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Carer’s Allowance : un père alité, une mère en rémission… et toujours pas d’aide 

Atteint de démence sévère et ayant fait plusieurs AVC, le père de famille est cloué au lit. Fragilisé et incapable de se déplacer seul, le père d’Elodie doit être évacué par les pompiers à chaque sortie, son logement étant situé au troisième étage.

Depuis plus de six ans, une famille de Vacoas lutte pour obtenir la Carer’s Allowance, une aide essentielle face à la dépendance lourde du père, atteint de démence sévère et ayant fait plusieurs AVC, et au rôle d’aidante unique de la mère, en rémission d’un cancer. Malgré leurs multiples démarches, aucune assistance ne leur a été accordée. 

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Depuis plus de six ans, une famille de Vacoas vit un véritable calvaire. Malgré l’état de santé alarmant du père, âgé de 64 ans et atteint de démence sévère, aucune aide sociale ne leur a encore été accordée. Cloué au lit, il souffre également d’hypertension, de pertes de mémoire et a déjà subi plusieurs AVC. Son épouse, en rémission d’un cancer, est sa seule aidante. 

Elodie a dû quitter son propre foyer pour s’installer chez ses parents à Vacoas afin de leur apporter un soutien au quotidien. Mais malgré les nombreuses démarches administratives auprès de la Sécurité sociale et appels à l’aide, leur situation reste inchangée.  « Mon papa sort tout juste de l’hôpital après une nouvelle crise. Il est totalement dépendant. Ma mère ne peut plus gérer seule et moi aussi je commence à m’épuiser. On ne sait plus vers qui se tourner », confie Elodie. Depuis 2019, sa mère et elle multiplient les démarches pour obtenir la Carer’s Allowance, sans succès. Elles ont frappé à toutes les portes, mais l’attente semble interminable. 

Elle raconte notamment une visite récente d’un médecin de la Sécurité sociale, censée évaluer l’état du patient. À leur grande stupeur, aucun examen n’a été effectué. « Le médecin a refusé de délivrer un certificat qui nous aurait permis d’obtenir des couches et une assistance à domicile. Au bureau de la sécu de Vacoas, on a mal parlé à ma mère. C’est inhumain. On se sent humiliées, invisibles. » 

La situation est d’autant plus critique que les parents vivent au troisième étage de leur maison. À chaque hospitalisation, il faut l’intervention du SAMU ou des pompiers pour transporter le père, qui est dans l’incapacité totale de se mouvoir seul. La famille a également essuyé des refus concernant l’attribution d’une chaise roulante ou d’un lit médicalisé, des équipements pourtant essentiels à leur quotidien.

Contacté par Explik Ou Ka, Ismael Imrit, ancien commissaire et actuel consultant à la Sécurité sociale, a confirmé l’existence de trois demandes enregistrées : en août 2023, mai 2024 et avril 2025. « Les deux premières ont été rejetées, sans appel formulé. Dans le cas de la troisième, la dernière évaluation médicale a eu lieu le 30 mai 2025 lors d’une visite médicale à domicile. Mais le dossier est toujours à l’étude. Il n’y a pas encore eu de recommandation », précise-t-il.

Il invite la famille à faire appel formellement cette fois et, dans la mesure du possible, présenter le patient devant le Board d’appel, une étape souvent déterminante pour débloquer le processus. 

Malgré ces pistes, Elodie reste inquiète. « Déplacer mon père est un défi immense. Il est fragile et désorienté. Il fait souvent des crises de démence. Le moindre transfert est un cauchemar. » Face à l’aggravation de la situation, Ismael Imrit l’invite à se munir d’un rapport médical actualisé afin de refaire la demande avec des éléments justifiant l’urgence. 

« On ne demande pas la charité, on demande juste un soutien légitime, pour que mon père puisse vivre dignement et que ma mère ne s’épuise pas encore plus », indique Elodie. Dans un dernier appel, elle dit espérer que la Sécurité sociale entendra leur détresse. Pour cette famille, chaque jour est une épreuve. La Carer’s Allowance pourrait leur offrir un peu de répit. 

En ce qui concerne les aides matérielles, Ismael Imrit a rappelé qu’une allocation de Rs 10 000 peut être accordée pour l’achat d’une chaise roulante si le revenu mensuel de la famille est inférieur à Rs 40 000. Dans le cas d’un lit médicalisé, il a expliqué qu’une demande doit être adressée au Fonds de solidarité nationale, qui délivrera ensuite un certificat autorisant l’achat via un fournisseur agréé.

 

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