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Devenir propriétaire : un rêve en difficile construction

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Peu importe leur milieu, les Mauriciens ont le rêve commun d’avoir leur propre chez-soi. Sauf que si ceux au bas de l’échelle bénéficient de projets de logements sociaux, la classe moyenne éprouve des difficultés à concrétiser ce rêve. Surtout avec l’inflation des prix des terrains, logements et matériaux. 

Qui ne rêve pas d’avoir son propre chez-soi ? Sauf qu’avec la flambée des prix des maisons et terrains, ainsi que des matériaux de construction, la grande question est : peut-on encore devenir propriétaire à Maurice ? Force est de constater que nombreux sont les Mauriciens, notamment de la classe moyenne, à ramer, lorsqu’ils ne s’endettent tout bonnement pas jusqu’à au moins 30 ans. 

Darine Gopee, 27 ans, et son époux ont décidé d’acheter un terrain pour y construire une maison. « Mon époux a contracté un emprunt pour le terrain acheté à Rs 1,4 million. De mon côté, j’ai pris un emprunt de Rs 2,5 millions pour la construction. Cela fait deux ans maintenant qu’on a ce projet, mais on peine à terminer », explique la jeune femme. 

La construction a été lancée l’année dernière. Les travaux devaient s’achever en neuf mois. Or, cela fait maintenant des mois que le couple essaie de les compléter. « Déjà, cela n’a pas été facile de trouver un contracteur sérieux. On en avait sollicité un premier et on lui avait remis Rs 600 000 pour commencer les travaux. Il nous proposait Rs 800 par pied carré, mais il nous a fait faux bond. Il nous a cependant rendu notre argent », relate cette employée d’une firme privée. 

Par la suite, cela a été un parcours du combattant pour trouver un autre contracteur. Le couple a pu dénicher la perle rare qui leur a proposé Rs 980 par pied carré. Offre qu’il a dû accepter. « Le hic, c’est qu’on a fait notre demande de prêt en nous basant sur la cotation du premier contracteur. De facto, tout a été chamboulé avec le nouveau prix. Aujourd’hui, il nous faut trouver encore Rs 1 million pour pouvoir compléter la maison. Sans compter que les prix des matériaux, qui ont grimpé, ont grandement impacté notre budget », précise Darine Gopee.

La jeune femme cherche aujourd’hui une extension de son prêt logement. « Il y a des choses qu’on a dû retirer de notre liste. Pour les carreaux, on ne pourra pas en mettre partout. On mettra là où c’est important dans un premier temps. D’autres prix ont aussi grimpé, comme ceux pour les fenêtres et portes en aluminium. Avant la Covid-19, cela allait nous coûter Rs 175 000, maintenant il nous faudra trouver Rs 275 000 », se lamente-t-elle. 

Âgé d’une cinquantaine d’années, Jérôme a fait l’acquisition d’un appartement de trois chambres en 2008. Aujourd’hui, sa famille composée de cinq personnes s’y retrouve à l’étroit. « Avec les enfants qui grandissent, l’appartement devient petit. Au fil des années, j’ai contracté plusieurs emprunts pour la rénovation de l’appartement. Je veux maintenant acheter une maison, mais l’argent reste la plus grande barrière. Si je vends l’appartement, j’aurais un bon prix, mais l’argent obtenu ne sera pas suffisant », fait-il savoir. 

Le père de famille est conscient qu’il va devoir trouver au moins Rs 6 millions, voire plus pour faire l’acquisition d’une maison dans la même région où il vit actuellement. « Je suis du côté de Roches-Brunes. Je ne me vois pas vivre ailleurs, tellement je suis habitué à ce quartier. Sauf que les maisons coûtent cher ici. Bien que mon épouse et moi-même travaillions, ce sera compliqué de financer l’acquisition d’une maison », regrette-t-il. 

Jérôme aurait également pu acheter un terrain et y faire construire une maison. « C’est une option que je n’envisage pas. Encore faut-il trouver un terrain. Le plus dur, ce sera de trouver un contracteur sérieux, ce qui, aujourd’hui, est rare. J’aurais pu trouver un appartement plus spacieux, sauf que je ne veux pas quitter un appartement pour un autre », souligne le quinquagénaire. Du reste, ajoute-t-il, la banque ne lui accordera pas un gros prêt à cause de son âge. 

Amir M., qui est, lui, âgé de 21 ans, a commencé à travailler il y a un an. Il est fonctionnaire. « Contrairement aux jeunes qui aiment se divertir quand ils ont un travail, j’aspire à avoir mon chez-moi. Je sais que c’est le plus grand investissement que je puisse faire. Je suis encore jeune. Donc, c’est plus facile d’avoir un emprunt et pouvoir le remboursement jusqu’à mes 50 ans. » 

Lui, qui pensait que cela allait être facile, a vite déchanté. « C’est petit chez mes parents. Je vais bientôt me marier. Je souhaite avoir mon chez-moi. Sauf que cela n’est pas aussi simple qu’on le pense. J’ai essayé de chercher une maison et un terrain dans des faubourgs. Or, cela coûte les yeux de la tête. Il faut compter au moins Rs 5 millions. Ce qui est hors budget. Même si la banque me donne un prêt, ce sera difficile pour moi de payer les mensualités avec mon salaire », dit le vingtenaire. 

Face à cette situation, son père, qui possède un terrain acheté il y a longtemps dans un village, le lui a légué. « Certes, ce n’est pas la région de mes rêves. Mais je n’ai guère le choix que d’y construire ma maison. Cela va me coûter moins cher. Je suis en ce moment en négociation avec ma banque pour avoir les fonds nécessaires pour la construction. Je ne veux pas d’une grande maison, car je sais que cela coûtera très cher. » 

Les facilités offertes par le gouvernement

L’accession à la propriété fait partie du Budget 2022-23 du gouvernement. « Plus d’emplois pour notre peuple permet un accès plus facile à la propriété. Pour beaucoup de Mauriciens, posséder une maison est le but de toute une vie. Ce gouvernement continuera à se mobiliser pour en faire une réalité », peut-on lire dans le discours du ministre des Finances, Renganaden Padayachy. 

Les facilités proposées : 

une subvention directe pour rendre l’acquisition d’une propriété résidentielle plus abordable. À cette fin, le Home Ownership Scheme et le Home Loan Scheme sont maintenus avec un remboursement de 5 % jusqu’à Rs 500 000 pour une année supplémentaire. 

Chaque conjoint marié sous le régime corps et biens peut bénéficier de l’exemption des droits d’enregistrement pour les premiers acheteurs.

Trois moyens pour construire sa maison

  • L’achat d’une maison auprès d’un promoteur.
  • L’autoconstruction.
  • La construction d’une maison par un entrepreneur. 

Questions à…Manisha Dookhony, économiste : «Le remboursement des emprunts est devenu trop cher»

manishaSur le plan économique, peut-on encore devenir propriétaire à Maurice ?
Aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes qui vivent une situation particulière à Maurice. Elles vivent dans des maisons, mais le titre de propriété ne leur appartient pas. Elles ne sont pas des squatteurs. La situation familiale des personnes à Maurice fait qu’au décès de leurs proches, les questions d’héritage restent non-réglées pendant des années. Ainsi, il y a des proches qui vivent dans une maison, ou plusieurs maisons construites sur le terrain de leurs parents et grands-parents, sans toutefois que les documents de propriété soient en règle. 

Dans ce type de circonstance, on peut dire qu’à Maurice, même si un grand nombre de Mauriciens ont un toit sur leur tête, ils n’en sont toutefois pas les propriétaires. Ainsi comme on dit à Maurice, c’est difficile de faire un « avancement » dans sa vie, avoir un emprunt, ou même avoir un compteur à son nom. 

Il y a pas mal de projets de logements sociaux, alors que de l’autre côté, des propriétés et terrains sont vendus à des millions de roupies, causant une inflation des prix.
Les logements sociaux manquent toujours cruellement. Il y a des projets qui ont été annoncés. À savoir qu’avec la facilité de convertir des terres, les terres cultivables sont vendues souvent au prix des terres résidentielles.

L’on dit que la terre demeure un investissement « sûr »…
Est-ce que la terre est un investissement sûr ? Cela dépend, car nous faisons face à un autre problème sur le long terme. Notamment, le vieillissement et la diminution de notre population. 

Dans moins de 100 ans, notre population aura diminué de façon considérable. Ainsi, sauf s’il y a des demandes externes telles que plus de facilités et de possibilités pour les étrangers d’acheter des terres, sur le long terme on devrait avoir moins de pression sur les terres. 
De plus avec la multiplicité de smart cities, il y a la possibilité qu’à un moment, on se retrouve avec un surplus d’offres, ce qui fera sans doute chuter les prix.

L’énième hausse du Repo rate n’aura-t-elle pas un impact sur les acheteurs et aspirants acheteurs ?
Avec le Repo rate qui augmente, le coût des emprunts a déjà augmenté. On voit déjà des biens qui sont en vente, car le remboursement des emprunts est devenu trop cher. On devrait donc s’attendre à plus de biens en vente. Et, sans doute aussi, une diminution des prix sur le marché de l’immobilier pour certains biens. 

Le problème avec cette augmentation du Repo rate, en revanche, sera sur les emprunts pour les maisons principales.

Laval Savrimootoo, président de l’Association des agents immobiliers : «Un manque de maisons et de terrains en vente»

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Laval Savrimootoo

Laval Savrimootoo évoque un manque de biens immobiliers et de terrains sur le marché. « Il y a 15-20 ans, c’était plus facile de faire l’acquisition d’une maison ou d’un terrain. Aujourd’hui, tel n’est pas le cas. Cela devient de plus en plus difficile de devenir propriétaire. Il y a un manque de maisons et de terrains en vente », explique le président de l’Association des agents immobiliers. 

Auparavant, poursuit-il, les promoteurs pouvaient facilement acheter des arpents de terre pour les convertir en morcellements. Ce n’est plus le cas. « Les prix sont élevés. Ils n’arrivent pas à couvrir leurs frais. Ce sont plutôt les compagnies sucrières qui disposent de terrains et qui en font des morcellements, comme à Flic-en-Flac, Albion, Moka et Highlands », souligne Laval Savrimootoo. 

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Emilie Bégué Guerel

Vu la cherté des prix, il précise que des Mauriciens optent pour des terrains dans des faubourgs plutôt que dans les régions prisées. « Il faut compter au moins Rs 2 millions. Ce qui n’est pas évident, surtout pour les jeunes couples qui doivent aussi trouver de l’argent pour la construction. Force est de constater qu’ils sont nombreux à travailler sur contrat et donc les banques sont réticentes à leur octroyer un prêt. Le rêve de devenir propriétaire n’est effectivement qu’un rêve pour plus d’un », se désole-t-il. 

Emilie Bégué Guerel, qui travaille pour une agence immobilière, soutient que malgré tout, des mauriciens continuent à acheter. Surtout ceux qui peuvent se le permettre. « Ils optent surtout pour des terrains. Quand il y a des morcellements, les Mauriciens achètent », dit-elle. 

Cependant, elle observe qu’une grande majorité des jeunes louent des maisons. « De nos jours, quand un jeune commence à travailler, sa priorité est d’acheter une voiture et des vêtements, de se divertir… Investir dans un terrain ou une maison vient après », constate-t-elle.

Or, auparavant, les parents pensaient d’abord à acquérir un terrain et construire leur maison. « La tendance a changé. Trois couples sur cinq louent une maison. C’est vers 35 ans que des jeunes pensent à leur première acquisition, des fois c’est vers 40 à 45 ans. Dans la majorité des cas, les parents leur lèguent des lopins de terre et ils commencent à construire », avance-t-elle.

Budget à prévoir

  • Rs 40 000 à Rs 50 000 la toise pour un terrain dans le centre-ville. À partir de Rs 100 000 la toise dans des régions comme Grand-Baie. 
  • Rs 20 000 la toise pour un terrain dans un faubourg. 
  • Rs 4,5 millions à Rs 5 millions à monter pour une maison existante dépendant des régions.
  • À partir de Rs 4,5 millions pour un appartement. 

Régions prisées :

  • Curepipe
  • Rose-Hill
  • Quatre-Bornes
  • Coromandel
  • Beau-Bassin
  • Albion
  • Moka
  • Grand-Baie 
  • Flic-en-Flac
  • Péreybère
  • Pointe-aux-Sables
  • Pointe-aux-Canonniers

Deepak Doolooa, directeur de RD Construction Ltd : «Une baisse dans la construction des maisons»

Le directeur de RD Construction Ltd, Deepak Doolooa, concède qu’il y a peu de gens qui construisent des maisons. « Il y a une grosse baisse. Nous n’avons pas de nouveaux clients depuis novembre dernier. » 

Il attribue cette tendance au fait que de nombreux Mauriciens sont encore dans l’incertitude et l’insécurité au niveau des emplois après la Covid-19. « Ils ne veulent pas prendre de gros risques avec des prêts logements étalés sur plusieurs années », pense-t-il. 

Pour la construction d’une maison, il faut compter entre Rs 1 000 et Rs 1 100 par pied carré pour la construction grise. Tandis que pour la finition, il faut débourser entre Rs 2 000 et Rs 2 500 par pied carré. À savoir que la majorité des Mauriciens optent pour une superficie de 2 000 pieds carrés. 

Pour la main-d’œuvre, il faut compter entre Rs 1 300 et Rs 1 500 pour le maçon et entre Rs 1 000 et Rs 1 100 pour le manev mason. Pour la peinture, le coût varie entre Rs 30 000 et Rs 70 000.  

Les projets de la Mauritius Housing Company 

« Nous avons en perspective deux projets de construction, à savoir à Résidence Mon Rêve, Clos Verger, comprenant 40 appartements et 4 penthouses », souligne-t-on à la Mauritius Housing Company (MHC). L’appartement se compose de trois chambres, cuisine, salon/salle à manger, WC/douche. Les travaux devraient être entamés en avril 2023 et être achevés dans 18 mois. « Le complexe comprendra également une piscine, un gymnase et un parking. Le prix des appartements commence à Rs 7,8 millions », dit-on. 

Un autre projet à Rodrigues comprenant six maisons à la résidence Vue Sur Mer, à Mourouk, est aussi à l’agenda. Les maisons seront d’une superficie de 135 m² (rez-de-chaussée plus premier étage). Elles seront dotées d’équipements tels que des carreaux de sol, des articles sanitaires, une installation électrique, etc. et un système de récupération d’eau de pluie. 

« De plus, nous avons un certain nombre de produits de prêt pour financer l’achat d’une propriété, les réparations, la rénovation, le refinancement de dettes, l’achat de terrain et pour la construction d’une maison, l’extension d’une maison », précise-t-on.  

Au niveau de la MHC, on soutient financer un particulier pour l’acquisition d’une maison ou l’achat d’une propriété. « Nous accordons des prêts à toutes les catégories de citoyens, c’est-à-dire du revenu faible au revenu plus élevé. Le financement du prêt dépend de la capacité de remboursement de l’individu et du coût du projet. Nous finançons jusqu’à une période de remboursement du prêt de 30 ans, en fonction de l’âge du client », fait-on savoir. 

Il nous revient également que la MHC a des produits de prêt pour la catégorie de revenu inférieur. Les personnes peuvent bénéficier de prêts jusqu’à Rs 3 million pour la construction ou l’achat de biens immobiliers à des taux d’intérêt compétitifs. « En outre, nous avons récemment introduit les prêts intelligents seniors, où un retraité peut bénéficier d’un montant maximum de Rs 1 million avec remboursement jusqu’à l’âge de 70 ans », rappelle-t-on. 

Conditions 

Les conditions générales pour bénéficier d’un prêt pour la construction d’une maison ou l’achat d’un bien immobilier sont comme suit : 

  • Les particuliers doivent avoir un revenu régulier, qu’il provienne d’un salaire, d’une pension de vieillesse ou d’une entreprise pour les travailleurs indépendants. 
  • Une garantie pour garantir le prêt. Le montant du prêt dépendra des engagements du client avec d’autres institutions financières. Ce dernier doit avoir un rapport MCIB positif. En plus de ces conditions, le client doit fournir les documents concernant son KYC.

Les projets de la NHDC

  • Wooton : 282 maisons
  • Mare-d’Albert : 203 maisons
  • La Valette 1 : 115 maisons
  • La Valette 2 : 108 maisons
  • Mon-Goût : 150 maisons (la construction n’a pas encore commencé) 

En chiffres

369 000 maisons 

Selon les derniers chiffres de Statistics Mauritius pour 2022, on compte :

  • Un total de 329 000 bâtiments, 411 700 unités de logement et 369 000 private households
  • Des 329 000 bâtiments, 280 000, soit 85,2 %, sont catégorisés en tant que residential buildings
  • Le nombre d’unités de logement a augmenté de 14,7 %, passant de 359 000 en 2011 à 411 700 en 2022. 
  • 84,5 % des logements étaient classés en résidence principale, 1,5 % en résidence secondaire et les 14,0 % restants étaient vacants.
  • Les ménages privés ont augmenté de 7,8 %, passant de 342 360 en 2011 à 369 000 en 2022. La taille moyenne des ménages a diminué de 3,6 à 3,3 au cours de la même période.
  • Les conditions de logement et de vie se sont améliorées de 2011 à 2022 avec des proportions de ménages plus élevées :  
  1. propriétaires de leur logement (de 88,8 % à 90,4 %) ;
  2. accès à l’électricité (de 99,5 % à 99,6 %) ;
  3. avec l’eau courante à l’intérieur de leur maison (de 94,3 % à 96,4 %). 

« Expropriés » en raison d’acquisitions obligatoires

L’acquisition obligatoire pèse comme une épée de Damoclès sur des habitants de la rue Selmour Ahnee, à proximité des locaux du Central Electricity Board (CEB) de Rose-Hill. Dans le sillage du projet Metro Express, l’État envisage d’acquérir leur terrain pour un projet de traffic scheme. 
Nombreux sont les habitants de Rose-Hill à protester contre l’acquisition obligatoire de leur maison par le ministère du Logement. Au début des travaux du métro, la garantie leur avait été donnée qu’ils allaient conserver leurs biens immobiliers et leurs terrains. Sauf qu’en juillet dernier, ils ont reçu une lettre faisant état de la demande du gouvernement pour l’acquisition de leur terre pour l’« implementation of a traffic scheme ». 

« Nous sommes, pour la plupart des habitants, des seniors. Nous habitons ici depuis des années. Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour construire nos maisons. Certains d’entre nous ont pris jusqu’à 50 ans pour compléter la construction. Pour d’autres, il s’agit d’un héritage. Les autorités nous proposent des sommes dérisoires. Ce ne sera même pas assez pour acheter un terrain, encore moins pour construire une nouvelle maison », s’indignent des habitants qui ont alerté des instances internationales, dont Amnesty international et l’United Nations Human Rights. 

 

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