C’est la masse salariale annuelle du Central ElectricityBoard qui a obligé la direction à durcir le ton autour de l’utilisation de la carte magnétique pour enregistrer la présence des employés. D’autres mesures entreront également en vigueur afin de réduire le budget alloué aux allocations pour les heures supplémentaires.
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Q u’en est-il du budget alloué au paiement des allocations pour les heures supplémentaires ? Le dernier rapport financier couvrant la période 2017 indique que la masse salariale annuelle du Central Electricity Board (CEB) pour ses quelque 2 200 employés se chiffre à Rs 1 milliard, dont Rs 300 millions pour les allocations pour des heures supplémentaires. L’on apprend que ce sont les travailleurs manuels, qui sont les plus gros bénéficiaires de telles allocations. Dans certains cas, ces employés ont bénéficié des allocations pour des heures supplémentaires qui équivalent à 30 % de leurs rémunérations et dans d’autres cas, certains ont eu droit à des allocations pour les heures supplémentaires qui équivalent à 100 % de leurs salaires de base. Généralement, les ingénieurs bénéficient, eux, de 10 % d’allocations pour les heures supplémentaires, idem pour le personnel administratif.
Une source au niveau du management tient toutefois à préciser que le paiement des allocations pour les heures supplémentaires est inévitable, en raison de la nature des opérations du CEB. « Il s’agit d’un organisme qui est appelé à travailler sur un rythme 24/7. Parfois nos techniciens sont appelés à réparer des installations alors qu’ils sont déjà pris sur un autre travail de réseau. Dans de tels cas, nous ne pouvons leur demander d’interrompre leur travail normal. Ce n’est qu’après avoir terminé les travaux routiniers qu’ils peuvent s’occuper des autres tâches », nous explique un cadre de l’organisme.
Ce dernier tient aussi à préciser que c’est aussi le nombre d’employés restreints qui oblige le CEB à dépenser autant en termes d’allocations pour les heures supplémentaires. Pour pallier ce manque de personnel, 200 nouvelles recrues, qui ont bénéficié d’un stage de formation, seront prochainement intégrées dans le circuit. « Nous pensons que cela va réduire notre budget alloué aux heures supplémentaires de manière conséquente », ajoute ce cadre du CEB.
Retour à la normale ce jeudi
La situation au CEB est appelée à retourner à la normale ce jeudi. Il en a ainsi été convenu après une réunion entre le management et les représentants des employés. Ivor Tan Yan, un des représentants syndicaux, a expliqué, hier, à l’issue de cette réunion au siège du CEB à Ébène, que les employés se sont engagés à reprendre le travail normalement. « Le management a pris note de nos affidavits où nous avons expliqué nos contestations et la direction est d’accord pour initier une enquête sur la véracité des arguments que nous avons mis en avant », dit-il.
Ce dernier avance qu’il y a un accord qui est en vigueur depuis plusieurs années qui stipule que les employés du CEB doivent remplir un quota de travail pendant un certain nombre d’heures. « S’ils dépassent le nombre d’heures convenu, la direction n’a pas à les payer plus et de l’autre côté, s’ils effectuent le travail en moins d’heures que convenu, la direction ne peut pas les payer moins. C’est un accord qui permet aux employés d’être plus efficaces et l’obligation d’utiliser cette carte magnétique vient remettre tout cela en question », précise Ivor Tan Yan.
L’Acting General Manager du CEB, Shamshir Mukoon, confirme, pour sa part, qu’une étude sera incessamment menée pour voir comment améliorer les choses. « Nous sommes aussi tombés d’accord sur l’institution d’un comité qui enclenchera les procédures pour mieux organiser le travail », a-t-il déclaré. Les représentants des syndicats souhaitent que l’enquête ne dure pas plus de deux semaines.
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