. But when 350,000 Eco Warriors—one-third of Mauritius’s population—say “No to Plastic”, the tide begins to turn. These are not just students. They are civic transformers, carrying the culture of care from school to home, from home to nation.

 

This is how we win:

• A child refusing a plastic bottle forces the supplier to rethink.

• A school that upcycles waste inspires a village.

• A youth-led anthem against plastic echoes louder than any policy brief.

 

We do not need “big big” workshops. We need small, practical gestures and a change of mindset. That is the spirit of the Wear & Care movement—already submitted to the Ministry, UNEP, and the Nairobi Convention. It calls for:

• Eco Warrior Clubs in every school, aiming to plant 2 million trees.

• Plastic-free campaigns led by students, with civic merit embedded in school certificates.

• Upcycling workshops that turn waste into dignity.

• A National Recyclers Fund—to provide seed capital for youth, cooperatives, and innovators who want to turn trash into treasure.

But here is the question Mauritius must now answer :

Does the Government have the will to confront commercial resistance?

Because when 350,000 Eco Warriors rise, the world must listen. Distributors will adapt. Suppliers will innovate. And Mauritius will lead - not just in policy, but in people-powered change.

The roadmap is a start. But the real revolution is already underway - in classrooms, in coastal villages, in the hearts of our children.

Let us not waste another year. Let us not wait for permission.

Let us wear our values and care for our island.

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