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COVID-19 : Le système de la santé est en souffrance

Les ambulanciers travaillent sous pression.
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Bhooshun Ramtohul
Bhooshun Ramtohul

Le personnel de la santé est presque au bout du rouleau. La situation est catastrophique et alarmante indiquent les syndicats du secteur. Avec les salles des hôpitaux qui sont bondés, le système n’est pas prêt s’il y a une aggravation de la situation selon nos différents interlocuteurs.

« Si le ministère de la Santé ne réagit pas promptement, la situation sera difficile », affirme le Dr Bhooshun Ramtohul, vice-président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCICA). 

Pour lui la situation est alarmante et inquiétante. C’est avec la peur au ventre que le personnel s’acquitte de son travail, avance-t-il. 

« Malgré tous les moyens disponibles, nous ne garantissons pas qu’on va pouvoir faire face à une résurgence de cas de la Covid-19 », ajoute Bholanath Jeewuth, secrétaire de la Nurses Union (NU). En cause : le manque de personnel. Ajouté à cela des cas positifs sont notés parmi le personnel. Ce qui fait qu’ils doivent se placer en auto-isolation. D’autres s’occupent de la vaccination. Ce qui fait que les différents services dans les hôpitaux et centres de santé manquent de personnel. 

« L’augmentation des services mobilise des ressources qui auraient été plus utiles dans les hôpitaux », fait ressortir le secrétaire de la NU. Pour lui, le recrutement des jeunes à travers le Youth Empowerment Program (YEP) pour l’enregistrement des personnes pour la vaccination par exemple, aurait pu contribuer à libérer du personnel. 

Le Dr Ramtohul abonde dans le même sens et déplore le manque de staff engagé dans le traçage de cas et la Domiciliary Monitoring Unit (DMU). « Il y a de nombreux médecins et infirmiers à la retraite qui auraient pu être recrutés pour pallier le manque d’effectif. Ils peuvent être recrutés sous contrat.

Bholanath Jeewuth.
Bholanath Jeewuth.

Ce qui serait d’une grande aide », estime le vice-président de la GMCICA. Un changement de protocole est plébiscité également, afin qu’il puisse s’adapter selon la situation.

Selon Bholanath Jeewuth, le personnel est au bout du rouleau et c’est avec difficulté qu’il parvient à accomplir ses tâches. « Tout le monde est saturé », explique-t-il. Il craint qu’avec l’approche de la période festive, la situation soit encore plus difficile.

Les hôpitaux sont bondés. Avec des salles réservées pour l’admission des patients positifs à la Covid-19, les places sont limitées pour les autres patients. « Alors qu’on parle de lits additionnels pour les patients positifs à la Covid-19, il n’y a pas de nouveaux bâtiments qui ont été construits pour l’aménagement de ces lits. La structure physique des hôpitaux est restée la même », souligne Bholanath Jeewuth. 

Avec l’afflux des patients, il y a un mélimélo dans certains hôpitaux. Des patients qui sont supposés être en isolation en attendant le résultat de leur test rapide sont installés dans la salle où il y a des cas positifs. C’est en raison du manque de place. 

« Si le nombre de cas positif continue à augmenter, nous ne savons pas où nous allons les installer », indique un infirmier. C’est le chaos et le manque de personnel n’arrange pas les choses. « La fatigue se fait sentir, car nous devons faire des heures supplémentaires. »

Conscient de cette situation, un membre de la direction d’un hôpital affirme que le personnel est résilient et arrive à faire face à la situation. « La fatigue est palpable, car depuis presque deux ans, nous essayons de gérer la Covid-19.

Et le personnel n’est pas supérieur à ceux des autres pays. Ce sont des humains qui font ce qu’ils peuvent et qui donnent le meilleur d’eux-mêmes », fait-il observer.

 

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