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Geeandeo Rajee, 58 ans, tué à moto : un Nigérian arrêté après un délit de fuite mortel à Trianon 

L’autopsie révèle que Geeandeo Rajee est décédé des suites d’une fracture du cou.
  • Le ressortissant étranger positif à l’alcotest 
     

Bunga Ngwwnya fait l’objet d’une enquête pour homicide involontaire et conduite en état d’ivresse. Cet étudiant nigérian a été retracé puis arrêté peu après un délit de fuite sur l’autoroute en direction du Sud à hauteur de Trianon dans la matinée du dimanche 2 juin 2024. Un accident qui a coûté la vie à Geeandeo Rajee, un motocycliste de 58 ans. 

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L’alcotest pratiqué sur le ressortissant étranger s’est révélé positif. Il a été maintenu en détention policière jusqu’à sa mise en inculpation devant la justice ce lundi 3 juin 2024. L’étudiant, qui vit à Quatre-Bornes, était en route pour son domicile après une sortie nocturne. Il sera appelé, dans les jours à venir, à fournir sa version de l’accident à la police de Rose-Hill qui a ouvert une enquête après avoir été mandée sur les lieux. 

Le décès de Geeandeo Rajee, un habitant de Tranquebar marié et père de trois enfants, a été constaté par les médecins urgentistes du Samu sur le lieu du délit de fuite. L’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, Police Medical Officer, a attribué le décès du quinquagénaire à une fracture du cou. 

Au domicile du défunt à Tranquebar, c’est le choc. Son épouse Malinee et sa fille Aditee sont inconsolables. Cette dernière réclame justice et des sanctions sévères contre le conducteur. « Nounn aprann li ti sou. Ou pa kapav bwar, kondwir ek tir lavi inosan lor semin. Lalwa bizin bien sever kont dimounn koumsa », lâche-t-elle dans une déclaration accordée au Défi Media Group. 

Elle raconte avoir reçu un appel de la police dimanche matin l’informant que son père avait été victime d’un accident sur l’autoroute à hauteur de Trianon. Selon Aditee, le conducteur aurait traîné la moto de son père sur quelques mètres avant de poursuivre sa route. « Li tap ar li, trenn li lor semin, apre kit li kontign ale », explique-t-elle. Elle déplore que ce soit toute une famille qui souffre aujourd’hui. « Li bien sagrinan manier linn perdi lavi », dit-elle, effondrée. 

Ce qu’elle regrette surtout, c’est de ne pas avoir pu lui parler dimanche matin avant qu’il ne quitte la maison. Geeandeo Rajee était un véritable bosseur qui travaillait même les dimanches pour assurer le bien-être des siens. Aditee confie que son père était une véritable source d’inspiration pour elle. « Monn eksplik mo papa mo bann proze fitir. Li ti dir mwa li pou ed mwa. Zordi li nepli la. Mo pa kone ar kisann la pou koze », dit-elle en pleurant. 

60 victimes depuis le début de l’année, soit sept morts de plus qu’en 2023

Week-end noir sur nos routes avec cinq morts recensés. Si le décès de Geeandeo Rajee portait à 58 le nombre de victimes qu’ont fait nos routes du 1er janvier au 2 juin 2024, deux autres usagers de la route ont perdu la vie dimanche. Ce qui fait désormais 60 morts sur nos routes depuis le début de l’année. Fin mai 2023, la police avait enregistré 53 décès sur nos routes durant cette même période. Ce qui fait sept morts de plus enregistrés pour 2024 jusqu’ici.

Malinee, l’épouse du défunt : «tou so bol manze inn fane lor semin» 

Malinee, l’épouse du défunt, n’en revient pas du coup du sort que subit sa famille. « Zordi (dimanche 2 juin 2024 ; NdlR) avan li sorti, li ti dir li pou vinn boner lakaz », confie-t-elle. Elle dit s’être ruée vers l’hôpital après avoir appris l’accident. « Zot inn dir mwa so leta bien grav », dit-elle. Malinee confie qu’avant de quitter la maison dimanche, elle lui a remis son repas. « Tou so bol manze inn fane lor semin », dit-elle. La veuve réclame des lois sévères dans des situations pareilles.

Port obligatoire de la ceinture de sécurité : le durcissement du ton s’avère efficace

Au niveau des Casernes centrales, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Public Relations Office précise que le durcissement du ton vis-à-vis de la loi rendant obligatoire le port de la ceinture de sécurité pour tous les passagers d’un véhicule est efficace. Il précise que la police a servi pas mal de contraventions pour le délit de non-port de la ceinture de sécurité par les passagers sur les sièges arrières. « À chaque fois, ce sont deux contraventions qui sont servies. En premier le conducteur et en deuxième le passager s’il est adulte. » Il s’agit de l’infraction « failing to wear seatbelt » en vertu de la Road Traffic Act, précise Shiva Coothen.

 

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