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L’après-législatives 2019 : analyse par parti

Il fallait s’y attendre. Les perdants estiment que l’Alliance Morisien ne méritait pas autant de sièges, soit avec seulement 37 % des voix pour 68 sièges, alors que deux tiers de la population (opposition et abstention), soit 63 %, sont contre le gouvernement et considèrent qu’ils ont obtenu que des « miettes ».

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Le PTr reprend des couleurs, mais sans Ramgoolam

navinEn décembre 2014, le Parti travailliste était sorti des urnes laminé. Avec quatre députés élus seulement (Osman Mahomed, Shakeel Mohamed, Ritish Ramful, Ezra Jhuboo), il était au cinquième rang des partis politiques au Parlement, c’est-à-dire derrière le MSM, le PMSD, le Muvman Liberater et le MMM. Et déjà, son leader, Navin Ramgoolam, n’avait pu se faire élire dans la circonscription Triolet/ Pamplemousses, qui lui avait ouvert les portes du Parlement à cinq reprises.

Maintenant, le Parti travailliste est représenté par 12 députés, y compris la Best Loser Stéphanie Anquetil, mais toujours sans Navin Ramgoolam, qui mord sévèrement la poussière au no 10 (Montagne-Blanche/ GRSE).

Avec ce nombre de parlementaires, le PTr devient le second plus gros parti de l’Assemblée nationale et a le privilège de se choisir un leader de l’opposition. Par contre, la question de leadership se pose plus que jamais chez les rouges.


MMM : Difficile introspection en vue

paulLe Mouvement militant mauricien (MMM) en est à sa quatrième défaite d’affilée aux élections générales. Et cette fois-ci, la défaite est plus grande qu’en 2005, 2010 et 2014 où les mauves avaient respectivement 11, 17 et à nouveau 11 députés, si on y inclut les Best Losers. En 2019, le MMM se retrouve avec neuf élus, y compris Arianne Navarre-Marie comme seule députée corrective.

Par contre, contrairement à ce qui fut le cas durant les élections générales de 2005, 2010 et 2014, le MMM perd la circonscription no 1 (GRNO/Port-Louis Ouest) où pour la première fois depuis 1976, il n’a pu faire entrer un député parmi les trois premiers. En 2014, Veda Baloomoody était le seul mauve dans le trio de tête. Jean-Claude Barbier, qui a, depuis, quitté le parti, était entré comme « best loser ».

Le MMM perd également le no 14 (Savanne/Rivière-Noire) où il avait toujours pu faire élire au moins un de ses membres, sauf en 1983. Alan Ganoo y a régulièrement sauvé l’honneur mauve, mais cette fois-ci, il s’y est fait élire comme candidat de l’Alliance Morisien.

Quant au no 4 (Port-Louis Nord/Montagne-Longue), le MMM y a définitivement perdu le titre de bastion mauve. Tout comme en 2014, aux élections générales de jeudi, les trois candidats MMM s’y sont faits battre à plate couture. Idem pour le no 17 (Curepipe/Midlands) où le MMM n’a pu faire élire un candidat depuis 2014.

Ce scrutin-ci a une autre particularité. C’est la première fois que plusieurs responsables du parti mordent la poussière. Deux des candidats pressentis pour occuper un éventuel « front bench » MMM ne seront pas au Parlement, à savoir Ajay Gunness et Veda Baloomoody. Ils devaient occuper respectivement la seconde et quatrième place de ce « front bench ».

Par contre, signe positif, le MMM reprend entièrement possession du no 20 (Beau-Bassin/Petite-Rivière) où ses trois candidats sont élus alors qu’aux élections précédentes, seul Rajesh Bhagwan avait pu se faire élire. Franco Quirin avait été choisi comme « best loser ».

Au no 19 (Stanley/Rose-Hill), circonscription du leader, alors que Paul Bérenger avait pu se hisser in extremis en troisième position en 2014, cette fois-ci, il est très confortablement en tête de liste, suivi de son colistier Deven Nagalingum. Jenny Adebiro rate de peu le podium pour une question de 92 voix. 

Par contre, au no 16 (Vacoas/ Floréal) où le MMM n’avait pu obtenir de député aux élections de 2014, Joanna Bérenger a été élue en tête de liste.


PMSD :  de 11 à cinq élus

xldAlors qu’il s’était retrouvé à 11 députés en 2014, y compris quatre « best losers », le Parti mauricien social démocrate (PMSD) doit maintenant se contenter de cinq députés seulement (Xavier-Luc Duval, Patrice Armance, Salim Abbas-Mamode, Khushal Lobine et Richard Duval comme « best loser »). Au passage, il perd Adrien Duval, battu au no 17. Le leader du parti, Xavier-Luc Duval, a terminé en troisième position au no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), mais avec une avance très confortable (+ 2 897 voix) sur le quatrième, le MMM Satish Boolell. 


ML : Ivan uniquement

ivanBien que son parti se retrouve au Parlement pour la seconde fois, Ivan Collendavelloo ne peut compter que sur lui-même. En 2014, le Muvman Liberater avait fait élire sept députés (Ivan Collendavelloo, Eddy Boissezon, Tulsyraj Benydin, Ravi Rutnah, Anwar Husnoo, Sangeet Fowdar, Anil Gayan). Cette fois-ci, non seulement il a eu droit à moins de tickets, mais en plus, seul Ivan Collendavelloo est élu et là aussi en troisième position au no 19. Visiblement, le parti qui se présentait comme alternatif du MMM, devra revoir sa stratégie et son fonctionnement.

 

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