
Le Brésil a annoncé mercredi vouloir rejoindre prochainement la procédure intentée devant la Cour internationale de justice (CIJ) par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza.
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Le gouvernement brésilien s'est dit "dans la phase finale pour la présentation d'une intervention formelle", c'est-à-dire un ralliement à la procédure lancée par l'Afrique du Sud devant la CIJ, plus haute juridiction de l'ONU, dont le siège se trouve à La Haye.
Plusieurs pays s'y sont déjà joints, comme la Bolivie, la Colombie, la Libye, l'Espagne et le Mexique.
Israël a critiqué cette procédure et réfuté ces accusations.
Une source du ministère des Affaires étrangères a déclaré à l'AFP que le Brésil avait déjà pris sa décision et attendait une date "prochaine" pour formaliser son entrée dans la procédure.
Dans un communiqué, la diplomatie brésilienne dénonce des "massacres quotidiens" de femmes et d'enfants et "l'utilisation éhontée de la faim comme arme de guerre".
"La communauté internationale ne peut pas rester inerte face aux atrocités en cours", ajoute-t-elle.
Dans une décision retentissante en janvier 2024, la CIJ a appelé Israël à prévenir tout acte de génocide, mettant en garde contre un "risque réel et imminent" de "préjudice irréparable" pour les Palestiniens.
Sans statuer sur le fond, elle a pris plusieurs ordonnances conservatoires exigeant notamment qu'Israël permette l'accès de l'aide humanitaire, prévienne et punisse l'incitation au génocide. Ces ordonnances sont juridiquement contraignantes mais la cour ne dispose d'aucun moyen concret pour les faire respecter.
L'attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.
En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a coûté la vie à 59 219 personnes, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Mercredi, Israël s'est défendu d'être responsable de la pénurie de nourriture dans la bande de Gaza et a accusé le Hamas d'avoir provoqué une crise humanitaire, en réponse aux critiques d'organisations internationales sur "une propagation de la famine" dans le territoire palestinien assiégé.
© Agence France-Presse

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