Independent Police Complaints Commission - Rama Valayden : «C’est très mal parti»

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L’ex-Attorney General était sur le plateau de Radio Plus pour discuter des implications de l’Independent Police Complaints Commission. Selon lui, des nominés politiques seront toujours sujets à la manipulation et une police des polices aurait été préférable.

«Le gouvernement a choisi la mauvaise option avec l’Independent Police Complaints Commission ». Propos de l’avocat Rama Valayden qui était l’invité de Jane Lutchmaya et d’Eshan Dinally pour le Grand journal de Radio Plus, mardi. Commentant la réponse donnée à la PNQ du leader de l’opposition, l’avocat et ex-Attorney General a rappelé qu’il a toujours été favorable à la création d’une police des polices indépendante. Selon lui, avec des nominés politiques, il y aura toujours des soupçons d’interférence politique.

« Je préfère toujours une police des polices, assure Rama Valayden, car cette commission demeure manipulable, les commissaires sont manipulables. C’est très mal parti. » S’il concède que Dick Ng Sui Wah, l’un des deux assesseurs de la commission, a de l’expérience dans la défense des droits humains, il estime que la perception par rapport à son indépendance, ainsi que celle des autres membres, sera un handicap à son bon fonctionnement. « D’ailleurs, la nouvelle commission ne diffère en rien de la Police Complaints Commission. »

« Quelle différence y a-t-il avec ce qui se passe actuellement ? Quand vous comparaissez devant une commission avec des nominés, vous sentez qu’ils n’ont pas envie d’enquêter. » Selon lui, le risque de manipulation politique est bien réel. Surtout à la veille des élections. « Quel nominé politique oserait se mettre à dos 12 000 policiers, soit un pouvoir électoral de 120 000 personnes, à la veille d’une élection », se demande l’ex-Attorney General.

Sur la question de la Freedom of Information Act, Rama Valayden a critiqué toute la classe politique « qui en a peur ». « Le danger, c’est que nous avons tous peur que le peuple soit au courant, mais s’il n’y a rien à cacher, alors il faut adopter la Freedom of Information Act. » L’avocat se prononce pour une FOIA du même genre applicable à travers le monde : celle qui contraint les décideurs à publier les informations de leur propre chef.

La déclaration de Rama Valayden concernant la commission d’enquête sur la drogue est surprenante. « Je ne crois pas dans cette commission d’enquête. Les autorités restent dans une logique de répression, alors que le combat contre la drogue a été perdu à travers le monde. Si vous arrêtez dix trafiquants aujourd’hui, dix autres émergeront demain », a-t-il assuré. « La dépénalisation du canabis aurait au minimum permis d’endiguer le fléau de la drogue synthétique », soutient-il.

 

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