L’exportation de singes et les pratiques d’expérimentation animale à Maurice ont de nouveau été dénoncées, le samedi 27 septembre, par des activistes. Lors d’une conférence de presse, Mansa Daby, fondatrice du collectif Monkey Massacre in Mauritius, a tiré la sonnette d’alarme sur un secteur qu’elle juge opaque et immoral.
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« C’est une industrie extrêmement lucrative qui génère des millions, voire des milliards. Mais combien en bénéficie réellement la population ? » s’interroge-t-elle. Selon elle, depuis l’implantation d’un laboratoire multinational à Maurice, les exportations de singes ont triplé. « Notre pays est devenu l’épicentre de l’expérimentation animale », dénonce-t-elle.
Mansa Daby souligne que Maurice reste une terre d’accueil pour ces pratiques, alors que d’autres pays ont déjà engagé un processus de sortie. « Aux États-Unis et en Europe, une feuille de route a été établie pour mettre fin à l’expérimentation animale d’ici 2035. Ici, les scientifiques viennent, parce que c’est moins coûteux. Il n’existe aucun comité d’éthique et aucune transparence, faute de Freedom of Information Act », déplore-t-elle.
La conférence de presse a également donné la parole à Rubina Jhuboo, ancienne membre de l’administration de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW). Elle est revenue sur le rapport qu’elle avait rédigé en 2022 concernant des expériences menées sur des chiens et des chats entre 2019 et 2020. « J’avais été mandatée par le président de l’époque pour enquêter. Mais jusqu’ici, aucune action n’a été prise », regrette-t-elle.
Rubina Jhuboo plaide pour « un vrai changement et non pas un simple replâtrage » au sein de la MSAW. Elle propose de recourir à des vétérinaires étrangers pour lancer une vaste campagne de stérilisation des chiens et chats errants, avec le soutien d’organisations spécialisées.
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