Le phénomène des casseurs perdure en dépit des lois plus sévères en vigueur depuis 2007. Tel est l’avis du travailleur social Salim Muthy. Il était l’invité du Grand Journal de Radio Plus, en compagnie de Me Shamila Sonah-Ori, commissaire à la commission pour la protection des emprunteurs.
Pour Salim Muthy, l’Anti-Money Laundering Act sera renforcée si les recommandations de la commission d’enquête sur le Sale by Levy de Wendy Rangan étaient appliquées. Il affirme que malgré le durcissement des lois, il y a encore des cas dans lesquels des casseurs profitent de la faiblesse des emprunteurs. Ces transactions se dérouleraient avec la complicité de « certains avocats et avoués », selon lui.
Me Shamila Sonah-Ori considère la commission qu’elle préside fait son travail pour aider les victimes des casseurs et tient compte des plaintes. L’avocate souligne que tout est mis en œuvre pour éviter les saisies. Le soutien de la Banque de Maurice et du ministère des Finances est sollicité. « Là où c’est possible le mode de paiement est revu afin de faciliter le remboursement », dit-elle.
Salim Muthy souhaite que le poste de Financial Ombudperson soit créé afin que quelqu’un ait un droit de regard sur la situation. Le travailleur social se dit prêt à travailler en collaboration avec la commission. Selon lui, les ventes de Sale by Levy devraient être gelées temporairement à la Cour suprême, car une loi est en préparation. Pour Salim Muthy, un Fonds de solidarité devrait aussi être instauré à l’intention des victimes ayant perdu leur maison à cause des casseurs.
Les deux invités, qui étaient au micro de Gilbert Bablee et de Patrick Hilbert, ont expliqué que les casseurs sont des opérateurs illégaux. Selon la loi, seules les institutions enregistrées sont habilitées à prêter de l’argent selon un taux d’intérêt raisonnable.
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