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Bullying : un enfant de 12 ans ne veut plus se rendre à l’école 

 L’enfant que l’abuseur a maltraité doit être entendu et rassuré.

Il y a quelques jours, un enfant de 12 ans a fait ses premiers pas dans un collège du nord. C’était un moment qu’il attendait avec impatience. Cependant, il ne veut plus y retourner. Et ce serait parce qu’un élève se serait moqué de lui et lui aurait donné des coups. 

Mardi 27 juillet 2021, 14 h 15. La mère d’Adarsh (prénom fictif) attend avec impatience son fils devant l’école. Elle est venue personnellement récupérer son fils. Car il revient en pleurs de l’école tous les jours et dit qu’il ne veut plus s’y rendre. De loin, elle assiste à une scène qui la met en colère. 

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« Il y a un garçon derrière lui, il marche et lui donne des coups de pied. Il lui assène même un grand coup de pied au rein », raconte-t-elle. Son fils se tord de douleurs. Elle l’appelle et lorsque l’autre enfant la voit, il se sauve. 

La mère d’Adarsh demande à son fils comment il va. Ce dernier ne veut pas rester près de l’école et lui demande de l’emmener ailleurs. « Il voulait le plus vite possible rentrer à la maison et ne voulait pas nous parler », explique-t-elle. Le père ajoute que son fils a eu un bleu dans le dos. « Il a mal au dos et ne veut pas que je le touche. » 

Les deux parents ont porté plainte au poste de police de la localité. Cependant, les policiers les ont conseillés de se tourner vers l’école. « Nous avons donc envoyé une lettre à la direction de l’établissement pour faire part de notre problème. » 

Ils avancent que d’autres parents se sont également plaints du comportement du même élève. « Ce dernier frappe les enfants et il est très irrespectueux envers les filles. Nous ne pouvons pas accepter ce genre de comportement. » 

Le père d’Adarsh explique qu’il est triste de voir son fils dans l’état qu’il est actuellement. « C’est un enfant épileptique. Il est donc un peu fragile et plus petit de taille que les autres enfants de son âge. L’autre garçon est bien plus grand. C’est quand mon fils lui a dit d’arrêter de frapper un des amis de la classe qu’il a commencé à s’en prendre à lui. Mon fils a maintenant peur, car il a menacé de l’enfermer dans les toilettes et de s’en prendre à lui après les heures de classe », ajoute-t-il. 

Il a dû s’arranger pour récupérer son enfant tous les jours après l’école. « Il aurait dû prendre l’autobus, car nous habitons à dix minutes de l’école. Mais nous ne sommes pas tranquilles et avons peur pour sa sécurité. »

Le petit garçon ne veut plus à l’école et demande à son père d’agir. Pour les parents, il est urgent qu’une solution soit trouvée. 


Rita Venkatasawmy : « Il faut intervenir rapidement » 

Interrogée sur la violence dans les établissements scolaires, Rita Venkatasawmy, Ombudsperson pour les enfants, explique qu’une intervention est nécessaire. « Il ne faut pas croire que ce genre de problèmes peut se résoudre avec le temps sans aucune intervention. Souvan nou dir ‘Ayo problem zanfan sa, pa bizin nou rant ladan zot pou korek apre. C’est faux et la situation peut au contraire dégénérer ». 

Elle précise qu’il est important d’encadrer les enfants victimisés et l’auteur de l’abus. « Les enfants que l’abuseur a maltraités doivent être entendus et rassurés. Il faut qu’ils sachent qu’ils ont bien fait d’en parler et qu’ils seront encadrés. Si les enfants ne se sont pas rassurés, ils risquent de se renfermer, de ne plus vouloir aller à l’école ou de se rebeller. Dans certains cas, on note également une baisse de la performance académique de ces enfants. »

« Quant à l’auteur des abus, il doit lui aussi être encadré. Il faut lui expliquer les conséquences de son comportement et faire ressortir qu’il n’est pas approprié. C’est aussi un enfant qui a besoin d’aide », poursuit-elle. Elle lance aussi un appel aux établissements scolaires pour qu’ils ne traitent pas les cas de harcèlement à la légère. 

« Nous avons eu l’occasion d’aller dans plusieurs écoles pour en parler. Il faut poursuivre la sensibilisation. Que les écoles sachent qu’elles peuvent faire appel à notre bureau. Nous pouvons sensibiliser la classe et organiser une médiation entre les deux familles et les enfants concernés. »

Le responsable de l’école : « Nous faisons de notre mieux pour gérer la situation » 

Sollicité pour connaître la version de l’établissement, un responsable ne dément pas l’information. Il explique qu’il a reçu des plaintes de parents et que la direction fait le nécessaire pour gérer la situation. 

« Nous avons reçu une lettre d’un parent et d’autres plaintes. Et nous avons immédiatement appelé les parents de l’enfant qui est pointé du doigt. Sa mère est venue, mais elle n’était pas vaccinée. Je suis sorti de l’enceinte de l’école et je me suis entretenu avec elle », avance notre interlocuteur. 

« J’ai expliqué à la mère que nous avons reçu des plaintes à cause du comportement de son fils. Cette dernière a avoué qu’elle était dépassée par son attitude. Elle a relaté qu’il se comporte mal depuis le primaire. Nous avons donc décidé de solliciter de l’aide pour que la mère et son enfant soient encadrés. Nous ne voulons pas punir un enfant qui a besoin d’encadrement, parce que lui aussi souffre quelque part. Au contraire, nous voulons contribuer à apporter un changement positif dans cet enfant. Cependant, il faudra qu’il se comporte bien et qu’il ne perturbe pas les autres élèves. »

 

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