Interview

Dominique Delattre : «Maurice peut devenir un ‘hub’ dans le domaine de la santé»

Dominique Delattre

Une délégation de l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements Étrangers (AWEX) de la Belgique était en mission économique à Maurice du 19 au 25 mai 2019 pour la promotion des possibilités d’exportation et d’affaires. Dominique Delattre, le directeur de l’organisme pour la région Afrique, Proche et Moyen-Orient, fait un tour d’horizon sur les secteurs ayant des opportunités d’investissement.

Publicité

Quel est le but de votre mission économique à Maurice ?
D’abord, c’est la troisième mission que l’AWEX organise en quatre ans dans l‘océan Indien.  Cette année, l’idée est de montrer aux entreprises belges et les investisseurs potentiels toutes les attractivités de l’océan Indien et les multiples facettes des différents pays de l’océan Indien. Nous constatons qu’il existe un marché extrêmement important en termes de volume, de population, d’opportunités d’affaires et de besoins économiques. On est d’avis que l’île Maurice est particulièrement attractive et peut rayonner sur un certain nombre de marchés, non seulement dans l’océan Indien mais aussi sur le continent africain et en Asie. Vu que Maurice est un pays francophone, développer des partenariats avec des entreprises belges devient davantage plus facile.

Selon vous, quels sont les secteurs potentiels à Maurice où il y a des opportunités d’investissements et de partenariats ?
Un secteur en particulier où nous avons trouvé qu’il existe des possibilités pour des partenariats est celui de la santé. Il y a beaucoup d’expertises nécessaires à Maurice pour la mise en place d’un ‘hub’ dans le domaine de la santé. D’ailleurs, nous avons plusieurs entreprises belges qui bénéficient de l’expertise de sociétés de renommée mondiale dans le secteur de la santé. Ainsi, on peut faire des partenariats.  À noter qu’en Belgique, nous avons un savoir-faire énorme dans le domaine des énergies renouvelables.

Je crois que c’est essentiel également pour Maurice d’où nous souhaitons créer des partenariats. Les secteurs télécommunication, logistique et transport nous intéressent aussi. Par ailleurs, nous souhaitons utiliser Maurice comme une plateforme de réexportation vers d’autres destinations. Quand on propose aux investisseurs belges de venir à Maurice, ce n’est pas uniquement pour se concentrer sur le marché mauricien mais aussi pour prendre avantage de tout l’écosystème qui a été mis en place pour investir dans d’autres pays.

Dans quelles mesures, pensez-vous que Maurice peut s’améliorer pour attirer davantage d’investisseurs belges ?
Depuis quatre ans, la relation entre la Belgique et Maurice s’est intensifiée, notamment en matière d’échanges et d’exportations. Il faut compter une trentaine de sociétés belges qui bénéficient du statut d’investisseurs étrangers à Maurice. En quatre ans, on est passé de 550 à 650 Belges vivant à l’île Maurice. Maintenant il faut consolider les relations. L’idée est de multiplier les exercices de notoriété et apprendre à se connaître. Par ailleurs, les investisseurs mauriciens doivent se déplacer en Belgique pour exploiter le potentiel du continent européen et notamment des entreprises belges. D’ailleurs, la Belgique peut devenir une porte d’entrée vers l’Union Européenne pour les produits mauriciens tels que le sucre et le textile, entre autres.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !