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Freelancers : comment survivent-ils au confinement?

Edeen Bhugeloo et Fabrice Roussety Edeen Bhugeloo et Fabrice Roussety

Ils travaillent en freelance et décrochent des contrats au gré des projets. Ces professionnels ayant choisi d'être à leur propre compte n'ont pas eu la tâche facile durant ce dernier mois. Si certains ont dû puisé dans leurs économies, d'autres sont toujours dans l'espoir que tout reprendra.

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Fabrice Roussety, technicien vidéo : «Ma formation d’électricien me permettra de joindre les deux bouts»

A la longue, si la situation ne s'améliore pas il sera dans l'obligation de vendre son matériel, Fabrice Roussety travaille comme technicien vidéo en freelance. Il est à son compte depuis trois ans. Père d'une fille de 4 ans il confie compter uniquement sur ses économies en ce temps de crise. « J'emploie des freelance aussi de temps en temps quand j'ai de gros contrats, notamment pour les spectacles, donc je ne suis pas éligible pour le Self-Employed Assistance Scheme ». Comme beaucoup d'autres il attendait les mois de mars et avril pour que les événements redémarrent. « C'est un gros manque à gagner pour moi, heureusement que ma femme travaille à la maison. J'ai une formation d'électricien donc je devrais me rabattre dessus pour pouvoir joindre les deux bouts car j'ai des prêts à rembourser. »

Fabien Dubessay, photographe : «Les mois de juin et juillet risquent d'être difficiles»

Ce photographe français marié à une Mauricienne est installé à Maurice depuis de nombreuses années et pourtant, constate-t-il, il n'est pas éligible au Self-Employed Assitance Scheme. « Je ne me suis pas renseigné plus que ça encore mais à priori en tant que non-Mauricien je n'y ai pas droit ». Travaillant principalement avec les entreprises, sa chance a été d'avoir eu un bon mois entre mi-février et mi-mars, ce qui lui apermis de faire des économies. « J'ai des factures en attente. Mais ce sont surtout les mois de juin et juillet qui risquent d'être difficiles. En février j'ai réinvesti pour Rs 250 000 en équipements », explique ce père de famille. S femme a été mise à la porte peu avant le confinement et a reçu son dernier salaire en mars. 

Edeen Bhugeloo, comédien : «Mes économies m’ont sauvé»

Edeen Bhugeloo a fait le choix d'être en freelance.Ce comédien qui fait aussi du doublage ne nous cache pas son inquiétude quant à l'avenir. Avec l'interdiction des grands rassemblements, tous ses projets restent en suspens. « Je devais participer à deux pièces de théâtre, notamment pour la Trup Sapsiway et pour NovArt ». Sans aucune autre source de revenu, chaque mois il doit payer Rs 5 000 pour le loyer sans compter ses autres dépenses. 

« Ce sont mes économies  qui m’ont sauvé », lâche-t-il. Heureusement le comédien a reçu le Self-Employed Assistance Scheme de la Mauritius Revenue Authority pour le dernier mois. « A l'avenir, je vais plutôt miser sur le côté vidéo et doublage », confie-t-il.

  • LDMG

 

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