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Débats : Ivan Collendavelloo justifie la création de la Financial Crimes Commission 

Ivan Collendavelloo a défendu ardemment le Financial Crimes Commission (FCC) mardi, à l’Assemblée nationale, dans le cadre des débats sur le projet de loi. Il a commencé par évoquer les événements marquants du 11 septembre 2000 qui ont, à ses yeux, façonné l’avenir politique de Maurice. Il fait référence à la victoire, aux élections générales, du Mouvement socialiste militant (MSM) et du Mouvement militant mauricien (MMM). 

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Il a rappelé comment ces deux partis avaient remporté une victoire décisive en 2000, laquelle devait « résonner à travers l’histoire de Maurice ». Cependant, il a souligné le fait que des détracteurs du Parti travailliste (PTr) avaient affirmé que ce parti avait entaché la réputation du pays avec l’Economic Crime Office (ECO). 

Le leader du Muvman Liberater (ML) a montré du doigt le PTr, dénonçant ses liens actuels avec des figures politiques qui ont, selon lui, oublié comment l’ECO avait traîné Jayen Cuttaree devant la justice. Ivan Collendavelloo a attribué le sauvetage de ce dernier à l’intervention de Veda Baloomoody et d’autres acteurs. 

Il a cité un courageux sergent de police qui s’était opposé à la directrice de l’ECO de l’époque. Cela avait permis, a-t-il ajouté, d’empêcher l’emprisonnement de Jayen Cuttaree pour des raisons politiques qui étaient, selon lui, commanditées par Navin Ramgoolam, alors Premier ministre. 

Ivan Collendavelloo a ajouté qu’un mois après les élections, soit le 17 octobre de la même année, sir Anerood Jugnauth et Paul Bérenger avaient lancé une motion de même qu’un Select Committee sur la fraude et la corruption. Comité que le leader du ML avait lui-même présidé, avec le soutien d’Arvin Boolell, de Nando Bodha et d’Alan Ganoo, qui sont encore membres de l’Assemblée nationale. 

Le comité avait accompli un travail colossal, selon Ivan Collendavelloo, produisant un rapport qui sert aujourd’hui de guide dans la lutte anticorruption. « Ce document, en date du 18 décembre 2001, a conduit à la rédaction du Prevention of Corruption Bill, adopté le 4 février 2002, pour devenir la PoCa (Prevention of Corruption Act), laquelle va mourir d’une belle mort avec la présentation du FCC Bill. » 

Le même jour, a-t-il ajouté, une autre mesure cruciale a été introduite avec le Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Bill. Il y a eu la naissance de la Financial Intelligence Unit, chargée de poursuivre ses opérations après le FCC Bill, selon Ivan Collendavelloo.

Mais, a-t-il souligné, au fil du temps, plusieurs autres lois ont été instaurées, entraînant des problèmes de confidentialité entre institutions et bloquant certaines enquêtes. Le leader du ML a salué le nouveau projet de loi qui, de son point de vue, remédie à ce problème en centralisant les enquêtes au sein d’une seule et même commission. En reconnaissant les défis posés par des lois obsolètes, Ivan Collendavelloo a souligné que la technologie avait pris le dessus. Il a décrit les criminels d’aujourd’hui comme étant plus puissants, plus riches et mieux équipés que jamais, ce qui justifie la nécessité de lois plus modernes et efficaces. 

Répondant aux critiques sur les méthodes de la FCC, il a précisé que la menace posée par les grands criminels nécessitait des mesures strictes pour protéger les citoyens. Il a ajouté qu’une cour de justice sera là pour rétablir l’équilibre en cas de dérapages. 

Évoquant la surveillance électronique, Ivan Collendavelloo a soutenu que c’était devenu une nécessité incontournable dans la lutte contre les criminels sophistiqués d’aujourd’hui. En revenant sur ces événements cruciaux, il a mis en lumière l’importance de ces étapes dans la transformation de la lutte anticorruption.

 

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