La France réagit au quart de tour. Une première cargaison d’oxygène médical a été débarquée à Maurice samedi matin, en provenance de La Réunion. Jeudi, le ministère de la Santé avait sollicité une aide d’urgence par l’intermédiaire de l’Ambassade de France.
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Samedi matin, le CGS Barracuda a débarqué cette première cargaison au port de la capitale mauricienne. Six autres rotations sont prévues entre les deux îles pour permettre l’acheminement de six autres réservoirs d’oxygène à Maurice. C’est le consulat honoraire de Maurice à La Réunion qui supervise l’opération à la demande de la préfecture de La Réunion.
La forte hausse du nombre de cas positifs de Covid-19 à Maurice depuis une quinzaine de jours a eu un impact sur l’hospitalisation de personnes en manque d’oxygène. Cela a pour conséquence une plus forte demande en oxygène médical dans les hôpitaux et à l’ENT.
En lien avec l’épidémie de Covid-19 qui sévit actuellement à Maurice, notre pays a besoin en urgence d’oxygène. Notre bateau le Barracuda est prêt à appareiller dès cet après-midi, avec 30 membres d’équipage à bord, totalement vaccinés », indiquait jeudi la cheffe de cabinet du ministère de la Santé, Dalida Allagapen, dans une correspondance adressée à l’Ambassadrice de France à Maurice, Florence Caussé-Tissier.
Dès vendredi soir, le CGS Barracuda, navire de la National Coast Gard (NCG), a embarqué, à La Réunion, un iso-tank de 12 tonnes pouvant contenir 20 tonnes d’oxygène et mesurant vingt pieds pour « compléter les besoins en oxygène des structures hospitalières mauriciennes ». Ces vingt tonnes représentent deux jours de besoins en consommation d’oxygène
De plus, une compagnie mauricienne produisant de l’oxygène médical a aussi été approchée par le ministère de la Santé pour l’aider à améliorer sa capacité en oxygène. Un réservoir à oxygène, d’une capacite de 20 tonnes, a été installé à l’hôpital ENT en fin de semaine, « free of charge ».
Ce réservoir sera rempli sur une base quotidienne par ce prestataire de service. Un autre réservoir devrait être installé dans d’autres hôpitaux régionaux avec une priorité pour l’hôpital Victoria où le nécessaire devait être fait samedi 20 novembre.
Dans une réponse parlementaire écrite, déposée vendredi au Parlement sur une question du secrétaire général du MMM, Rajesh Bhagwan, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, soutient que l’ENT, qui a été converti en service de soins intensifs pour patients atteints de Covid-19, est équipé d’un Pressure Swing Absorption Oxygen Generator qui fabrique de l’oxygène médical.
Cependant, vu son utilisation intensive, il doit passer régulièrement par une phase de maintenance. Afin d’éviter un manque d’oxygène, les procédures ont été initiées pour l’installation d’un second générateur d’une capacité de 1 000 à 1 500 litres d’oxygène par minute. Celui-ci pourra prendre le relais en cas de panne du premier générateur ou s’il doit être mis en maintenance.
Hospital Services Consultancy Corporation India, qui a construit l’hôpital ENT, a décidé de confier la tâche à Medical Products Service, India. Cette dernière installera un système pouvant générer 1 000 litres d’oxygène par minute. L’équipement devrait être opérationnel d’ici à quatre semaines.
Le ministère de la Santé a également acheté, tout récemment, 15 concentrateurs d’oxygène ayant une capacite de 10 litres par minute. L’installation a été faite il y a quelques jours. Soixante-dix autres concentrateurs ont été reçus de l’Organisation mondiale de la Santé
Bien que Maurice compte deux compagnies productrices de gaz industriel et médical pouvant être converti en oxygène (ces sociétés en exportent d’ailleurs dans plusieurs pays de la région en ce moment), le ministère de la Sante avait, après appel d’offres, confié le contrat de fourniture d’oxygène à Samlo Koyenko Steel Co Ltd. « Le contrat a été signé le 30 juin 2020 et expire en juin 2022 », indique le ministre dans sa réponse écrite.
Il nous revient aussi que tout récemment, le ministère de la Santé a approché les trois producteurs locaux d’oxygène médical pour « chercher de l’information sur leur capacité à continuer à fournir de l’oxygène médical sur une base quotidienne à l’ENT et d’autres hôpitaux régionaux. »
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