L’Independent Review Panel (IRP) a décidé de demander la réévaluation des offres pour un contrat d’installation d’un système de surveillance d’une valeur de Rs 107 202 457.80 alloué le 23 octobre dernier à Brinks (Mauritus) Ltd. Au passage, l’organisme indique les faiblesses du Central Procurement Board. Le contrat a fait l’objet de deux plaintes devant l’IRP. Les firmes Security and Property Protection Agency Co. Ltd et Nec Xon (South Africa), qui faisaient partie des huit soumissionnaires ont chacune, de leur côté, logé une protestation.
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Cherchant une compagnie pour concevoir et installer un système de contrôle centralisé et un système de CCTV pour le surveillance du port, la MPA a lancé un appel d’offres international le 6 septembre. La date de clôture était le 11 février 2020, mais le délai a été étendu à deux reprises jusqu’au 13 mars de la même année. Pour évaluer les propositions reçues, la MPA a mis en place un comité d’évaluation, composé de six membres, après les offres envoyées par le Central Procurement Board pour évaluation et allocation du contrat.
Dans sa plainte, Security and Property Protection Agency Co. Ltd soutient que sa proposition correspondait parfaitement aux paramètres régissant l’appel d’offres et, que de plus, son offre était moins onéreuse que celle de Brinks (Mauritius) Ltd. Pour sa part, Nec Xon déplore le fait que la MPA a pris en compte des rabais offerts par Brinks (Mauritius) Ltd après l’ouverture des enveloppes contenant les propositions des soumissionnaires et que Nec Xon n’a, elle, pas eu l’occasion de revoir son offre initiale contrairement à Brinks. Elle estime aussi que permettre à un soumissionnaire de faire des rabais après l’ouverture des enveloppes est irrégulier.
Or, la MPA a rejeté l’offre de Nec Xon parce que la « bid security » a été émise par une banque étrangère au lieu d’une banque locale et qu’en plus, elle n’était valide que jusqu’au 9 juillet 2020 alors qu’elle devait l’être jusqu’au 9 août dernier. Pour Security and Property Protection Agency Co Ltd, la MPA a fait savoir que les chiffres soumis n’étaient pas totalement exacts et qu’après correction des données, sa soumission était de Rs 114 142 999.66 et donc plus élevée que celle de Brinks.
L’IRP a examiné les deux dossiers, c’est-à-dire celui de Security and Property Protection Agency Co. Ltd et de Nec Xon (South Africa) de manière séparée. L’IRP note qu’un contrat de plus de Rs 100 millions « est par définition un gros contrat » et constate que le Central Procurement Board (CPB) a enclenché les procédures pour l’examen des offres, mais qu’il s’est désengagé après avoir vu que six des huit offres étaient de moins de Rs 100 millions. Le CPB a alors refilé tout le dossier à la MPA. « The CPB converted a major contract into a non-major contract midway through the process », conclut l’IRP. Pour cette dernière, c’était du devoir du CPB de mener à terme l’exercice, car il s’agissait-la bien d’un « major contract ». Il demande donc qu’une réévaluation des offres soit faite par le CPB et non pas par la MPA. « It is undisputed that this is a major contract », conclut l’IRP qui ne recommande, cependant, pas l’annulation pure et simple de l’exercice.
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