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Jacques Malié : «On n’a pas tenu compte de l’effet néfaste d’un très long trimestre»

Jacques Malié

En ce début de 3e trimestre, le pédagogue Jacques Malié met l’accent sur les effets néfastes sur les élèves pendant le dernier trimestre. Il insiste que les élèves doivent apprendre à établir un calendrier personnel. 

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Comment devrait-on aborder ce 3e trimestre ?
Il faut dire que le 2e trimestre a été excessivement et anormalement long. L’année scolaire 2020 a connu un grand chamboulement pour les raisons que l’on sait. Certes, il a fallu établir un nouveau calendrier après une première ébauche ratée après le confinement, mais on n’a pas tenu compte de l’effet néfaste d’un très long trimestre éreintant de plus de 20 semaines sur les élèves surtout, sur ceux qui avaient pu bénéficier de cours en ligne par des institutions qui ont su bien s’organiser et les planifier. 

Certains élèves, surtout ceux se préparant pour les examens de Cambridge, sont quelque peu perdus. D’autres ont relâché leurs efforts. Il faudra surtout les motiver et les recadrer en vue de ces examens finaux sur lesquels dépendra leur choix de carrière. Une fois de plus, il incombe aux enseignants et aux parents de travailler de concert pour les encourager et les guider dans leurs révisions, car, à ce stade, le programme d’études devrait être complété.

Nous sommes dans la période cyclonique et des grosses pluies… Nous aurons peut-être d’autres jours de congé scolaire ?
Certes, ce 3e trimestre est beaucoup plus court. Il comporte un bon nombre de jours de congés publics et il faudra s’attendre aussi à des interruptions dues aux intempéries. D’où la nécessité d’une bonne planification dès la rentrée. Il faut apprendre aux élèves à établir un calendrier personnel de révisions et à le suivre en maximisant sur les jours libres. Cela fait partie intégrante d’une bonne pédagogie. 

Que conseillez-vous à ceux qui ont échoué au 2e trimestre ?
Dans beaucoup d’institutions, les examens du 2e trimestre ont été bien planifiés –les ‘Mock Exams’ ou les ‘Dress Rehearsal Exams’, selon la terminologie que l’on emploie servent souvent de référence et permettent aux étudiants de se reprendre et de faire un exercice de rattrapage là où il y a lieu. Il faut être réalistes : le mois de décembre ne s’y prête guère. D’où la nécessité de mettre à profit les jours qui suivent la rentrée scolaire pour se remettre à l’ouvrage et se dire qu’il n’est jamais trop tard pour se rattraper. Comme dans le giron sportif, il faut qu’ils apprennent à ‘never give up’. Et une fois de plus, le rôle crucial de l’enseignant est de les encourager constamment. 

Vos préoccupations ?
Les questions très pertinentes que je me pose, en cette fin d’année très spéciale, sont : Qu’adviendra-t-il des années qui suivent ? Est-ce que le ministère de l’Éducation continuera avec ce nouveau calendrier scolaire post-Covid-19 ? Allons-nous opter pour trois mois de congé scolaire (avril à juin), tout en privant nos enfants de leurs congés d’été et de la période festive ? À ce jour, il n’y a aucune communication définitive et encore moins de concertation entre les principaux concernés. C’est très dommage.

  • LDMG

 

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