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Exposition- «Ma» : Max Anish Gowriah jette un regard sur la féminité

Le Caudan Arts Centre jette un regard singulier sur la Journée internationale des droits des femmes à travers une série de tableaux et quelque 300 dessins réalisés par Max Anish Gowriah. ‘Ma’ est a à découvrir du 8 au 28 mars au Basement du Caudan. 

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Dans des peintures de femmes aux regards douloureux d’attente, Max Anish Gowriah témoigne de cette cassure entre le paraître et l’envie d’être.  Si, pour cet artiste mauricien, le dessin constitue une forme d’expression, la peinture, elle, se veut davantage une libération. Le peintre doit, explique Max, afficher une confiance dans l’ensemble de son corps. Car les coups de pinceaux hésitants sont visibles aux yeux avertis et sensibles. « Ma » est, en ce sens, un courageux défi auquel il se livre. Quatorze tableaux de taille conséquente et 300 dessins, culminant en une minute d’animation digitale. Chaque jour et nuit de février, Max se pose ainsi durant des heures interminables à s’explorer en sa demeure chargée d’œuvres hypnotiques.

univers multiples

Il y a Catherine, dont les formes voluptueuses échappent de son charmant décolleté. Puis la discrète Jenny, qui observe interloquée du coin de l’œil. Sherazad s’arrête interpellée parmi les feuillages qui l’entourent. Pendant ce temps, Eve patiente dans le studio de peinture, tenant une pomme en offrande à la main. Autant de femmes, autant d’histoires qui content les univers multiples résidant en Max Anish Gowriah. Toutes ces figures d’amour sont toutefois liées par leurs regards captivants, qui traduisent une éternelle attente. Celle d’exprimer leur amour. Ces regards qui suivent, qui sondent l’âme… ceux-là constituent le socle des peintures qui prennent vie au gré des inspirations instinctives guidant le corps du peintre. Comme en transe, Max Anish Gowriah se libère par une force inconnue. Laquelle décline sur les toiles ses émotions intériorisées, choisit les couleurs magnétisantes, dessine les formes uniques caractérisant son style.

L’art lui permet ainsi d’être entièrement sans crainte de jugement. Les masques portés pour se conformer aux normes tombent. Une philosophie inspirante ; au lieu de confronter les perceptions, Max place devant les yeux du monde les anges et les démons qui l’habitent. C’est cela sa vérité.


À propos de l’artiste

Ayant vu le jour en 1992, Anish Gowriah a grandi dans le village de Flacq, à l’est de Maurice. Écolier, il passe beaucoup de temps avec son grand-oncle. Hormis des leçons scolaires inculquées jusqu’en début de soirées, il mûrit aux côtés de ce personnage cultivé et attachant. Ce qui lui donne l’espace nécessaire pour se questionner et se découvrir, tout en lui distillant des enseignements de vie. Une sorte de gourou pour le petit, qui, dès ce jeune âge, nourrit constamment son amour pour le dessin. Des croquis qui se portent sur n’importe quelle surface… et qui doivent être cachés à l’adolescence de peur que ses parents ne découvrent ses escapades en feuilletant quelconque cahier ou bouquin scolaires.

Élève au collège MGSS de Flacq puis au collège St Andrews, il adopte à 16 ans l’identité de Max. Un alter ego, un « tableau vide » pour être qui il souhaite. Toutefois, de nos jours, cette identité ne suffit à exprimer l’intensité de son moi intérieur. La peinture se présente dès lors comme exutoire.
En 2012, Max s’envole pour des études en stylisme, en Florence (Italie). Une «  ville magique  » qui a un impact considérable sur sa personne.

Après six ans sur place ainsi que quelques mois à Paris (France) et Londres (Angleterre), Max regagne sa terre natale en 2019. Durant la pandémie de Covid-19, ce sont quelque 2 000 dessins qui naissent de son imaginaire. Y découlent une exposition avec Emmy Lim Hon et une première exposition en solo à Imaaya. Max collabore également avec des collectifs d’artistes. Ses œuvres sont notamment visibles à l’Institut français de Maurice et à Moka.

Max Anish Gowriah se livre de plus à de l’art digital, publiant sur les plateformes numériques différentes animations réalisées sur sa tablette. Un travail passionné de plusieurs heures auquel il se livre avec une patience plus qu’admirable.
 

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