En cour intermédiaire : douze ans de prison à Titef pour le viol d’une coiffeuse

Louis Olivieux Donald Legrand, alias Titef, âgé de 27 ans, a été condamné, le lundi 9 août 2021, à douze ans de prison devant la cour intermédiaire. Cela, après avoir été jugé coupable du viol d’une coiffeuse de 21 ans. Le délit avait été commis le 12 septembre 2018, sur un chantier à Flacq. Il a aussi écopé de trois ans de prison pour avoir sodomisé la coiffeuse et un an de prison pour attentat à la pudeur commis sur l’amie de celle-ci, une femme de 20 ans.

Des peines qu’il purgera concurremment.

« Nous sommes d’avis qu’il s’agit de délits sérieux. De plus, il a fait usage de violence et a violé l’une des femmes et l’a ensuite sodomisée », ont soutenu les magistrates Sophie Chui-Gunness et Ashwina Jalloo, dans leur verdict. Ces dernières ont souligné que, dans cette affaire, elles ne peuvent pas faire preuve de clémence et elles ont un devoir d’envoyer un signal fort à la société pour que de tels crimes soient sévèrement punis.

La cour a, par ailleurs, ordonné que les quatorze jours que Titef a passés en détention préventive soient déduits de sa condamnation. D’autre part, la cour a exigé qu’il soit placé sous la supervision de la police pendant deux ans. Cela, après sa sortie de prison.

Louis Olivieux Donald Legrand était poursuivi devant la cour intermédiaire sous huit chefs d’accusation. Notamment de deux accusations de vol, deux accusations de recel, une accusation d’agression, une accusation d’attentat à la pudeur, une accusation de sodomie et de viol. Les délits avaient été commis, le 12 septembre 2018, sur un chantier à Flacq. 

À son procès, Titef avait plaidé coupable. Il avait fait des aveux dans ses déclarations à la police et avait relaté les circonstances qui l’avaient mené à commettre ces délits « odieux ».Dans le box des accusés, il avait présenté des excuses et avait expliqué avoir commis ces délits sous l’influence d’une « substance ». Cela, sans révéler le nom du produit. 

Les faits étaient que le 12 septembre 2018, la coiffeuse de 21 ans et son amie, âgée de 20 ans, se trouvaient dans une salle de sport à Flacq. À un moment donné, les deux femmes avaient quitté la salle pour se rendre sur un chantier non loin de la gym. Elles avaient été accostées par Titef. Ce dernier avait brandi un cutter  et se montrait menaçant.  

« Douze points de suture »

Louis Olivieux Donald Legrand avait demandé à la coiffeuse de le suivre. Mais son amie s’était imposée. Titef avait blessé la jeune femme à la joue gauche. Ce qui lui avait valu douze points de suture. Par ailleurs, il avait volé la somme de Rs 25 à la coiffeuse et Rs 150 à l’amie de celle-ci. 

Blessée, l’amie a dû assister impuissante au viol et au sodomie de la coiffeuse. Par ailleurs, Titef s’était ensuite livré à des attouchements sur l’amie de la coiffeuse. Après son forfait, il avait pris la fuite en laissant les deux femmes sur le lieu de l’incident. Quelques jours après, Titef avait été arrêté par la police. 

Prenant en considération les aveux de l’accusé dans ses déclarations à la police, les magistrates Sophie Chui-Gunness et Ashwina Jalloo ont fait ressortir, dans le verdict, avoir pris en compte les circonstances aggravantes dans cette affaire. Notamment que Titef avait utilisé une arme pour faire usage de violence sur la femme de 20 ans. Celle-ci a eu une lacération de sept centimètres à la joue gauche. De plus, les magistrates ont évoqué que l’accusé a un long casier judiciaire pour vols avec circonstances aggravantes qui lui ont valu des peines d’emprisonnement. Mais, celles-ci, disent-elles, n’ont apporté aucun résultat. Elles sont ainsi d’avis qu’une peine d’emprisonnement est amplement justifiée dans cette affaire.