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Environnement : seulement 4 % du territoire est protégé

Alors que l’objectif est de 17 % et que nos voisins réunionnais affichent plus de 75 %, seulement 4 % de la superficie du territoire mauricien est classé zone protégée. Un plan a été dressé par le ministère de l’Agro-industrie pour atteindre les 25 % d’ici 2026.

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Selon la Convention sur la diversité biologique (CDB) adoptée en 1992, 17 % de la superficie du pays doit être une zone protégée en 2020. Or, actuellement, la totalité des zones protégées du territoire mauricien représente à peine les 4 %. Ce qui est loin de suffire, surtout quand on considère que pour une île, les 17 % recommandés sont amplement insuffisants. Nos voisins de La Réunion comptent plus de 75 % de leur territoire. C’est ce qu’indique un document définissant la stratégie d’expansion des zones protégées à Maurice jusqu’en 2026.

Le document réalisé par le ministère de l’Agro-industrie dresse une comparaison peu flatteuse avec les autres pays comparables de la région : 76,3 % de la superficie de l’île de La Réunion sont protégées, les Seychelles affichent 42,1 %, les Comores 10,2 % et Madagascar 4,9 %. La stratégie d’expansion des zones protégées vise à réduire ce déficit.

Les 4 % de zones protégées actuelles, assure le rapport de l’Agro-industrie «falls far short of protecting key ecological assets». Ces zones incluent les parcs nationaux (gorges de Rivière-Noire, celui de Bras-d’Eau) ou les îles éparses comme l’île d’Ambre, les réserves naturelles autour du Corps-de-Garde et du Pouce, ou les îlots tels que l’île Plate, Ilot Gabriel, le Coin de Mire, etc. Il faut y ajouter également les sites Ramsar comme le Bird Estuary de Terre Rouge et le parc marin de Blue Bay. Au total, cela représente 8 325 hectares.

Le plan de l’Agro-industrie consiste à consolider la conservation de ces 4 % avant de les étendre à d’autres qui ont déjà un statut de zone plus ou moins protégé. Si le site du Morne, classé patrimoine mondial, était inclus, les réserves autour des montagnes, celles autour des rivières, des forêts sur les terres de l’État et les pas géométriques qui n’ont pas été développés dans la liste des zones protégées, les 4 % se transformeraient en 16 %, un chiffre très proche des 17 % visés par le CDB.

Toutefois, l’idée est d’aller au-delà de ce minimum à cause de la fragilité de notre écosystème. L’expansion de la région autour des zones déjà protégées y ajouterait 4 529 hectares, ce qui représenterait une hausse de 2,4 % et ferait passer le total à 18 %. Une expansion additionnelle de 17 231 hectares y ajouterait 9,2 % pour porter ce total à 25,2 %.

Selon ce document, il est impératif d’atteindre ces objectifs, car déjà, « there are clear indications that development is starting to occur in the areas previously regarded as environmentally sensitive ».

 

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