Consommation - Huile comestible : un quota de deux litres imposé à chaque client

Depuis le vendredi 18 mars 2022, les clients n’ont droit qu’à un quota de deux litres d’huile comestible. La directive a été donnée par le ministère du Commerce dans un communiqué.  

Face aux incertitudes planant sur l’approvisionnement de l’huile comestible sur le marché mondial, les Mauriciens sont nombreux à se ruer vers les supermarchés et les boutiques pour faire des stocks. Cependant, le vendredi 18 mars 2022, le ministère du Commerce a donné pour instruction aux revendeurs d’imposer une limite de deux litres par client. 

Le Défi Plus a essayé d’obtenir des précisions du ministère, mais celui-ci n’était pas joignable. Les appels de la rédaction n’ont pas été retournés. 

Dans les hypermarchés d’Intermart, la directive du ministère est suivie au pied de la lettre. « Nous avons effectivement reçu le mot d’ordre. Nous avons appliqué la mesure avec effet immédiat », indique Abthar Dhurrun, le Chief Operating Officer. 

Dans les supérettes de Masters Express, le « panic buying » en ce qui concerne l’huile comestible s’est accentué depuis quelques jours, selon Uttam Sumaroo, le secrétaire général. « Les importateurs nous ont déjà prévenus qu’il y aura une pénurie dans les semaines à venir en raison de la guerre qui sévit en Ukraine. Les consommateurs prennent leurs dispositions », explique-t-il. 

Même son de cloche du côté de Lolo Hypermarket. Le directeur Yusuf Sambon assure qu’il dispose du stock nécessaire pour les semaines à venir. « Cependant, en tant que revendeur responsable, nous sommes obligés de suivre les directives des autorités. De ce fait, le quota de deux litres par client est applicable depuis vendredi », précise-t-il. 

Cependant, il admet que des exceptions seront faites dans certains cas. « Pour un mariage ou une prière, par exemple, nous ne pourrons pas imposer la limite de deux litres aux clients concernés », dit-il. 

Quant aux importateurs, ils constatent que la situation à l’international devient de plus en plus critique. « Dès que la guerre a éclaté en Ukraine, nous avons signalé qu’il y aurait une pénurie d’huile à l’horizon. Vu que le conflit s’intensifie chaque jour, nos fournisseurs en Égypte n’ont plus de matières premières (le tournesol ; NdlR) qui proviennent normalement de l’Ukraine. Ils ne sont donc pas en mesure de produire pour l’exportation », explique Pritam Dabydoyal, directeur de P&P International et importateur.