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Entrepreneuriat - Marilyn Grey : la fine fleur de La Nicolière

Marilyn Grey Marilyn Grey raconte qu’elle n’avait que 15 ans quand elle a commencé à planter.

Marilyn Grey n’est peut-être pas une star américaine bien qu’elle porte un nom qui en soit digne, mais elle est une star à sa manière parmi ses fleurs à La Nicolière. Cela fait une trentaine d’années que la floricultrice a planté les premiers jalons de sa carrière, en commercialisant des fleurs en pots. Zoom sur son parcours florissant…

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Préparer le sol et les substrats, semer les graines, surveiller la croissance des plantes et leur environnement (chaleur, lumière et humidité) ou encore veiller aux traitements contre les parasites, les plantes opportunes, les ravageurs et les maladies… Autant de tâches qui rythment le quotidien de Marilyn Grey, qui habite La Nicolière.

Si ce train-train suffirait à en rebuter certains, pour la floricultrice de 61 ans, c’est la concrétisation d’un rêve. Faire de sa passion son gagne-pain est devenu, au fil du temps, une évidence. Avec une aisance naturelle, Marilyn Grey nous raconte son histoire. « J’avais 15 ans quand j’ai commencé à planter après les heures de classes. À l’époque, on n’achetait pas de fleurs. On en échangeait tout simplement entre amis », relate-t-elle.

Après son mariage, elle transmet son amour pour les plantes à son mari, qui se met lui aussi à planter. Quelques années plus tard, le couple a deux enfants. Graduellement, les charges financières deviennent lourdes, car les enfants doivent passer leurs examens de Form V. « L’idée de commercialiser mes fleurs a alors germé. Je voulais soutenir mon mari financièrement. Voyant la quantité et la variété que je cultivais, un ami m’a encouragée à en faire mon métier », soutient-elle.

Ni une ni deux, Marilyn décide de vendre ses plantes. D’abord à un revendeur qui lui propose Rs 10 par petit pot. Se rendant compte qu’elle est perdante avec un prix pareil, la floricultrice décide de les vendre directement aux clients. Elle s’installe dans un premier temps au marché de Sainte-Croix. Puis elle s’enregistre auprès de la défunte Small and Medium Enterprises Development Authority (Smeda), ou encore auprès du National Women Entrepreneur Council (NWEC). Ces organismes lui permettent d’avoir une meilleure visibilité grâce aux foires organisées chaque année pour les femmes entrepreneures.

Avec le temps, les ventes lui permettent d’économiser et d’investir dans une serre et dans un 4x4 pour transporter ses plantes aux marchés. Si le business est rentable, il n’en est pas moins risqué. Cyclones, pluies torrentielles, chaleur… Ce métier d’extérieur est vite soumis aux aléas climatiques. Marilyn Grey estime que les intempéries de ces derniers jours, par exemple, ont affecté 20 % à 25 % de sa production. « Mais c’est le risque à prendre », confie-t-elle.

Autres facteurs qui peuvent mettre en déclin sa production de fleurs : les ravageurs ou les parasites. Ce n’est pas pour autant qu’elle utilise des pesticides et autres produits chimiques. Elle révèle ses petites astuces. « Je place des coquilles d’œuf dans la terre ou encore des pelures de banane ou d’oignon ».

Cependant, ce que la femme entrepreneure déplore le plus c’est le peu d’espace accordé aux entrepreneurs pour exposer leurs produits. « Auparavant, des foires étaient organisées trois lundis par mois à Quatre-Bornes. Mais elles ont été annulées l’année dernière », regrette-t-elle.


Le succès des…succulentes

Les succulentes sont des plantes qui nécessitent très peu d’entretien, d’eau et d’espace. Elles doivent néanmoins être placées à des endroits baignés de lumière.


De la variété

Marilyn commercialise des plants décoratifs d’intérieur comme d’extérieur : fougères (elle a 50 variétés), l’hibiscus, le gardenia, le begonia,  l’orchidée, l’exora, le musenda, la violette, le palladium, les cactus et les succulentes.

 

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