Devant la Cour suprême, le jeudi 27 janvier 2022, le Speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, a nié qu’il a expulsé ou suspendu le Whip de l’opposition, Shakeel Mohamed de l’Assemblée nationale. Il qualifie de frivoles certains paragraphes de la plainte de celui-ci.
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Une audience dans le cadre de la plainte constitutionnelle du Whip de l’opposition, Shakeel Mohamed, contre le Speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, a eu lieu, le jeudi 27 janvier 2022. C’était devant l’Acting Master and Registrar de la Cour suprême, Wendy Rangan.
Shakeel Mohamed réclame un ordre de justice qui décrète que la décision du Speaker de le suspendre pour quatre séances était « illégale, de mauvaise foi et nul et non avenu ». C’est après son expulsion de l’hémicycle le 17 novembre 2020. Il avait lancé lors de cette séance parlementaire le commentaire : « it is ridiculous ».
Un document, signé par Me Candhayalallsing Seebaluck, Senior Attorney, qui représente le Speaker, a été présenté devant la Cour suprême. Le Speaker soulève un point de droit. Il demande que quatre paragraphes de la plainte de Shakeel Mohamed soient rayés. Car il estime qu’ils sont « frivoles, scandaleux et vexatoires ».
Shakeel Mohamed avance que le jour de l’incident le Premier ministre, Pravind Jugnauth (PM), répondait à une Private Notice Question (PNQ) « particulièrement embarrassante pour lui et son gouvernement ». Elle concernait l’affaire « Angus Road ». Le Speaker avance aussi que ces paragraphes ont trait à « une personne qui n’est pas concernée par cette affaire ».
De plus, le Speaker estime que c’est l’Assemblée nationale qui a procédé à la suspension de Shakeel Mohamed. Il invite ainsi la Cour suprême, à rejeter la plainte, en l’absence d’une cause défendable. Une prochaine audience aura lieu le 24 février 2022. C’est afin que les conseillers légaux de Shakeel Mohamed puissent prendre position sur le point de droit.
Le Speaker a réfuté les allégations de Shakeel Mohamed. Il nie qu’il a « agi de connivence ce jour-là avec le PM », en vue de sanctionner le Whip de l’opposition.
Il explique que le 17 novembre 2020, qu’il avait ordonné à Shakeel Mohamed de quitter l’hémicycle. C’était parce qu’il avait « défié son autorité » et lancé : « it is ridiculous ». Le Whip de l’opposition ne s’était pas retiré sur le champ, mais s’était engagé dans une discussion avec lui. Shakeel Mohamed lui aurait déclaré : « You are a contempt yourself. You are a walking contempt. You are a walking disaster ». Le Speaker a joint un tableau explicatif à sa défense. C’est pour justifier les sanctions prises à l’encontre de certains parlementaires durant la période du 28 février au 24 novembre 2020.
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