« La transformation nécessaire de l’économie mauricienne se fera à travers un dialogue renforcé entre l’ensemble de ses acteurs économiques, politiques et sociaux », estime Vidia Mooneegan, président de Business Mauritius (BM). Il s’exprimait lors de l’assemblée générale de cet organisme au Hennessy Park Hotel à Ebène, ce vendredi 25 septembre.
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Vidia Mooneegan est revenu sur les « vagues successives de perturbation sans précédent » qui ont affecté l’économie locale cette année. Il parle ici de la crise Covid-19, le naufrage du Wakashio le 25 juillet dernier, « de nouvelles législations contraignantes pour la communauté des affaires ou encore le placement de Maurice sur la liste noire de l’Union Européenne (UE) ».
Il a évoqué les défis qui guettent le pays. Selon lui, l’une des priorités est d’avancer de manière « urgente vers la réouverture de l’économie nationale afin de sauver les emplois et moyens de subsistance de la population, tout en contrôlant la propagation du virus grâce à notre système de santé. »
Kevin Ramkaloan, CEO de BM, a pour sa part, fait un état des lieux de l’économie, soulignant que la commission économique prévoit que la situation « s’aggravera encore durant le premier trimestre 2021 ».
Ci-dessous le communiqué de Business Mauritius dans son intégralité :
La transformation nécessaire de l'économie mauricienne se fera à travers un dialogue renforcé entre l'ensemble de ses acteurs économiques, politiques et sociaux, estime Vidia Mooneegan. Le président de Business Mauritius (BM) s'exprimait lors de son discours durant l'assemblée générale annuelle de l’association, qui a eu lieu ce vendredi au Hennessy Park Hotel, à Ébène.
Rappelant les “vagues successives de perturbations sans précédent” qui ont affecté l'économie locale en 2020, notamment la crise Covid-19, le naufrage du Wakashio, de nouvelles législations contraignantes pour la communauté des affaires ou encore le placement de Maurice sur la liste noire de l’Union Européenne, le président de BM a souligné les immenses défis qui guettent le pays. D'après ce dernier, l’une des priorités consiste à avancer de manière urgente vers la réouverture de l'économie nationale afin de sauver les emplois et moyens de subsistance de la population, tout en contrôlant la propagation du virus grâce à notre système de santé. Il a aussi salué “les membres de BM qui ont su se montrer résilients et innovants face à ces obstacles”. En effet, certains acteurs locaux sont parvenus à s’adapter et à ouvrir la voie vers de nouveaux horizons, estime-t-il.
Dans ce nouvel environnement, BM est « totalement engagé » dans sa mission de support à la communauté des affaires, a affirmé Vidia Mooneegan. « Plus que jamais, il est crucial d’établir un dialogue régulier, structuré, inclusif et constructif entre tous les acteurs économiques et sociaux pour trouver de nouvelles solutions et opportunités », a soutenu le président de BM.
Prenant la parole à son tour, Kevin Ramkaloan, CEO de BM, a fait un état des lieux de l'économie, soulignant que la commission économique prévoit que la situation s’aggravera encore durant le premier trimestre 2021.
Le CEO a rappelé les mesures d’accompagnement issues, entre autres, des rencontres successives avec les représentants des autorités depuis le confinement, incluant le Wage Assistance Scheme, le soutien aux entreprises à travers la BoM et le programme ISP, notamment. Il a également évoqué les difficultés associées à la mise en place de nouvelles législations telles que le PRGF ou le CSG. Lors des discussions avec l’État à ce sujet, BM a notamment obtenu que l'entrée en opération du PRGF soit repoussée à 2022. En ce qui concerne le CSG, Kevin Ramkaloan a présenté les inquiétudes de la communauté des affaires par rapport à cette loi qui vient d'entrer en vigueur en remplacement du NPF.
Le CEO de BM a effectué un survol des initiatives en cours afin de favoriser le climat des affaires à Maurice. Il a parlé des actions prises par les différentes commissions de BM, notamment l’Economic Development Commission, la Social Capital Commission et la Sustainability & Inclusive Growth Commission. L'ensemble de ces mesures font partie du BM National Business Roadmap (NBR), un plan stratégique pour le secteur des affaires.
Deux nouvelles priorités du NBR ont été ajoutées à celles déjà existantes : l’innovation, ainsi que la facilitation et la maîtrise du coût des affaires.
Pour rappel, les quatre premières priorités du NBR sont la bonne gouvernance, la meilleure utilisation des ressources naturelles, le développement du capital humain et la réponse aux enjeux environnementaux. Cela, sans oublier des challenges préexistants tels que le changement climatique. Kevin Ramkaloan a ainsi parlé de l'importance de l'initiative SigneNatir et du Sustainability Pact, lancés par BM cette année. « Il est primordial pour nous de rassembler la communauté des affaires autour de ces efforts pour parvenir à répondre aux nombreuses problématiques environnementales du futur », a indiqué le CEO. SigneNatir contiendra également un volet conséquent consacré au développement inclusif.
La stratégie de BM pour 2020-2021, a précisé Kevin Ramkaloan, inclura aussi des initiatives visant à favoriser un renforcement du dialogue avec les autorités, une meilleure coordination au sein de la communauté des affaires, l’établissement d’une stratégie économique commune, le lancement d’un Code of Practice pour les entreprises locales, et la digitalisation des services de l’association, entre autres.
La direction de BM a également profité de cette occasion pour donner la parole à un invité de marque : l'économiste français Gaël Giraud*. Spécialiste des interactions entre économie et écologie, son discours était axé sur le concept de la gestion en commun, un sujet incontournable pour faire face aux changements climatiques et pour répondre aux problématiques liées au développement. Les échanges en direct entre les présidents des commissions et ce professionnel ont été extrêmement enrichissants pour l'ensemble des participants.
*Gaël Giraud est directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), directeur de l'Environmental Justice Program de l'Université de Georgetown, enseignant à l'École Polytechnique, professeur à l'École des Ponts ParisTech, fellow associé à l’institut des Études Avancées de Nantes, président de l’Institut Rousseau et jésuite. Il a également occupé le poste de chef économiste de l’Agence française de développement (AFD) jusqu'en juillet 2019.
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