Malgré les publications, les « Memes », l’humour noir et les indignations sur les réseaux sociaux, le Black Friday a eu lieu. Si dans la matinée les clients étaient rares, dans l’après-midi, la tentation semble avoir pris le dessus. Certains commerces avaient décidé de ne pas y participer. D’autres ont choisi de le faire en ligne. La police était omniprésente.
Des promos allant jusqu’à 70 % du 26 au 28 novembre. Comment y résister ? Et pourtant, cette première journée du Black Friday a été plutôt calme, même si dans certains lieux les clients, tant mauriciens qu’étrangers, étaient présents. Mais les commerçants concèdent qu’il y a bien moins de personnes que l’année dernière.
« Lane dernier, ti kouma dir lavey Nwel. Pa ti ena plas mem pou dimounn marse. Dimounn ti anvi sorti sirtou apre konfinnma. Me zordi pena mem klian. Sitiasion difisil pou nou », avance Melissa H., gérante d’un magasin de vêtements dans un centre commercial des Plaines-Wilhems.
Les affaires sont relativement meilleures dans les magasins d’électroménagers. Sunita et son époux, venus dans le centre du pays pour faire des achats, trouvent les promotions vraiment intéressantes. « Il y a presque 40 % de rabais sur certains équipements. C’est une aubaine », confie-t-elle. Ils affirment qu’ils ont pris leurs précautions, allant jusqu’à porter deux masques chacun.
Chez Sebastien Coiffure, à Phœnix, le personnel affiche bonne mine. « En cette fin de cette semaine et de mois, nous savons que nos clients fidèles seront présents au rendez-vous. Nous nous assurons de respecter tous les gestes barrières pour protéger à la fois les clients et le personnel », explique un des employés.
Dans la plupart des centres commerciaux, des agents de sécurité sont placés aux entrées. Leur rôle : s’assurer que tout le monde porte le masque correctement et utilise le gel hydro-alcoolique mis à disposition. Dans les magasins, les protocoles sanitaires sont aussi respectés, le personnel rappelant gentiment aux clients qu’il vaut mieux être prudent.
À Rose-Hill comme à Port-Louis, le Black Friday n’est pas vraiment au rendez-vous. Après les heures de bureau, certaines personnes flânent un peu, histoire de faire du lèche-vitrine avant de rentrer chez eux. D’autres pressent le pas et se dirigent vers la gare. Les magasins finissent par fermer à l’heure habituelle.
Si les touristes ont tenu à faire un petit tour dans certains centres commerciaux, ils avancent que c’est surtout par curiosité ou pour trouver un souvenir à ramener chez eux. Les Mauriciens, pendant ce temps, sont un peu plus hésitants. Ils y passent quelques minutes, certains se cachant presque pour ne pas subir les foudres de ceux qui clament que c’est irresponsable d’y aller… Le calme de ce vendredi se prolongera-t-il ce week-end ?
Shiva Coothen : « Les Mauriciens sont de plus en plus consciencieux »
Comme annoncé par le commissaire de police, dans le cadre du Black Friday, la police a déjà appliqué un plan pour s’assurer que les clients respectent les gestes barrières. L’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office affirme que tout est sous contrôle.
« Nou ti pe atann enn rush. La présence policière est maintenue jusqu’à la fermeture des magasins et centres commerciaux. Nous voyons que les Mauriciens sont de plus en plus consciencieux. Nous espérons qu’il en sera de même ce week-end. »
Le constable Saramandif, qui était sur le terrain au Phœnix Mall vendredi, rappelle que la police sera intransigeante. « Beaucoup de personnes ne portent pas correctement leurs masques. Nous surveillons de près les membres du public et nous agirons en conséquence », prévient-il.
Non au Black Friday
Certains commerçants se sont aussi opposés au Black Friday, tandis que d’autres, à l’instar de la directrice de Busy B, ont simplement tenu à informer les clients qu’ils ne participeraient pas à l’événement cette année. Ils proposent cependant des alternatives : la possibilité de faire des achats en ligne et de bénéficier également de prix promotionnels.
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