Ils se vendent comme des petits pains. Une centaine de tests rapides antigéniques sont vendus au quotidien dans la plupart des pharmacies. Avec presque 400 pharmacies dans l’île, la vente s’élève à bien plus de 10 000 par jour.
Àla Pharmacie Plaza, à Rose-Hill, Ranjana Bissoonauth-Luchoomun confirme vendre une moyenne de 100 tests rapides par jour. De ce fait, elle s’assure de toujours en commander à temps auprès des importateurs, pour pouvoir répondre à l’appel du public.
« Dans une maison de quatre personnes, si l’une est testée positive à la Covid-19, toutes les autres doivent faire le test aussi. C’est pour cela que les gens en achètent plusieurs d’un coup », explique la pharmacienne. Elle déconseille toutefois aux clients d’acheter les tests rapides pour les garder à la maison.
S’ils sont vendus uniquement en pharmacie, ces tests rapides antigéniques doivent cependant se faire à domicile, fait comprendre Ranjana Bissoonauth-Luchoomun : « En pharmacie, on n’arrive pas à faire le test. On travaille à un rythme effréné, on n’a pas le temps. »
Et puis, il y a aussi le fait, dit-elle, que « c’est risqué ». C’est pourquoi, poursuit la pharmacienne, « c’est plus sûr que la personne le fasse chez elle, puisque le test ne nécessite pas d’avoir recours à un professionnel de la santé ».
Explications sur WhatsApp
Même son de cloche du côté d’une pharmacie sise en face de l’hôpital Victoria, à Candos. Le propriétaire souligne que, pour assurer la sécurité sanitaire de ses employés, aucun test antigénique n’est fait sur place. En revanche, ses commis de pharmacie expliquent les instructions aux clients qui en achètent et les conseillent de se faire aider par un infirmier, un médecin ou tout autre personne qualifiée, s’ils ne veulent pas le faire par eux-mêmes : « Nous leur envoyons aussi des vidéos sur comment faire l’autotest par WhatsApp. »
Il précise que ses pharmaciens ont vendu 1 200 autotests antigéniques. Et que depuis l’apparition du variant Delta au sein de la communauté, pas moins d’une cinquantaine de personnes viennent quotidiennement dans sa pharmacie pour acheter des autotests par prélèvement nasal ou salivaire.
Le proprié-taire de la pharmacie en profite pour rappeler l’importance, surtout pour les cas contacts, de faire l’autotest en cas d’écoulements nasaux, de gorge irritée ou de courbatures, entre autres symptômes. « Pour éviter le gaspillage des autotests, il est préconisé d’attendre l’apparition des symptômes et trois à quatre jours pour se faire dépister. »
Quant au gérant d’une pharmacie qui vient d’ouvrir ses portes à Quatre-Bornes, il fait valoir que, depuis le 30 août, ses pharmaciens ont vendu environ 200 autotests antigéniques. Et que la demande des clients pour que son personnel fasse leur test est grande.
« Nous ne faisons pas les tests sur place, il nous faut un espace isolé et des équipements de protection, car nous ne savons pas qui est infecté ou pas. De plus, nous ne pouvons pas risquer la santé sanitaire de nos employés », assure-t-il.
À la pharmacie Pharma Point, à Phœnix, pas moins de 10 personnes viennent acheter des autotests salivaire ou nasal par jour, indique Naguid Dookhith. Tandis qu’à la pharmacie Pharmalight, à Curepipe, Swadeck Ramkhelawon confie que 400 autotests antigéniques ont été vendus ce mois-ci. « Après le confinement et à ce jour, nous avons vendus 1 200 autotests rapides. »
Les prix varient de Rs 190 à Rs 300
Tout comme les différents types de tests, on retrouve aussi différentes marques sur le marché, allant de Covifind, Newgene, WeSail et UNscience. Les prix varient entre Rs 190 et Rs 300. Seul le test d’anticorps est à Rs 700. Il s’agit d’un test qui se fait par une petite prise de sang, identique au test de glycémie. Cependant, il est moins populaire sur le marché et son importateur, Socimed, n’en fait plus venir. « Les gens sont plus réticents à faire le test avec le sang et le prix est également plus élevé », fait comprendre Wilfred René.
Les importateurs sur la brèche : des commandes de 6 000 tests par semaine
Les importateurs se retrouvent à devoir renouveler leurs stocks presque chaque semaine. « Actuellement, tous les tests que je fais venir finissent très vite », indique Wilfred René, de Socimed, importateur de tests rapides antigéniques. Il importe des tests salivaires, qui sont plus adaptés pour dépister la Covid-19 chez les enfants et coûtent Rs 250.
Environ 3 000 à 5 000 tests sont commandés chaque quinzaine. Malgré cela, Socimed n’arrive pas à fournir les pharmacies selon la demande. « De plus, les fournisseurs ne nous envoient pas beaucoup de tests. Ceux-ci sont très demandés dans le monde entier », fait remarquer Wilfred René.
Soza Health, autre importateur de tests rapides antigéniques, abonde dans le même sens. L’entreprise importe entre 3 000 et 6 000 tests chaque semaine. Robin Durga fait comprendre que la rupture de stock s’explique souvent par le shipping, qui prend plus de temps que d’habitude. « Il y a une perturbation dans la livraison de ces tests, qui se fait plus lentement. C’est aussi pour cela qu’on lance les commandes toutes les semaines. »
Du côté de Pharmacie Nouvelle Ltée (PNL), le quota importé est plus conséquent, mais les représentants ne souhaitent pas en divulguer le chiffre. Ils assurent néanmoins que l’entreprise prévoit « un volume suffisant pour répondre à la demande ».
Sur le marché, on retrouve différents types de tests antigéniques, notamment le test nasal, nasopharyngé (par le nez) et oropharyngé (par la bouche). « Celui importé par PNL, l’UNscience, est un test nasal, nasopharyngé et oropharyngé, et nous tenons à préciser que le UNscience détecte tous les variants de la Covid-19, y compris le variant Delta », indique Gilbert Richard, Head of Health Division de PNL.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !